Archive pour la catégorie 'Photographe Tony Crocetta'

….?

jaguar
Troubler d’une langue rose
L’eau qui dort,
Beau jaguar je n’ose
La troubler plus encor.
Seul, un ara Hyacinthe,
Diamant bleu du Pantanal,
Ose sans la moindre absinthe
Déranger cet instant crucial.
L’outre géante dépourvue d’ailes,
Ne voit pas d’un même oeil,
Les morsures mortelles
D’un prétendant accueil.
En état d’astreinte,
L’ocelot essaie de devancer
Ce que mijote et feinte
Ce visiteur abreuvant ses pensées…?
ara lougeante ocelot
14 Juin 2023 Jeannine Castel

Une vie

une vie

Une vie sans cesse en survie
Arrachée à la mort que mord
La vie d’un prédateur retors
D’un sort, d’un même pont-levis.

Une vie sauvageonne si dure
Faite de pièges et d’aventures.
Si dure de ses griffes et morsures,
De courses éffrénées sans armure.

Une vie de corps à corps, de luttes,
De giclées de sang, de culbutes,
De lentes agonies, de guets et buttes,
D’enquêtes et de chape-chutes.

Une vie de courte tendresse.
Une vie d’abandons, de paresse,
Une vie arrachée au bonheur
Au glas d’un cruel chineur.

 

10 Février 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine - Photo : Tony Crocetta

Un règne contesté …

Alceste

En ce jour de la fête de la musique,
Ils accoururent nombreux, l’âme bucolique,
Alléchés par la renommée du groupe « Les babouins »
Qui mit le feu aux poudres jusqu’au dernier témoin
Dont je vous laisse le droit de deviner
Qui était ce héros potentiel pour dessins animés.
Narrateur de cet évènement sans précédent,
Acteur, il ne comprit pas tout ce déferlement
À cause d’une chanson écrite sur la fonction royale
Qui mit quelques lions dans une rage phénoménale.
Ces paroles, suspicieuses de quelques tyrannies,
Irritèrent leur cuir chevelu de réputation ternie
Qu’ils vengèrent dans une débandade incontrôlable
Invitant tous les excès par l’expression « À table ! »
De ces Rois, de leur prétendu Sage Ministère,
À l’égo surdimensionné auréolé par leur crinière.
Ils firent de ce concert un cauchemar dantesque,
Conflictuel entre Sacerdoce et Empire … ou presque.
Dans sa cachette, récitant de mémoire la tirade,
Notre contemplatif regarde en ajoutant à la sérénade :
«C’est ainsi qu’un grand roi voit croître chaque jour
Dans le cœur de son peuple, et le zèle et l’amour :
Cet amour pour sa garde est plus fort qu’une armée,
Et l’âme d’un sujet de ce zèle animée
Sert toujours à son roi d’invinciles remparts
Que sait rendre l’amour plus fort que ceux de Mars.
Tant de soldats, en vain semés dans les provinces,
Y pensent maintenir la puissance des princes ;
La force en cet endroit n’a qu’un masque trompeur :
Elle marque des rois la faiblesse et la peur.
Un prince environné de soldats et de gardes
Imprime la terreur avec leurs hallebardes,
Mais tout cet appareil et dont se sert un roi
Dans l’esprit de son peuple à jeter de l’effroi
Fait voir qu’un souverain, en régnant par la crainte,
En a comme un tyran le premier l’âme atteinte.
Un sage Ministère évite ces excès.»
« Les babouins » de leur scène aérienne achevèrent
Par ces mots dont les micros-échos grésillèrent :
«Oui, je vois ces défauts dont votre âme murmure,
Comme vices unis à l’humaine nature,
Et notre esprit enfin n’est pas plus offensé
De voir un homme fourbe, injuste, intéressé,
Que de voir des vautours affamés de carnage,
Des bêtes malfaisantes, des lions pleins de rage …»
Par peur des représailles, tapi dans son silence, murmurant :
«Il est bon de cacher ce qu’on a dans le cœur. Couvrant
L’illusion d’une politesse complaisante d’un rideau rouge
Aurait évité cette vision très noire saignant tout ce qui bouge.»
Alceste gardant l’anonymat, face à tout ce désordre public
N’eut pas envie, en toute franchise, d’être ce roi perché sur un pic …

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21 Juin 2020 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos : Bri lions – Christine Covers – Tony Crocetta sur Facebook
Extrait du livre Le Poète et le roi de Marc Fumaroli.

