Cracs cracs caniculaires
Voilà ! la canicule d’un déluge soudain
Chambourle le lit des torrents sereins.
Dame Météo, d’excès, détient le gros lot,
La pluie agite ses frénétiques grelots.
Tonnerre, éclairs viennent en renfort
Inonder la terre sous l’été qui s’endort.
Le temps des orages arrive violemment,
Met une fin aux feux estivaux ardents.
L’air a retrouvé un peu de sa fraîcheur,
Août sur Juillet a remis de la froideur
Sur cette caniculaire et jouissive saison
Qui va, vaincue, se replier vers d’autres horizons.
Des perles d’eau montent la garde en sentinelles,
S’accrochent à de désespérées étincelles
Noyées sous les trombes d’eau angéliques
En ce concert joué par des âmes chimériques.
Le thermomètre a chuté de quelques degrés Celsius,
La gaine, libérée, n’oppresse plus le plexus.
L’inspiration écrasée par cette lourde masse
Retrouve l’ardeur, le goût des mots voraces
Victimes de la sècheresse, de suées sans limaces.
Crayons et papiers ne restent plus de glace.
Août a kiffé pour des intempéries en vacances
Gavé de bains de mer, d’un soleil à outrance.
Le ciel gronde, manifeste, embrasse mon attente,
Heureux de partager avec moi sous la tente
Nos retrouvailles brûlées par les passions de l’été.
L’été pleure, chagriné de devoir déjà nous quitter.
Cymbales et tambours roucoulent avec la pluie
Excitée par les éclairs jusque dans son lit …
Quand Dame Météo jouit avec ses courants d’air
Le monde est averti de ses cracs cracs caniculaires.
9 Août 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Olivier Gutfreund sur Facebook
