Archive pour la catégorie 'photographe Julien Meyrat'

Offrandes

offrandes
Arbres de vie d’un lointain paradis,
D’une renaissance en ce haut parvis
D’un ciel vainqueur du bien sur le mal
Où seule la mort met un point final.
Ces immenses candélabres vermoulus, dépouillés,
De leurs élans célestes écorchés, souillés,
Montent-ils repentis aux sources de la vie
Pour une manne nourricière de survie ?
Un seul pain pour plusieurs parts, la cerise
Est cette couronne de vie à leur guise.
Dans cette multitude d’espérances solitaires,
Ces bois mortifères élèvent leurs prières.
9 Avril 2024 Jeannine Castel
Photo copiright Julien Meyrat PhotoArt

Sous quelques pleurs

pleurs
Sous quelques pleurs,
Belle comme un cœur,
Son infinie douceur
Offre cette blanche fleur.
En quête d’une offrande,
Elle attend, gourmande,
Un regard pur et nu
D’un souffle retenu
Pour ne pas ternir
Son ravissant désir.
Quelques gouttelettes
Pour farder la coquette,
Cette chaste ingénue
D’un fruit porté aux nues,
Aux pétales condamnées
Le temps d’une année.
De sa volupté la nuit
Sur sa beauté luit
Et d’une douce ivresse
L’ enrobe de tendresse.
16 Avril 2024 Jeannine Castel
Photo copyright Julien Meyrat PhotoArt

Pâques 2024

pâques2024
Comment chercher parmi ces broussailles
Les œufs cachés par lapin-canaille
Sans doute déjà goulûment dévorés
Par une multitude de petits gorets.
Comment trouver dans ces épais feuillus
Les œufs déposés par des cloches farfelues
Dégoulinantes de chocolat et de crème au beurre
Fondus à cause du changement de l’heure.
Quelle idée malgré cet imposteur brouillard
D’avoir largué de beaux œufs rondouillards
Et d’avoir imaginé un tel canular
Lors des Pâques pluvieuses sans Saint Médard !
31 Mars 2024 Jeannine Castel
Photo copiright Julien Meyrat PhotoArt

Vagues à l’âme

vaguesàlame
L’âme a-t-elle un âge ?
Elle qui tant voyage,
Emménage, aménage, ménage,
Ce corps qu’elle partage
Aux ardeurs incontrôlables
De l’être en son étable.
Elle naît, entichée d’un esprit,
Le quitte après un dernier cri,
Orpheline à nouveau, comment
Survit-elle à cet enterrement ?
Fait-elle une vidange
Ou vit-elle une vie d’ange ?
Impalpable, ressentie, immortelle,
Ce matin je dialogue avec elle,
Cherche dans mes couloirs
Cette héritière de longs savoirs
Qui loge comme une étrangère
Dans l’inventaire de mes étagères.
Elle gère à mes dépens,
Imbibée de mes sentiments,
S’infiltre à mes aveuglements
Destinés à un firmament.
Dernier leg, jeune novice,
Je lui offre ces vers sans artifices.
Pardonne-moi mes oublis,
Mes pieds sur tes descentes de lit,
Mes mains empressées de serrer
D’autres mains aux corps égarés,
Mes pleurs contrariés par le bonheur
Alors que ton amour se meurt…
Vague à l’âme des romantiques
Inspiré par mon âme poétique,
Un matin, sans savoir pourquoi
Mon âme a vidé son carquois
Sous le ciel mystérieux de mon être
Prêt, avec elle, à vivre et renaître.
Dans les nuages,
Mon âme voyage
Nue sans bagages,
Vieille et sans âge…

Ce jour de Mars

ce jour
L’hiver s’efface
Perd ses traces
Sous l’audace
Du printemps vivace.
La poésie s’invite
Change de suite
Stimulée par l’ardeur
Des arbres en fleurs.
L’ombre et la lumière
De touches printanières
S’estompent, dominent,
Dispatchent leurs étamines.
L’hiver se meurt.
D’un dernier flirt,
D’un regain court
Il fait sa cour.
Poussé, détrôné,
Pour d’autres randonnées,
Chausse ses bottes de sept lieues.
Le temps est si capricieux !
L’hiver s’efface
Sous l’audace
Du printemps qui trace,
Recouvre ses traces.
6 Mars 2024 Jeannine Castel