 

Non mais !

non mais

«Qui a dit que je suis résigné ? …
Vous n’avez pas vu le chaud beignet
Qu’il s’est pris dans les coucougnettes !
Il n’a pas quémandé les dernières miettes !
C’est pas parce que je passe pour un PISTROUILLE
Que je me rebiffe pas contre ces andouilles
Qui se croient plus forts et veulent dominer,
Devenir le chef de ces trouillards petits minets !
Petits lionceaux, notre taille leur assure
Une victoire dans les jeux, sauf les cas de figures !
C’est pas ma faute si JULIO, l’autre jour,
Avec son père s’est pris l’engueulade du jour !
Faut croire qu’il a déjà oublié le sermon !
Toujours à embêter les jeunes lions …
Pfff…  toujours à rabocher ses petites misères,
Pleurnicher pour faire punir ses confrères.
C’est pas ainsi qu’il va gagner en indépendance.
Moi je préfère prendre les risques d’une défense.
Puis j’ai horreur que l’on me renifle le trou de balle !
Hihihi ! Chaque fois je leur décroche un tir de balles !
Dégoûtés, ils n’insistent pas, repartent mécontents
Respirer des parfums sur des orifices plus accueillants.
Là, je n’avais plus en stock de gaz éliminatoires
Et j’ai dû changer ma tactique respiratoire.
Du coup l’ambiance s’est plombée … mais bon …
Connaissant JULIO, il a trop besoin, ce fripon,
D’avoir autour de lui ses copains favoris
Depuis ce confinement des temps pourris.
Cependant beaucoup de naissances ont eu lieu.
Les amis faudra vous équiper de bottes de sept lieues !
Voilà c’était juste un petit détail d’une manœuvre …
En attendant de se revoir, juste un petit hors-d’oeuvre.»

18 Juillet 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Photos : Tony Crocetta sur Facebook

Ça alors !

JulMous

Tandis que RISETTE en cure de jouvence
Prend son bain sans perdre vigilance,
JULIO et MOUSSE sous la haute surveillance
De leur père installé au “Chien qui pense”….
Une vieille souche énorme de bois mort,
Un promontoire squatté par ce lion puissant et fort.
Depuis son rêve MOUSSE colle aux basques
De son frère JULIO, metteur en scène fantasque.
Aujourd’hui il a décidé d’aller faire peur
Au bucorve qui revient, en bon chasseur,
Avec une grenouillette dans son bec entrouvert
Verte de peur malgré un passage au feu vert …
Mais un lycaon,  sans crier gare, surgit,
Menace JULIO qui regrette son logis.
Vint à passer alors une boule de neige
Qui fit diversion, miraculeux stratège, 
Posée sur un corps né d’une anonyme volaille
Camouflée dans le champ en manque de semailles.
«Hihihi,  » Où tarde ce qu’au riz
Un mâle pour des noces
De plumes réjouies
Timidement se hasarde
Pour de la négoce .. “»
«Pffff ! JULIO redescends sur terre
On vit plus au temps de Voltaire !
Tu te prends pour un poète des Lumières ?»
«Tu n’aimes pas MOUSSE mon genre littéraire ?
“Candide voyageur rêvant d’un monde nouveau
En ce confinement sevré comme un veau …”
«JULIO tu crois que c’est de délirer le moment
Quand nous avons face à nous ce tourment ?
Que nous faut-il pour distraire ce lycaon
Afin de regargner au plus vite notre maison ?»
C’est la pluie, heureuse circonstance providentielle ?
Qui éteignit le feu même avant les étincelles !
Et nos deux philosophes reprirent le chemin
Qu’ils ne devaient pas quitter, foi de Mandrin !
En attente des Dianes parties à la chasse
Luttant contre un gros buffle sur la place,
Ces deux candides proies du danger menaçant,
Telle cette épee de Damoclès au couperet grinçant,
Purent témoigner de ce proverbe sur l’absence :
“ Quand le chat n’est pas là, les souris dansent.”

