Archive pour la catégorie 'Photographe Lise Perreault'

Le juge Bubo (7)

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Après quelques jours d’enquête, les deux fous
À la devise « Y en a pour un, y en a pour deux »,
Convoquèrent MIRETTE, une ancienne amie de OOHU
Rencontrée au cours de nombreuses chasses au Dahu.
Leur interrogatoire allait être juteux grâce à sa spontanéité
«Voilà … Votre amie OOHU, suite à de nombreuses maternités …»
«Quoi ? OOHU a pondu des œufs au fond d’un nid ? Chouette !»
S’exclama MIRETTE après un tour complet de sa tête.
«Je croyais qu’elle était stérile selon ses dires …
Mais je ne comprends pas ma présence à vrai dire …
Si ce n’est pour m’accuser d’un vol d’œufs de Pâques une fois
Pour l’aider à guérir de son syndrome de son nid vide à la noix.»
Les deux fous face à ces aveux sans pousser l’inquisition
Durent trouver un bon droit de réponse à cette confusion.
Disant qu’il s’agissait probablement d’une erreur sans importance
Du fait de la stérilité de dame OOHU surement en souffrances.
Devant la curiosité de MIRETTE ne pipèrent mot, déjà en huis clos.
MIRETTE déboussolée, sceptique, quitta ces deux drôles
Bizarrement costumés avec leurs paires de grolles.
Sans perdre la minute, ils firent un rapport corporel
À TIRAMISU perché, rêvassant sous le bleu du ciel.
Abasourdi, décoiffé par les déclarations du témoin MIRETTE
Il félicita les deux fous pour la rapidité de leur enquête.
À présent il lui fallait trouver un avocat rapidement …
Il pensa à BADAUD, beau, jeune, brillant, doué, lettré,
Excellent juriste, imaginatif, discipliné administré.
Et satisfait il se laissa déborder par ses émotions narcissiques
Déclamant des vers de Pellisson … un mentor poétique … :
«Tel voit-on un nouveau venu
Qui dans la Foire retenu,
Par l’éclat de mille merveilles,
Devient tout yeux et tout oreilles,
Et sans vendre et sans acheter,
Ne fait que voir et qu’écouter :
Tantôt la peinture l’arrête,
Tantôt il contemple sa tête
Dans la glace d’un grand miroir,
Tantôt son œil se plait à voir
Ou la fragile verrerie
Ou l’éclatante argenterie,
Les dames jouant sur le banc
Lui découvrent un bras plus blanc
Que l’ivoire qu’elles empoignent,
Ici ceux qui perdent rougnonnent,
Là les filous font un bon tour,
Cependant il ne fait plus jour
Et ce BADAUD qui tout contemple
Loge peut-être auprès de leur temple ! …»

Et frissonnant de plaisir TIRAMISU ouvrit ses ailes
Pour aller conter fleurette de ses ritournelles …

ébouriffé BADAUD

5 Août 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Lise Perreault Jacques Montanari 
Francoise Cabanel Isasca

Le juge Bubo (6)

tete à tete

Le tête à tête entre OOHU et BUBO
N’apporta au juge aucun élément nouveau.
La nuit portant conseil, dès le lendemain
Il passa tous les dossiers au peigne fin.
À des lieues de là, tandis qu’il prenait son bain,
Le juge martial TIRAMISU, énervé de bon matin,
Reçut une dépêche apportée par deux jabirus.
Sitôt le pli remis, ils repartirent du côté de Samburu.
Espérant ne pas avoir été dérangé pour une babiole,
TIRAMISU roula les mécaniques sous sa camisole,
Calmé, il s’installa à sa place préférée dans les branchages.
La matinée était plutôt calme à part quelques babillages.
Le pli était un plainte d’un tisserin-gendarme …
Comment douter de la déposition d’un frère d’arme ?
Il racontait avoir été victime d’une violente attaque,
Avoir tout fait pour défendre sa nouvelle baraque
Mais face à l’envergure du féroce et ailé combattant,
Son nid douillet, vide d’oisillons fort heureusement,
Avait valsé, sauté comme une crêpe en l’air
Tandis qu’il s’échappait, fuyant ce démon des airs.
Il cite avoir eu affaire à une grand duc de Verreaux
Qui ressemblait étrangement à la greffière du juge BUBO.
N’ayant pas confiance, par prudence, il préférait
Ne pas déposer sa plainte auprès de cet enfoiré.
TIRAMISU, prenant la déposition au sérieux
Dépécha pour enquêter deux fous de la brigade aux pieds bleus.
Deux copies-collés des célèbres Dupont-Dupond
Aussi rocambolesques, empêtrés sur leurs petons.
Cette affaire ne pourrait pas passer en Cour martiale …
En cas de garde à vue, il devait trouver une idée géniale
D’une mise en scène, d’un scénario, sans éveiller
Les soupçons de ces deux tourtereaux pour oreillers.
L’affaire n’était pas simple, allait faire scandale …
Un juge arrêté, soupçonné d’être complice d’une vandale …

