Ce n’est pas toujours sur le moment.
Il faut laisser à l’âme le temps
De dire, d’écrire, de peindre, de transnmettre,
Par l’ouverture d’une nouvelle fenêtre,
Ce qu’elle continue dans sa vie d’Esprit,
Après que la mort dans un dernier cri,
Lui a ravi l’infini dont elle a hérité,
Seule gardienne de toute Éternité.
Ce n’est pas toujours sur l’instant.
Il faut à cette compagne du temps,
Voire des siècles, pour se manifester
Sur les ondes d’un monde infesté,
Fermé, aveugle, à côté de la plaque,
Ignorant tout dans des têtes à claques,
Qui ne croit plus à grand chose
Sauf en ses propos à l’eau de rose.
Un monde qui se veut rajeunir, sans cesse allonger
Sa vie d’ici-bas fortement endommagée.
La faucheuse, elle, se moque bien, indifférente,
Qu’il soit celui, ce rien, une telle rente …
Elle laboure son champ de bataille d’agonies
Où chacun espère être oublié par cette félonie
Incomprise, souhaitée, haïe, diablesse,
Que l’on rencontre souvent en serrant les fesses.
Un dialogue de sourd entre le corps et l’âme
Cache d’un paravent l’épilogue du drame.
Des ondes revêtues de corps entourés de mystères
Comme ces rameurs d’anciennes galères
Sous le fouet d’un bourreau qui forçait l’avancée
Jusqu’à ce quai en grève par nos pensées.
Ce matin dès mon réveil, je n’ai soupçonné
D’écrire ces lignes désormais poinçonnées
Pour divulguer ou pas ce qu’une âme de passage
Avait à coucher sur cette blanche page.
Les mots m’arrivent quand la pressante INSPIRATION
Déverse sa coulée de mots en éruption.
Ce n’est pas toujours dans le présent
Que je reçois le cadeau des absents.
Tant d’appels anonymes masqués s’infiltrent.
Seigneur, donne moi de bons filtres ! …
23 Mai 2018 – Jeannine Castel
Photo : Namata photographies sur Facebook