 

 chien dansant bucorve outarde kori

10 Juin 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Photos : Tony Crocetta sur Facebook

 

 

 

Retrouvailles

Réveil

Réveillée en sursaut par des mouches taquines
MOUSSE, médusée, contemple cette bouille angevine
De JULIO qui la dévisage, ne comprend rien aux propos
Que tient sa sœur marmonnant, en tournant autour du pot,
Fouettant énergiquement de sa queue l’air environnant
Comme si elle avait devant elle un revenant.
«JULIO, que fais-tu là ? Tu es déjà de retour ?
Est-ce bien toi ? Ai-je rêvé ? C’est un de tes tours ?»
«Tu es revenu seul en laissant ton escorte ?»
»MOUSSE tu débloques ? quelle escorte ? »
«C’est que j’y ai cru moi à ton départ frérot …
Parti avec FIASKO et PISTROUILLE en héros !»
«Comme je suis heureuse JULIO de te revoir
J’ai dû probablement rêver, en plus tout en noir …
Ce rêve avait l’air si vrai … j’en suis toute triste. …
Que si t’étais pas là, planté devant moi, et j’insiste
Pour te dire combien tournant l’âme en peine
J’aurais pleuré, désolée de ta disparition soudaine.
Bououhh JULIO ce rêve était aussi noir que la haine.
Et tu es là avec tes câlins et ta grosse bedaine !»
«C’est ça profite de te moquer de moi, vilaine !
Arrête de me bousculer ! Lâche-moi les rennes !»
«Et mère qui dort encore sans savoir que c’était
Un roman noir pour de rire d’où tu as ressuscité.»
«On ne se débarrasse pas de moi comme ça sœurette !
Aussi collant et entêté que la célèbre RISETTE !»
«À propos … paraît qu’elle est revenue elle aussi …»
«Ça, c’est un réel cauchemar porteur de soucis …
Mais tant qu’il y aura des lions elle n’aura pas la vedette
Même si elle a pour favori l’amour des coucougnettes.»
«Tais-toi JULIO, maintenant que je t’ai retrouvé 
J’ai pas envie que la prochaine nuit me trouve plus éprouvée …»

 

Badeur retrouvailles

31 Mai 2020 – Jeannine Castel 

Les poèmes de Chatnine
photos : Tony Crocetta sur Facebook

 

J11… La pression monte

J11

«Pourquoi tout ce désert ? Aucune âme
Ne semble déranger l’humeur des hippopotames.
Auprès de mes fans n’ai-je plus la cote ?
Plus aucun cri d’admiration, ni la moindre parlotte.
Nous voilà livrés à nous-mêmes comme d’habitude.
Tous ces esprits curieux, pleins de gratitude,
D’après les rumeurs de trois lionceaux populaires,
Seraient en train de combattre un virus mortifère.
On parle d’une vague ballotée dans le vague,
D’une ordalie d’un jugement dernier en zigzag.
Ici c’est la pleine liberté ! La fête habituelle !
Rien ne change ! Nos distances restent virtuelles
Même par anesthésie dans nos contacts intimes
Le confinement le plus sur est dans les cimes.
Ce silence soudain sans le bruit des rafales 
De leurs appareils aux appétits de morfales !
Pauvres gens … leur état psycho-comportemental
Doit être éprouvé jusque dans leur mental …
Les molécules du stress sans être couvées …
Même avec .S … dur de ne pas couler …
Combien de temps vont-ils faire l’apprentissage,
Entre la rage et le plaisir, de ces sevrages ?
Je donne ma patte au chat pour connaître la suite
De ces anges déchus confinés dans leur conduite.
En attendant de retrouver mes séances de pose
Ce sentiment de peur nous lie à sa cause.
Merci Radio Chatnine de m’avoir consacré
Un temps volé à ces trois lionceaux sacrés.»