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4 Août 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Virginie Liardat Christine Deslandes Martine Leleux  
Lise Perreault Philippe Lebarz

 

 

Le juge Bubo (4)

OOHU

Après leur nuit de noces à la belle étoile
BUBO décora leur nid de plumes et de poils.
Prévenant, aux petits soins pour sa dulcinée
Qui allait couver leurs futurs nouveaux-nés.
Quel ne fut pas son étonnement un beau matin
De voir sa OOHU d’amour et son air enfantin
Occupée à classer des archives à la traîne.
Le voyant, elle se mit à pousser un son de sirène.
Forgé à tant d’épreuves, un mauvais sentiment
S’empara de BUBO quand OOHU éclata en sanglots.
Quelle était donc la cause du chagrin de sa belle
Prête à ameuter tout le Palais de sa voix de crécelle ?
BUBO tout en la calmant, écouta avec empressement
Ce qui pouvait lui provoquer autant de tourments.
S’étant assoupie, un reptile s’était introduit silencieusement
Sous ses ailes trompées par les douces caresses du vent
Et avait gobé sans le moindre soupçon de sa part
Les deux petits œufs si dorlottés avant ce réel cauchemar.
BUBO, confronté à ce malheur, victime à son tour, déposa
Une main courante pour vol contre un intrus sans visa.
Surmontant sa peine, choqué, il essaya de la consoler
En l’assurant qu’au printemps prochain tout le Palais
Fêterait de nouveau l’annonce de leur heureux évènement
Et que serait oublié ce vilain drame du moment.
Ce pique-assiette culotté, vicieux, détestable,
Serait après enquête, arrêté et jugé coupable.
Sitôt la rumeur s’empara de ce fâcheux évènement,
Soupçons et cancans firent frémir les résidents.
Les langues allaient bon train gênant l’enquête en cours,
Encombrant de leurs ragots les couloirs de la Cour.
On fit appel à un aigle martial des forces spatiales
Pour rétablir le désordre des confusions labiales
Et rassurer tout le petit peuple des haies et arbustes
Qu’il n’était pas question d’une invasion de la flibuste
Car, entre temps, d’autres nids et leurs occupants subirent
Destruction jusqu’au péril de leur vie de martyres.
OOHU avait vite fait son deuil, admirée par BUBO
Content d’être soulagé d’un supplémentaire fardeau …

 

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 30 Juillet 2020 – Jeannine castel 

Les poèmes de Chatnine
Photo : Lise Perreault sur Facebook

 

Surprenante révélation

J6 de la 2ème mi-temps du confinement

Covid-19

«Ce séducteur de corps fragiles
D’un rang social, débaucheur agile,
Dont le vice et la vertu couronnent
Ces amoureux de leur petite personne,
Tel cupidon, décoche ses ardeurs
Sur d’innocents visages de rôdeurs.

Confiné en secret pour ne pas mourir,
Il défie les curieux qui veulent l’assouvir.
Emballé par les péripéties de son scénario
Covid-19 tient en haleine jusqu’à Rio
D’autres continents sous sa monarchie.
Il est à lui seul l’anarchie.

Diplômé des Etats d’âmes, sa nature
Sujette à des combines de grandes envergures,
Contamine, tue, épargne, semble-t-il, les animaux
Qui ne jugent pas en dépit de tous les maux
Subis, infligés par des redresseurs de torts.
Sans jugement il condamne à la peine de mort.

Face au danger de dévoiler son histoire
Covid-19, à ce jour, s’isole à son auditoire
En ce J6 d’un mondial record de confinement
Dont la lassitude, sans éternels serments,
Menace de faire capituler l’engouement.
Un Covid-19 au flirt sans sentiments.»

