Dans cet immense parc d’Amboséli en toile de fond
Le Kilimandjaro et les neiges d’Ernest Hemingway, moribond,
Les espaces verdoyants décorés d’arbustes et d’acacias
M’offrent les richesses d’un des trésors du Kénya.
Sanctuaire animalier légendaire foulé par des bergers
Il restera pour moi toujours un écosystème étranger
De scènes quotidiennes hors du commun, inégalées,
Que grâce à vous tous je peux à distance explorer.
En ce premier safari de l’année nouvellement fêtée
C’est par un buffle que je vais le commenter … :
«Avec mes moustaches rendues célèbres par Dali
Ce matin je paresse couché dans mon lit …
Un lit d’herbes me chatouillent les narines
Surmontées de deux serpents qui ont gobé la vermine.
Les oiseaux ont déserté les enjolivures de mon museau
Pour des cornes d’abondances de damoiseaux.
Je profite de ce moment de pause mérité
Pour observer les alentours et les activités
Des locataires d’une savane inondée de soleils
Bon pied, bon oœil, toujours en éveil.
J’observe le manège de ce guépard solitaire
Qui passe et repasse sur le sentier de guerre
Tandis qu’une lionne d’un air intrigué
Couchée, comme moi camouflée, fait le guet.
Elle fantasme sur un lion de belle parure …
Un lion d’une beauté prisée par les couvertures
De magazines de la boutique de son barbier …
Un pacha sensas pour les planches d’un herbier !
L’imaginer tout aplati la fait discrètement sourire
Mais le voir si hautain son coeur en pensant soupire :
« Telle une star célèbre de cinéma sous les caméras
On dirait le Roi Soleil perruqué de queues de rats ! »
SALVATOR, pour en revenir à nos moutons, s’interroge,
Ravi de cet affût placé aux premières loges …
Il observe cette autruche immensurable sur la défensive
Alors que sa nombreuse marmaille, jeunesse inoffensive,
Piaille et sautille dans toutes les directions,
Profite de la sieste de ces paisibles troufions…
SALVATOR apprécie l’absence de Risette qui doit cuver
Ou peut-être roupiller sur un quelconque duvet …
Enchanté d’avoir pris, avec la nouvelle année assise,
Un peu de sa renommée au final jamais acquise.
Il s’allonge de plus belle réconforté par cette idée
En attente de son succès à valider …
Déjà les sirènes sur la ville toulonnaise
Diffuse la rivalité à attendre de ces punaises …
Comme quoi même si je ne vais pas en safari
Je suis bien reliée en ce charivari de marais taris.
2 Janvier 2019 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos: Kilambo Abou Maringa Abupet safari ventures limited
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