 

27 Mars 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Photo : Tony Crocetta sur Facebook

 

 

 

IDYLLIQUEMENT VOTRE

maridadi

Devant la montée en flèches des votes
Pour cette Miss Cheetah qui pianotte
D’une patte, surveillant, très attentive,
La chute de Miss Romi à la dérive.
Voici que Miss Maridadi, léopardesse,
Vient, par sa candidature, soutenir l’espèce
Des léopards, spécialistes de la grimpette,
Afin de rehausser la couronne sur leur tête.
Attributs des chefs, considérés comme roi et reine
Les Léo ne règnent-ils pas dans les cultures africaines ?
Donc pas question de céder leur place souveraine !
Sans tarder, les Miss manifestent, commentent l’arrivée
De cette redoutable Miss Maridadi qui va les priver
De tout espoir d’accéder au podium déjà occupé
Par cette Miss Cheetah au phénoménal toupet.
« Pas assez de deux Miss hyènes … deux Miss léopards !
C’est pas équitable … » « La ferme ! Bande de têtards ! »
Face aux vocalises qui s’amplifient, se déchaînent,
D’un cri en dent de scie bloquant leurs sirènes,
Maridadi d’une douzaine d’appels rauques, grinçants,
Fixe en rugissant tous ces caquets menaçants.
L’ensemble du Jury, mal à l’aise, n’ose intervenir,
Lance des signaux au bonze en train de déguerpir.
Dans cette confrontation entre Miss Cheetah et Miss Maridadi
Laquelle, d’épées, en ce duel, remplira son caddie ?
Toute l’assemblée est suspendue au geste déclencheur
Entre ces deux femelles aux griffes de première fraîcheur.
Au loin, deux badauds, une lionne et son rejeton,
Se régalent à l’idée de leur Miss bientôt sur le ponton.
Finalement le ciel, sentant venir l’orage, généreusement
Arrosa d’une sacrée rincée tous ces colériques ruminants.
Maridadi attrapa au vol son n°15 dans le bec de la douze.
« Hors de question de se faire avoir par cette andalouse ! »
Elle alla rejoindre Miss Romi, ramollie ecomme un pantin,
Tandis que Miss n°9 encouragée par son beau Valentin
Partit se poser sur la tête de Maridadi, espérant gratter
Quelques points de votes contre quelques doux gâtés.

Pour Miss Maridadi votez 15 !
Pour Miss Valentine votez 9 !
Pour Miss Romi votez 5 !

Et pour toutes les autres sonnez le tocsin !

 

grrrr

20 Février 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Sophie Topsy Tony Crocetta sur Facebook

 

 

 

 

 

 