C’était radio chatnine et cette surprenante révélation
d’un batracien vert de peur en publiant ce cliché
d’un supposé Covid-19 lui aussi noir de frayeur …

6 Avril 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Lise Perreault sur Facebook

 

La boucle est bouclée

Pistrouille

«Pistrouille ! Nous te cherchons depuis des plombes !
Nous sommes en suées sous ce soleil qui plombe.
Mais qu’est-ce que tu fous aggripé à ce tronc ?»
«Je m’accroche … je m’accroche … j’ai les jetons.
Moi, je veux pas mourir, je veux sauver ma bosse.»
«Et pourquoi pas un masque en fil d’Ecosse !»
«Ah ouais ! Contre les mouches ça nous éviterait
Que ces dévergondées goulues nous lèchent le portrait !
Tantôt sur la merde, tantôt sur nos visages …»
«Tu as ta queue pour essuie-glace, tes pattes pour l’essuyage.»
«Ouais mais c’est en permanence, même avec la pluie
Ces garces se réfugient dans le moindre pli …»
«Tu étais en train de monter ou de descendre ?»
«Je réfléchissais, essayais de comprendre
Pourquoi grimper nous donne des ailes …
À part pour y planquer quelque corps de gazelle.»
«Holà ! D’où te vient ce rayon d’étincelles ?»
«Tu crois qu’il n’y a que toi qui réfléchit ? Trouduc !
Avec tes airs d’érudit, de binocleux Grand Duc.
Navré vous deux de vous en boucher un coin !
Ma paille en a marre de vos bottes de foin.»
«Pistrouille, quelle mouche t’a donc piqué ?
C’est ainsi que tu nous accueilles ? À chiquer ?!
Pour une histoire de grimpette qui à priori
A laissé tes méninges accrochées au pilori !»
«Donne de l’avoine à un âne et voilà le tsoin-tsoin !»
«Âne bâté toi-même !» «Vous n’y comprenez rien !
Grimper … c’est se libérer des vils prédateurs …
Quand je grimpe, je m’évade de la pesanteur.»
«Pfff ! Pour te retrouver entre les murs d’une prison ?»
«La prison, c’est ton hermétique vision …»
Mousse, muette d’admiration se voit au sommet hissée
Confinée avec Pistrouille, ravi de son exploit harissé.
Mais à la première paroi, bloquée sur une corniche
Pistrouille se moquant : «Tu vois que t’es pas chiche !»
Et sans aucun scrupule la laisse plantée là sur sa niche.
«Ouais Grimper ! Une liberté possible … sans prendre du recul,
Je me suis retrouvée coincée  … quel faux cul !»
«Holà ! Mousse redescend sur terre ! Chatnine est en ligne !
Plein de vieux de son âge partent en première ligne …
« Quelque chose vient de tomber sur les lames de mon plancher … »
Mais non Chatnine c’est ce couillotti de Pistrouille harnaché
Qui vient de laisser tomber sa réserve de steaks fâchés.»
«Ah …un bon steak … vous en avez de la veine mes p’tits chéris !
Ici à la pandémie s’ajoutent toutes sortes de pets nourris.
Vivre le présent n’a jamais été autant d’actualité !
Ordres, contre-ordres laissent à désirer, les pénalités
Pleuvent sur ces cobayes qui se ruent vers la chloroquine …
Quelle patinoire bordélique … ça patine, ça patine …»
«Nous te faisons de gros bisous ! Tiens bon la barre !
Grimpe avec nous quand tu as le tintamarre.
Rappelle-toi qu’en cas de grand naufrage
On ne se souciera pas de ton âge  ! 
Tu applaudis le soir derrière ta fenêtre ?»
«Merci pour le message ! À demain peut-être ?
Je vais partir en Corée ou en Chine …
Fastoch avec radio Chatnine ! …»

 

24 Mars 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Lise Perreault sur Facebook

 

 

 

JULIO, gentil nounou

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MOUSSE, petite sœur
De tout mon cœur
Je voudrais tant
Calmer tes tourments.

Ma petite souris
Quand tu souris
MOUSSE, la vie aussi
Oublie ses soucis.

Je serai jamais loin
Toujours aux petits soins
Pour te dire je t’aime
En cette vie de bohème.

