Archive pour la catégorie 'Photographe Luc Durocher'

De l’ordinaire

ordinaire
C’est une journée ordinaire.
Une journée sans mystère
Où tout peut arriver… Tout !
Sans le moindre rendez-vous.
Une journée avec un lundi à la clé.
Mardi viendra, à son heure, la boucler
Ainsi que les autres jours de la semaine
Où le temps court, se traîne.
L’ordinaire d’un jour extraordinaire,
Un cadeau de la vie exemplaire
D’un agenda de vide et de plein
De jours sereins ou vilains.
Une journée volcanique d’inspiration
À l’écart des esprits en rébellion
Un monde à part où je vis
À l’ombre des rimes de survie.
Un jour de solitude semblable
Coupé de conciliabules charitables
À l’ordinaire d’un passe-temps
Quand l’inspiration s’offre du bon temps.
Pendant ce temps, heures et jours…
Mais là, c’est un autre discours
Entre ces deux sanguinaires
D’un parc où je suis, chose extraordinaire, pensionnaire.
.
24 Avril 2023 Jeannine Castel
Sanguinaires parc Mont-Royal à Montréal

Fuir..

fuir
Fuir ce quotidien
Fidèle comme un chien
Pour un rêve éperdu
De rives inconnues.
Fuir vers ce rêve
Sur un écran, une grève.
Fuir d’une ennuyeuse cage
Pour une imaginaire image.
Mais le rêve envolé,
Après s’être enrôlé,
Le quotidien routinier
Talonne aux pieds.
Sur des mots complices
D’un univers factice,
Fol était ce rêve.
Fuir, fuir, sans trêve.
Fuir un quotidien
Pour un tout et rien
Sur un sourire d’enfant
Qui passe, si confiant …

La clématite

clématite
Dans une galaxie du pays des rêves,
Là où jamais la vie ne s’achève,
Ma plume dérobée par une clématite
À mon insu, s’est retrouvée sur son site.
De ses fléchettes au coeur l’a saisie,
Ce dernier jour d’Octobre l’a désaisie
D’un monde où le rêve meurt, englouti,
Par un dragon vorace, de fort appétit.
Comme un boulet catapulté dans l’Univers,
Je la retrouve, sans les pets de travers,
Sur une galaxie dont j’ignorais l’existence,
Isolée du monde des urgences.
Je ne sais si de sa brève vie
Le rêve avait quelque envie
De quémander un sursis.
Il n’a pas attendu son avis.
Me voici donc avec ses rêves
Échouée sur les vastes grèves,
Invitée d’une galaxie inconnue
Qui l’a kidnappée pour ses nues.
Demeurer ou tomber dans les entrailles
De cette bête hideuse, affamée de batailles,
Cette galaxie doit être bien loin
De l’entropie d’un monde riverain.
En attendant de découvrir
Le pourquoi de ses désirs
La clématite se la pète d’avoir
Une plume à son bon vouloir.
1 Novembre 2022 Jeannine Castel

Sècheresse

crapaudsecheresse
Un crapaud solitaire, triste et noir
Est en pleine crise de désespoir !
Pas la moindre gouttelette d’eau
Dans le lit de son petit ruisseau.
Messire crapaud, victime d’une populaire croyance,
Sur ses vilaines contagieuses semences,
Ne peut camoufler ses verrues horribles.
La sècheresse favorise, accentue, cette terrible
Rumeur virulente qui court sur les ondes !
Mais pour l’heure, l’onde vagabonde !
En cette pénurie, humeurs et caprices
De la météo l’ont mis au supplice.
L’hibernation est son prochain rancard.
En attente de voir zigzaguer de nouveaux têtards,
Il ne lui reste plus qu’à creuser son trou.
Sa cuirasse crottée de boue
Lui tiendra chaud durant l’hiver.
Le printemps et les incitants reflets verts,
D’un dégel d’une eau vive aventureuse
Feront oublier, peut-être, la conviction venimeuse.
2 Octobre 2022 – Jeannine Castel

Foule sentimentale

foule
Foule sentimentale
D’une saison estivale
D’un été en déclin
Aux habits de lin.
Foule sentimentale
Vision pastorale
D’un tapis de mousse
Et quelques pousses.
Foule sentimentale
Hérissée de crotales
Émotifs bruiteurs
Au venin moteur.
Foule sentimentale
Visitée par Tantale
Au sein d’une chorale
D’un été en cavale.
28 Septembre 2022 – Jeannine Castel

