Archive pour la catégorie 'Photographe Monique Mechelys'

Cocorico ! Cocorico !

coq

Cocorico ! Cocorico ! Hello les potes !
Un coup de clairon matinal, ça ravigote !
Réveillés en fanfare, les membres du jury
Se demandent qui peut bien pousser de tels cris.
JULIA et JULIO, fatigués de leur escapade
Accueillent avec déplaisir ce bruyant camarade.
D’humeur maussade, Ils reçoivent ce fanfaron domestique,
Oiseau de basse-cour et sa batterie de musique.
« On se calme ! Vous n’êtes pas ici sur un gallodrome. »
« Heureux de l’entendre, je fuis la compagnie des hommes.
Parmi eux je ne suis plus libre de chanter à ma guise.
Avec leur cruelle élastique, je risque de finir dans la mouise. »
Les suricates ayant pitié de ce cocorico dans le cirage
Lui conseillent de retourner aussitôt à l’état sauvage,
Loin des coqueleurs traditionalistes et leurs pitakok.
« Redonnons du panache à ce représentant des coqs,
Symbole de lumière, de la résurrection du jugement dernier,
Coq et gaulois, rendons à ce paratonnerre, gardien allié,
Tous les pouvoirs acquis par son ancêtre BANKIVA
Originaire d’Inde, de Chine, de Sumatra, de Java.
Et dans l’enthousiasme général, cette Chouette Parade devient
Un poulailler de résistants pour la conservation des biens
D’un patrimoine avicole où plumes, bonne chair, oeufs,
Font de ce n°15 un coq fier, méprisé par les gueux.
Tous en choeur, d’un cocorico tonitruant, encourageant,
Le Jury, JULIA, JULIO, renvoient le coq parmi les gens.
« Ce n’est qu’une Chouette Parade, pas une Centre d’accueil.
Nous avons déjà le tigre qui nous surveille d’un coin d’oeil.
Espérons qu’il se lassera d’attendre la fin de la parade. »
Mais JULIA est ailleurs … où ce coq va-y-il pousser sa sérénade ?.

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16 Avril 2023 Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine

Photo M-Cecile Mechelys 123Rf  zooactu.com

 

 

 

 

Aimez-vous le Music-hall ?

goura
« Regardez-moi ces ouistitis
Me traiter de travesti…
Et quand bien même …
Scheepmaker, lui, il m’aime.
Quoi mon ventre est gros ?
Vous aimez pas la couleur bordeaux ?
Et un marron ça vous irait ?
Arrêtez ainsi de me reluquer !
J’aurais des affinités avec les gangas ?
Sûrement pas avec vos cervelas !
J’ai un bide de columbidés ?
Et vous un vide dans vos idées.
Elle est pas belle ma crête ?
Quoi ça fait tapette …
Vous allez jamais au Music-hall ?
Je ferais un bon punching-ball ?
Bande d’oiseaux rares
Vous n’êtes que des gourdes ignares.
J’ai assez perdu de temps …
La scène du Music-hall m’attend. »
21 Novembre 2022 Jeannine Castel
Goura de Scheepmaker

La grande Sophie (9)

Gde Sophie

La grande Sophie

Ramdam dans la Parade aux étincelles
Posé par la candidature d’une demoiselle
Dont la taille imposante oblige le jury
De se déplacer pour un éventuel premier prix.
«JULIO n’aurait jamais dû accepter ce cas de figure
Même si la grande Sophie possède, de son allure,
Toute la grâce et la beauté de la Création
Ainsi perchée sur les échasses de ses ambitions.»
Le membre préhistorique ramené à l’ère tertiaire
Ne voit qu’une paleotragus de taille similaire
À une antilope trapue, au court cou, et fait un discours :
«Ses deux cornes, sous une peau de velours,
S’entichèrent d’une sivathérinée d’époque glaciaire,
Si fortement, à corps et à cris, que ce mammifère
Survécut, traversa les steppes des temps anciens …»
«Faut dire que cette herbivore ruminante a du chien !»
«On a beau se percher, la hauteur nous fait défaut …»
«Comment voir si elle a quelques petits défauts ? …»
»Il me semble qu’elle a du poil autour de sa bouche …»
«Exact ! C’est pour éviter au cerveau de recevoir une douche.»
«Comment sais-tu çà, toi l’antédiluvien ? …«
«Et si elle avait été envoyée par les martiens ? …»
«Encore une candidate sans pieds …» «et sans pattes …»
«C’est ce qu’on appelle un cul de jatte !»
«Ouais … sans pieds, sans pattes et le risque …»
«Y-aurait moins de danger avec un obélisque …»
«Moi, je refuse de noter une demi-portion … »
«Alors fallait pas donner aux autres une notation …»
«Quels autres ? … à part les pieds absents …»
«Bon on va pas en faire des mille et des cents !
Si vous voulez être encore vivants sous la lune
Il est temps de regagner notre tribune.»
«Bien dit ! Quittons cette flegmatique ruminante.»
«C’est frustrant … » «Faut que tu t’en contentes !»
«Se satisfaire que d’une sympathique mine,
Si adorable soit-elle, me sape l’adrénaline.»
Contents néanmoins d’avoir fait connaissance
Avec la grande Sophie et ses cornes d’abondances,
Les membres du jury, sur le chemin du retour,
Imaginent son corps en entier, chacun leur tour,
Tandis que JULIO apparait, lui aussi sans pieds … 
Les membres pipent mot sans sourciller.

