De bonne heure
Quelle muse viendra de bonne heure
Dissiper tous ces lumineux leurres
Qui paressent sur les eaux ensommeillées
Alors que la nuit vient d’appareiller ?
Va-t-elle émerger ou tomber du ciel ?
Il n’y a pourtant pas d’arc-en-ciel …
Juste un petit oiseau niché dans les feuillages,
Bercé par la douceur de ce beau paysage.
Les rives assombries de reflets s’animent,
L’oiseau s’est envolé, reparti vers les cimes.
Un arbre de ses racines barre une embarcation,
Trouble et agite l’eau de vives émotions.
Me voici dans la baie D’halong projetée
Ou dans une guinguette buvant du thé.
Qu’importe le lieu, qu’importe l’heure,
Une aube nouvelle de promesses m’effleure.
Et voici qu’Angèle d’une délicieuse sucrerie
Vient partager cet instant de rêveries …
Est-ce ma muse en ce début de semaine,
Ou bien une fée qui connaissait ce poème ?
Qu’importe si elle a dépassé l’heure …
J’ai étalé tout cet or sur mes tartines au beurre !
Quelle muse est venue de bonne heure
Dissiper la noirceur qui plane sur ma demeure ?
Déjà le gui nouveau accroché aux branches
Me parle de l’an prochain fleuri de pervenches.
De bonne heure la muse d’une image est venue,
De sa poésie, me souhaiter la bienvenue.
27 Novembre 2017 – Jeannine Castel
Photo : Vivien Desveaux sur Facebook