Le baiser

lebaiser
Quand vient la nuit
Florine se pare,
Oublie ses ennuis,
Impatiente, se presse
De rejoindre au square
Flirt aux douces caresses.
Très épris de sa belle,
D’un tendre baiser
Il enlace la demoiselle
Sous le ciel en témoin,
Le coeur apaisé
Lui demande sa main.
Prémices de l’amour,
Troubles de l’âme,
Ce jour de la St Amour
Aux senteurs de violettes
S’embrasent leurs flammes
D’une passion secrète.
Dévoilés par le jour,
Les deux tourtereaux,
Rayonnant d’amour,
Affichent leur passion,
Fleurissent allegro
Cette idyllique fiction.
2 août 2022 – Jeannine Castel
Photo : Luc Durocher

La vie en rose

vierose
La vie en rose
Bouton de rose
Fleur épanouie
Vie évanouie.
La vie en rose
À l’eau de rose
De belles choses
L’amour dispose.
La vie en rose
Idyllique osmose
Si j’ose, si j’ose,
Y faire une pause.
La vie en rose
Troublante cause
Because, because,
La fleur se métamorphose.
La vie en rose
Gaie ou morose
De rose se nécrose
Et m’indispose.
30 juillet 2022 – Jeannine Castel
Photo : Luc Durocher

Syrphe sur Erigéron

syrphe

Un syrphe pour pas un rond
S’offre un cocktail de pucerons.
Tout en débarrassant
Par ce mets succulent
L’érigéron vieillissant,
Ce glouton des champs
Pollinise l’érigéron
Au cœur jaune citron.
D’un poudreux pollen,
En accord avec ses amen,
Sur les prés et murailles,
Vaille que vaille,
De pistils en corolles,
De stigmates et d’oboles
Ce prédateur des fleurs
De larves vit en chœur.

 

5 Juillet 2022 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Luc Durocher: photographe de la biodiversité sur Facebook

 

 

 

 

 

 

 

Chacun ses Pâques !

gris4

C’est un écureuil gris
Favori des jours gris.
Aucun gri-gri ne pendouille
Au cou de ce croquefredouille.

Ridiculisé pour sa couleur,
Ce sage se rie des moqueurs,
Ces écureuils roux d’importance
Dotés de plus grande intelligence.

Plus fûté qu’un renard,
Du corbeau bruyant vantard
Il s’approprie les nids, les tapisse,
S’y vautre avec délices.

Revêtu de sa grisaille,
D’un panache s’encanaille
Pour aller à la maraude
Avec sa belle amie Nigaude.

Ignorant les moqueries
De tous ces jaloux aigris,
Tous deux font emplettes
Pour remplir leurs cachettes.

Ni oeufs déposés par les cloches
Mais glands, bourgeons en poche,
Fruits, noisettes, sève d’érable,
Sont au menu de ses prévoyantes tables.

On raconte qu’un corbeau mécontent,
Suite à ses nids volés tant et tant,
Aurait tapissé de poudre grise de perlimpinpin
Les nombreux nids de cet adorable coquin.

 

17 Avril 2022 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photo : Luc Durocher: photographe de la biodiversité

 

 

 

C’est le printemps !

goeland

Un ciel brouillé avec le printemps.
Depuis des jours souffle le vent.
Sous la couche épaisse des nuages
L’hiver s’attarde avec les lainages.

De cet accueil frileux, en ce jour
Destiné à nous offrir de beaux atours,
Avec désolation il regarde tomber
Des bourgeons et leurs juteuses baies.

La mer, malmenée par ce vent fouettard,
Agite son écume au teint blafard,
Vient se briser sur les rochers noirs
En des gerbes de furieux désespoirs.

La guerre à quelques frontières
Assombrit l’âme des chaumières.
Le printemps, en suspens, porte le deuil
D’une paix qui rêve d’un chaleureux accueil.

Un goéland danse et plane
On dirait un silencieux aéroplane.
L’oiseau me distrait un bref instant
En ce premier jour gris du printemps.

 

20 Mars 2022 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
photo : Luc Durocher: photographe de la biodiversité
Luc Durocher

 

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