MOUSSE ne crains rien
De ce vilain vaurien
Ce serpent à sonnettes
Qui tire les chevillettes.

Ni du grand buffle méchant
Ni de la hyère se pourléchant
Ni du gros lion jaloux
Ni du chacal filou.

Ni du crocodile et son haleine
Ni du phacochère croquemitaine
Ni du léopard sournois
Ni des obscurs sous-bois.

MOUSSE petite sœur
Serre-toi près de mon cœur
Et de petits bonheurs
Nous chasserons tes vilaines peurs.

Tout doux, tout doux …

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22 Février 2019 – Jeannine Castel
Photos : 

 

 

 

Médée …

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«Petit ! Petit ! J’en ai le poil tout hérissé !
Voilà qu’un lion avec ses envies de pisser
Cherche à coup sur à me voler la vedette,
À détourner de nous les tam-tams à roulettes !
Petit ! Petit ! À cause de ce Manneken-pis, RISETTE
Depuis qu’elle l’a aperçu s’embrouille les canettes !
La voilà qui fait des entrechats de ballerine,
Euphorique ! après avoir reniflé son urine !
Non mais ! il se prend pour qui cet incontinent
Qui fait pipi à la barbe des ribambelles de passants ?
C’est pas en dansant la java que cette jeune Reine
Va retrouver sa couronne … elle était si sereine …»
«Tais-toi petit ! Tu sais pas de quoi tu causes !
Tes paroles en l’air me troublent et m’indisposent !
Accablée de chagrin, je ne danse pas, je chaloupe !
Car suite à ma découverte je n’ai plus le vent en poupe !
Ce n’est pas un Menneken-pis qui va m’oter mon public !
Et nous n’allons pas émerger du paquebot Titanic !
Il suffit de trouver, d’imaginer une nouvelle attraction
Pour s’attirer des clac-clac, scotchés, ébahis d’admiration.
Tu vois rien que ces pas croisés d’un tango argentin
Les fera rire en dépit de tout mon immense chagrin.»
«Petit ! Petit ! N’ai-je pas hérité de la toison d’or ?
Au fait, on dirait que tes ailes n’ont plus de ressort !?»
«Ouais ! Englouties par le veau d’or lors de funérailles …
Découpées en morceaux par une bande de canailles.
Rien que d’y penser, je m’emmêle les pinceaux …
Nous aurions pu faire un pont d’or sans ces sots …»
«Médée ! Médée !» «C’est quoi cet appel ? Une alerte ?»
«Non, c’est maman qui me cherche ! Petit ! mais sa fille certes.
Moi aussi ma toison est gardée par des hommes armés
Contre tous ces dragons qui veulent nous décimer.»
«Tu as raison, petite… ma couronne en a fait les frais !
Ce n’est pas accrochée à un chêne ou à un cyprès
Que je l’ai retrouvée … dans quel état ! C’est horrible !
Tout ça pour un cadeau qu’un garnement impossible
Voulut offrir à sa mère, à la barbe des « Quenottes » !
Ma couronne de rubis ! Par Parkinson, j’en ai la tremblote !
Je swingue, twiste, ivre d’un abus de pouvoir …
Oui petite, tu peux chanter noir c’est noir ! …
Le bambin après s’être amusé de ce nouveau gadjget
L’a abandonné, vite lassé … il l’a refilé aux geais !
Ceux-ci n’ont pu de leur bec dégriffer les pierres précieuses,
Ils ont laissé tomber ma couronne dans la terre sableuse.»
«Oh … comment vas-tu faire sans ta couronne alors ?»
«À la danse du balai je confie mon triste sort.»
«Médée ! Médée !» «Je dois partir maman s’impatiente.»
«Oui, petite … il faut décoder ce que cachent les fientes.
Prends soin de ta toison d’or ébouriffée par les caprices du vent.
File avant que le Menneken-pis te croque à belles dents.»
Sur le lac de flamants roses, histoire de changer de décor,
RISETTE a bouclé son enquête avec regrets et remords.
«Elle était si belle ! Qui me la remettra en état …
Ma couronne et ses volumineux carats ?» Sur un air de samba
Sorti de nulle part, RISETTE face à son destin
Se surprend de penser à ce pisseur pour bottins.
«Je ferais bien quelques pas de lambada …
Me frotter à ce chacal  qui rigole comme un fada !»
«Et c’est reparti ! … emboitons le pas à RISETTE !
Dommage… elle ne joue pas des castagnettes
Observe YO … Ici, tout se répète …!
La preuve ? c’est moi qui referme son enquête …