zoologiste poil sophie1

 

1 Février 2022 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : M-Cecile Mechelys Pinterest 123RF

 

 

 

 

Buenos Aires

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Les tours de verre
De Buenos Aires
Grouillantes de vie
En vis à vis
D’un lâcher prise
Fendent la bise
Dans des couloirs
À la tombée du soir
Sur ces lisses façades
Neutres palissades

Gratte-ciels
De palais artificiels.
Une fleur de métal
En guise de cordial
A fleuri sur des caveaux
De bourgeois cerveaux.
Des vagues de froid
Heurtent les parois
Des tours de verre
De Buenos Aires.

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21 Juin 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Monique Mechelys sur Facebook

Propter nostram salutem

nostram

Résurrection sans son et lumière
D’un faisceau d’une simple prière
Autour d’un linceul d’un tombeau vide
Pour des esprits déclarés invalides.

Confinés, emprisonnés par la peur,
Harcelés par d’athées shapers
Disciples indisciplinés témoins,
De l’Empereur au taré pingouin,
Leur foi rabâchée, répétée
Obstruent les frontières de l’éternité.

Souffrances et douleurs d’enfantement
En ce monde coloré de boniments.
La mort vaincue par la transfiguration
Libèrera l’avenir en déportation.

Intoxiquée par le moral des masses,
De médias impliqués dans leur mélasse,
L’espérance féconde au-delà du tapage
Nous sauvera de leurs grands naufrages.

Instruments de chaînes installées
Prenons la lumineuse allée
De notre petite vie de ressuscité
Au sein du tumulte de nos Cités.  

 

4 Avril 2021 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : m-cecile Mechelys sur Facebook

Pensées

pensée

Ma pointe de crayon, élève disciplinée
N’écoute qu’un esprit indiscipliné,
Secret, invisible, imprévisible, inodore.
Ma tête vide cherche à voir ce centaure.

Sans savoir ce que lui réserve la rime,
Comme quand on pêche, la ligne s’anime,
Attire la mine vers un fond mystérieux
Que ne peut voir l’immensité de mes yeux.

Miaulant comme un chat qui s’ennuie
En plein jour, elle écrit de la nuit
Des mots, des phrases, des idées sentimentales,
Squate mon esprit de sa course infernale.

Sans savoir comment finira le début,
Elle écrit, poursuivie sans un but
D’interludes interrogateurs, en attente
De voir alignée, à son insu, cette mine intrigante.

Cette étrangère, sans grand besoin,
Juste une gomme, un bout de fusain,
Exprime, sans image, l’autre face
D’un dieu créateur plein d’audace.

Hélas, je dois rendre à ma main 
Cette plume aventureuse partie au loin.
Il me faut vaquer, remplir ma tête
De toutes ces tâches qui m’embêtent.

Sans queue ni tête, ma mine défaite
Pour d’autres lettres de conquêtes
En quête d’images, se pose, histoire d’illustrer
Un passage à vide légèrement frustré.

Trouver chaussure à son pied, c’est là
Où la recherche met en branlebat
Une possible correspondance poétique
Entre le réel et les pensées chimériques.