De fer et non de vaire

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Accéder au trône sans sceptre ni couronne
Mit dans l’embarras la nouvelle reine POLTRONNE.
RISETTE n’avait pas voulu laisser à la Cour son diadème.
Elle ne vit pas pourquoi cette reine profiterait
D’une telle couronne faite pour elle, rien qu’exprès.
Grâce à l’aide, à l’époque de son amoureux ROUDOUDOU,
Son premier prétendant aux caresses et yeux doux …
Elle reçut de ce vainqueur du Tournoi des sorcières
Son sceptre royal et son splendide diadème de vaire.
Donc à la cessation des pouvoirs, elle jugea méritoire
De garder, en souvenir, ces trophées de leur histoire.
POLTRONNE qui avait eu vent de ce superbe diadème,
Jalouse, aurait bien voulu posséder le même.
Mais ce diadème de vaire était une pièce unique,
Crée par les sorcières dans leur chaudron magique.
Il en va des sorcières comme des courants d’air …
Au gré de leurs fantaisies c’est en fil de fer
Qu’elles ont offert, ricaneuses, à cette ambitieuse reine
Ce diadème laissé par POLTRONNE en quarantaine.
Elle complota, profita que RISETTE auprès de ses poupons
Était occupée sans se soucier qu’un vilain turluron
De la garde Royale, pour plaire à sa reine adorée,
Accepte le deal proposé par son idole de rage décolorée.
Alertée par un fidèle serviteur, RISETTE, furieuse,
Fonça sur cet Arsène, bouillonnante telle une lessiveuse.
Méchamment, elle saisit par l’oreille ce malpropre pris au piège,
Esquiva les morsures, leste, enragée face à ce sacrilège,
D’un audacieux voleur à la tire, papouf et grassouillet,
Qui sans tarder regretta la douceur de son oreiller.
Même le sceptre n’en revint pas de cette violence effrénée
Tandis qu’un lézard, curieux de cette idole pour ciné,
Se jucha sur cette couronne de vaire désormais exposée,
Pour sa sécurité, au « Musée des Reliques Ménauposées. »
POLTRONNE se contentera-t-elle de fil de fer ?
Elle jure d’envoyer cette RISETTE aux enfers …

 

3 octobre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photo : Tony Crocetta sur Facebook

 

Zavé pas vu Dada ?

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Vous n’avez pas idée de l’extraordinaire raffut
Qui attendait les bataillons cachés à l’affût.
Sitôt JULIO et FIASKO mis en sécurité,
Ce fut pour chacun l’espoir de savoir la vérité.
Mais cette lionne, face à l’ennemi en présence,
Pouvait très bien tenter sa dernière chance …
Ne pas changer d’apparence et toiser
Un Chef de guerre, soit-il futé et rusé.
C’est alors qu’un épais nuage de poussière
Se répandit sur toutes les troupes guerrières
Et provoqua un brouhaha, un combat à l’aveuglette.
C’est à tâtons qu’ils batirent en retraite
Tant la poussière dense devenait un vrai supplice,
Pénétrait avec délices dans tous leurs orifices.
Le Chef de guerre, malgré tout son entêtement,
Dans ce désordre, avait perdu tout commandement.
FIASKO et JULIO, rejoints par MOUSSE entre temps,
Avaient l’air de se régaler de ces débordements
Qu’ils n’avaient pas prévus mais jouaient en leur faveur.
Comme quoi la nature est parfois au répondeur.
Quand tout fut revenu au calme, bien entendu,
La lionne, discrète, ne les avait pas attendus.
Témoins, ils rapportèrent qu’un tourbillon gigantesque
L’avait transformée en un gros rocher devenu depuis pittoresque.
Crachant du sang, exhalant du gaz nauséabond, elle expira
Après leur avait crié : « J’étais bien un Dada ! »
 Face à ces trois amis excités, enjoués, PISTROUILLE sceptique
Voulut sur le champ aller voir ce dada au rocher volcanique.
Le chef de guerre choqué ne s’expliquait pas l’apparition soudaine
De cette tornade poussiéreuse sur la plaine …
Ni la disparution de la lionne, supposée en vadrouille.
Nos trois loulous en haleine dissuadèrent PISTROUILLE 
D’aller voir ce rocher baladeur aux humeurs sanguinolentes
Car eux seuls pouvaient voir cette gueule mirobolante
D’un dada qui pouvait à tout moment changer d’itinéraire.
Toujours est-il que cette chasse au dada fut proléfique à leur imaginaire
À tel point que du vrai  ou du faux au fil de leurs histoires
On ne sut jamais lequel d’entre eux il fallait croire.

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10 Août 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Tony Crocetta sur Facebook

 

 

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