 

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27 Octobre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos :  Kilambo Abou Maringa Lise Perreault

D’autres photos sur ma page Facebook les poèmes de chatnine. merci

 

 

 

RIKAÏ

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STORY va enfin pouvoir rendre visite à RISETTE !
L’orphelinat « Les Mandibules » ce jour est en fête !
On attend avec impatience l’arrivée de la Directrice
Obligée d’interrompre sa cure … elle souffrirait de varices …
Du coup son humeur ne rassure pas les orphelins,
Hésitants ils se contentent de la regarder de loin.
Mais un bébé ose s’approcher pour lui manifester
Dans un élan de tendresse, et qui sait d’une tétée,
Son amour et sa joie, tout simplement, sans tralala.
RIKAÏ, car c’est bien d’elle qu’il s’agit, sans falbalas
Oublie sa mauvaise humeur … un si mignon petit coeur !
Encouragés, d’autres nourrissons s’approchent de cette grande soeur.
Tout ce petit monde est invité au repas de fête succulent
Offert aux plus grands, sevrés, et à quelques vautours ambulants,
Orphelins comme eux … ils profitent de l’aimable hospitalité
De ces résidents qui ont le sens du partage et de la charité.
RIKAÏ ne perd pas de temps … elle convoque tout le personnel
Afin d’établir un emploi du temps, prévoir les risques des casuels.
Elle demande le maintien d’un peloton des « Quenottes ».
Ceux-ci, justement, font relâche, se défoulent dans la flotte.
Ils profitent que JADOR est parti oeuvrer sur le terrain
Pour parlementer avec des charognards, une bande d’argousins,
Venus piller une des réserves de provisions des troupes.
Comme gardiens ils sont champions de l’entourloupe !
RIKAÏ propose à STORY la place de Sous-Directrice …
STORY s’est attachée, durant son séjour, à ces jeunes novices.
C’est avec plaisir qu’elle accepte cette offre qui va lui permettre
De combler sa solitude auprès de ces touts petits êtres.
RISETTE à sa sortie des « Hyénides » courra le guilledou …
En restant aux « Mandibules » STORY aura toujours des doudous,
Petites peluches vivantes qui réclament tant d’affection.
Entourée de ces mal-aimés d’une vie incomprise
STORY, plus forte que jamais, ne va pas lâcher prise.
Désormais elle laisse le soin à JADOR de veiller sur RISETTE.
Ira-t-elle tout de même rendre visite à sa fillette ?
Il est l’heure de pouponner … elle est attendue en couchette !
Elle ignore le grand danger qui plane sur le pensionnat …
De l’imprudence de RISETTE qui la met dans le caca …

 

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13 Octobre 2018 – Jeannine Castel
Photos : Lise Perreault  Kilambo Abou

Les poèmes de Chatnine

L’enquête de RISETTE (1)