 

19 Mai 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : M-Cecile Mechelys sur Facebook

 

 

Syndactylement votre

bucorve

Mon cœur est si lourd !
De remède contre l’amour
Ma laideur sur la place
Me poursuit et me glace.
D’une allure solennelle,
Je rejoins la ribambelle
Pour la Grande Parade.
Afin que l’on me bade,
Je préfère la marche au vol.
Pour une fois j’ai du bol
De pouvoir participer, quelle veine,
À cette parade et élection de sa reine.
Pom pom girl et majorette
Grâce à ma technique avec ma tête,
Je lance en l’air ma pitance
Et de mon bec avec éloquence
Je l’engloutis, c’est spectaculaire !
Cette maudite et désagréable poussière
Va salir mon beau plumage noir
Ce qui affaiblit mes espoirs de me voir
Porter la couronne de Miss Mardi-Gras
Vraiment quel look ingrat.

Pour votre bucorve du sud, votez 1
Syndactylement merci à chacune, chacun.

 

6 Février 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : M-Cecile Mechelys sur facebook

 

 

 

Le cauchemar de JULIO

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Est-ce le hasard ou le stratagème des sorcières
Qui déclenchèrent pluies, vents et tonnerre ?
Toujours est-il que les affiches de POLTRONNE
Mises en bouillies, lessivées par des dragonnes
Crachant du feu, zébrant le ciel noir encombré
De gros nuages menaçants prêts à sombrer
Engloutirent de leurs eaux toutes les traces
De cette tyrannique reine démoniaque, coriace.
Intriguées par le vol de la couronne de fer
En fusion quelque part dans l’antre de lucifer,
Les sorcières qui s’ennuyaient à mourir
Eurent un regain de joie et de déplaisir.
Afin de calmer cette furie prête à tout
Elles quittèrent leurs balais enrobés de boue
Pour retrouver cette maudite couronne en ferraille,
Pièce unique créée pour la collection « Canaille ».
Leur chaudron chauffé par l’orage, à ras bord,
Fut à nouveau sollicité par babord et tribord.
Il sortit de son magma une couronne de remplacement.
Ces pythonisses frémirent quand elles virent l’ornement !
Une couronne en fil de fer barbelé étincelante
Éclaboussant des petits jets de lave brûlante !
Symbolisant toute la fureur diabolique de la reine
Des postillons d’acides flammèches avides, en haleine,
Impatients réclamaient la rencontre avec la tête
Qu’ils devaient orner pour décoiffer RISETTE.
La rumeur comme une boule de feu se propagea
Sous la forme d’un bigleux et énorme naja
Plat et dilaté secouant les piquets venimeux
D’une couronne que lui avait volé ce chaudron faramineux.
Voulant étouffer l’affaire, sans être étouffées, les pythies
Transformèrent cet élapidae en acacia tout aplati.
Il ne fallait pas vexer la formule égarée en ces méandres
« Tel est pris qui croyait prendre ».
On tira au sort sans plus attendre le messager
Qui devait apporter à POLTRONNE l’enragée
Sa nouvelle coiffe royale volcanique comme elle.
Personne ne déploya du zèle …
Ce fut JULIO qu’une courte paille désigna.
Pris en sandwich par un huileux pain bagnat
C’est alors qu’une gueule béante, puante, l’ensevelit …
JULIO se réveilla sous la pluie. Soulagé il quitta son lit.
Trempé comme une soupe, fort impressionné,
Iil alla vite raconter ce cauchemar à sa maisonnée …

 

l'acacia trempé !

15 Octobre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photos : M-Cecile Mechelys  Gilles Adt Photographe Julianna Salmon

 

 

L’Empereur NGare Sero

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Enchantée, votre Royale Majesté !
Trôner sur ce superbe chaos,
Arrosé de nombreux précipités,
Coiffé d’un fluet plumeau
Quel toupet Sire !

De chutes et de cascades,
De défilés pour embuscades.
Jaillis de votre gorge de pierre
Des éboulis tapissent votre litière.
Quelle suite princière !

Vos torrents tumultueux
Franchissent votre lit rocailleux
Visité par des gens du voyage
Sculptés dans les alvéoles de l’âge
De cunéiformes mirages.

Votre lune de miel sous la couette
A scellé d’un baiser votre amourette
Tandis que des passants en pagaille
Sont tombés habillés à la baille
Impressionnés par votre haute taille.

Ngare Sero aux chutes de courant fort,
Aux roches glissantes sous l’effort,
Rongé par la lèpre et la vermine
L’Empereur s’est connecté à nos trombines.
Foi de Chatnine !

 

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31 Juillet 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photos : M-Cecile Mechelys sur Facebook

 

 

 

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