En vase clos

en vase clos
Prisonnier d’un envahissant brouillard,
Entre deux troncs raides, antibrouillards,
L’esquisse d’un arbre en vase clos
Se dessine sur un écran fumeux, pâlot.
Isolé, protégé dans cet abstrait ouaté,
Il hisse ses branches vers la clarté.
Récipiendaire d’un vase évasé,
Sa nudité troublée, dévoilée, osée,
Jusqu’à la lie, dans ce calice de verre,
Chasse les noires parois, lisses, austères,
De ses rêveries d’évasion, enfin libre,
Boosté par sa sève qui croît et vibre.
10 Février 2024 Jeannine Castel

Un ténébreux automne

ténébreux
Les ténèbres, percées par la lumière,
N’ont pas arrêté cette audacieuse cavalière
Qu’un automne, sur le point de mourir,
Espère encore, de ses rais, voir resplendir
Les feuillages si attachés à leurs arbres,
Redoutant l’hiver aux froideurs de marbre.
La forêt sombre alors dans des ténèbres endeuillées
Réchauffées par la lumière artificielle des chandeliers.
Mais ce jour, ce ténébreux automne et ses mystères
Laisse pénétrer les faibles rayons de lumière
Pour repousser la venue du glacial hiver.
De ses tâches de rousseurs, il illumine l’air.
Vainqueurs des ténèbres, les rais de lumière
Offrent au visiteur une splendide forêt de Chabrières.
Les ténèbres et leurs obstacles familiers,
Grâce à la lumière, peuvent se clarifier.
L’automne s’étend.
L’hiver mécontent,
D’un printemps précoce
Redoute les noces
Avec un été pourchassé
Par des ténèbres empressées.
27 Octobre 2023 Jeannine Castel

Départs

départs
L’automne s’envole,
Vogue et voyage
Sur une farandole
Dansée par les nuages.
Le vert printanier,
Par l’automne jauni,
À l’hiver va se lier
D’une chauve agonie.
Ultime regain de lueurs
Au-dessus d’une clairière
D’un automne qui se meurt,
Noyé dans les roselières.
Des saisons sur le départ
S’attardent plus longtemps,
Prolongent leur retard,
Lambinent avec le temps.
24 Octobre 2023 Jeannine Castel
Photo copyright Julien Meyrat PhotoArt

Jardin de Val Maubrune

valmaubrune
Chemin printanier
D’un printemps dernier.
Lumière voilée
D’un été envolé.
Timide rousseur
Aux nomades douceurs
D’un jardin planétaire
À l’enclos sédentaire.
Fini, le chant des grillons
Cachés dans l’épais gazon,
En ce vallon de la Creuse,
Bel abri d’âmes voyageuses.
Jardin de Val Maubrune
Aux lueurs blondes ou brunes.
Sous la brise polissonne
Les feuillages frissonnent.
Peut-être que la lune
Éprise de ce jardin de Maubrune
Aime se coucher chaque soir
Dans cet accueillant dortoir.
Encore faut-il apercevoir
Cette rêveuse de chaque soir
Si ce chemin vous y conduit
En bon gardien de ses nuits.
25 Septembre 2023 Jeannine Castel
Photo copyright de Julien Meyrat PhotoArt

Une simple feuille

simple feuille
Une simple feuille
Qu’une saison endeuille,
Délave les couleurs
D’un été en pleurs.
Une feuille solitaire
Qu’un automne enterre
D’une sombre lumière
Aux rousseurs forestières.
Une feuille d’automne
Dont la gaine frissonne,
Tremble et s’accroche
À sa limbe qui s’effiloche.
Encore rougie d’émotions
De ses printanières passions,
Elle espère être la dernière
À rejoindre sa tombe buissonnière.
Une feuille d’automne
S’endort et somnole,
Savoure ce sursis
D’une mort sans souci.
24 Septembre 2023 Jeannine Castel
Photo copyright Julien Meyrat PhotoArt
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