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RISETTE a donc profité du désordre qui règne aux « Hyénides »
Pour aller faire son enquête sur ce troublant homicide.
Dans ce capharnaüm d’un pensionnat bouleversé
Avec des dirigeants inquiets, complètement dépassés,
Son absence passera inaperçue, pense-t-elle …
C’est compter sans JADOR qui d’un oeil veille sur elle.
Il vient juste de retrouver un reste de mâchoire
Trop grande, porteuse d’espoir pour chanter victoire …
 Il arpente, renifle le sol de cet immense tapis vert.
De son côté RISETTE, imprudente, s’est mise à découvert,
Intriguée par un vautour oricou babillard, d’allure excentrique,
Accompagné de sa femelle au regard éteint, famélique.
Théâtral, sur son rocher, planté d’un pied ferme
Il vient de rabrouer sa compagne d’un « Tu la fermes ! »
« C’est quoi cet exibitioniste dans son grand manteau ? »
« Ah ! te voilà ! Et bien c’est pas trop tôt !
Celle que tu cherches pour ton roman-photos …
Elle n’est plus de ce monde ! Partie subito …
D’un bon osso bucco elle a rempli la gamelle
D’une hyène  … Ouais une satanée femelle !
Comme tu peux le constater … j’ai rien sous le paletot !
Depuis hier … trop tard pour un safari-photos ! …
Approche pour voir … Ne crains rien, approche !» 
À ce moment précis serres en poches,
Du ciel un gigantesque ange noir couleur bison fûté,
Dans un grand battement d’ailes déployées vient chapechuter
Sur RISETTE morte de frayeur qui roule en cabriole,
Échappe de justesse à ce piège tendu par ces mauvais drôles.
Toute retournée, essoufflée par sa subite course de vitesse
RISETTE voit planer ce démon prêt à recommencer ses prouesses.
Elle vient d’offrir un spectacle à une famille de mangoustes
Sur le qui vive qui lui crient : « Va-t-en, du balai, allez oust !
Il faut pas se balader toute seule sans un proche abri !
Tu n’es pas faite pour sauter comme un cabri !
Nous n’avons pas vu par ici celle que tu recherches.
Les vautours t’ont menti pour te tendre une perche.
Retourne d’où tu viens, ce n’est pas dans tes compétences
De chercher, à ton âge, une malheureuse perdue d’avance. »
« Merci pour les conseils ! Mais que faites-vous ainsi exposés ?
Ce que j’ai eu peur … j’ai vu en ce lieu mon corps reposer.»
Les mangoustes frustrées de connaître la suite de l’aventure
D’un salut encouragent RISETTE et la rassurent.
Heureusement un petit bois est là pour la couvrir.
Mais le temps lui presse, son absence ne peut languir.
Cachée dans les broussailles RISETTE aperçoit deux éléphanteaux
Qui se vautrent dans la gadoue, crottés verso-recto.
« On t’a vu ! Viens avec nous prendre un bain chocolaté !
Sors de ta cachette, ne crains rien, offre toi un petit gâté !»
Cette invite cérémonieuse tente notre RISETTE … un bain !
Elle hésite entre ce plaisir et poursuivre son chemin.
La chaleur et les insectes sont de plus en plus insupportables.
« Ces deux petits fous me paraissent trop aimables …»
RISETTE quitte sa cachette, hésite, fait quelques pas …
« Ne fais pas ta mijaurée ! En avant marche ! Viens là !
Une, deux … Garde à vous ! Repos ! Amène toi là !»
« Haha … Je vois que le bataillon est passé par là ! »
« Oui, regarde gràce à leur passage ils ont remis en état
Ce therme dont nous profitons ma soeur et moi, 
Ils sont repartis bredouilles après tout ce charroi.
Face à cette invasion, nos parents les ont chargés.
C’était un bataillon de hyènes drôlement enragées !
Mais … dis-nous, que fais-tu ici, isolée des tiens ? »
« Votre boue manque d’eau ! C’est mauvais pour mon maintien !»
Et laissant en plan ces deux curieux sur leur soif juvénile
RISETTE s’esquive… trop parler amène des tuiles …

 

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8 Octobre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos :  Jacques Montanari Arnaud Gonzalez
Lise Perreault 

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Les poèmes de Chatnine

 

Hello !

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Maman est partie chasser …
Je me sens si seul, menacé …
Croyez-moi loin d’elle j’ai peur
D’une visite d’un vilain prédateur.

Dans ma cachette, je dois
Rester avec mon effroi …
Sans montrer le bout de mon nez.
C’est plein de croqueurs de nouveaux-nés !

Là, j’ai désobéi, trop curieux
De savoir si cette Lise, mon Dieu,
Vient me tenir compagnie
En attendant le retour de Nani …

Tout m’incite au jeu, je m’ennuie
Dans ce trou, il fait si nuit …
La tentation déjà me séduit.
Ah ! vite que je grandisse sans ennuis !

Bientôt je partirai avec elle
Semer le trouble chez les gazelles !
Ô vivement que revienne maman,
Ses caresses, mes plaisirs gourmands.

Ceux-là m’ont découvert, demain
Il nous faudra changer de coin …
Quelle vie d’itinérant celle d’un lionceau
Pour affronter la vie sans un lasso !

Hello ! tu es toujours là Lise ?
Chacun à sa place … hein ? une bise ?
Tu n’as qu’à embrasser la photo !
Vite cache-toi Hello … Maman…c’est pas trop tôt ! …

 

20 Mars 2018 – Jeannine Castel
Photo : Lise Perreault sur Facebook
Contes de la prairie

 

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