Archive pour la catégorie 'Photographe Jean-Louis Godard'

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Rester connectée …
En toute sécurité …
Menacée par les débordements
Des eaux de l’ancien testament.

Un si grand soleil,
Pour une croisière à l’œil,
De degrés perturbés d’orages
Cache les désavantages.

La chaleur des frontières,
De cumuls dans les ornières,
De bienfaits et de promesses
Font dire des messes.

Cet inédit, nouveau récit,
De sa course pour ses arrières
Épuise la liberté aventurière
D’ambitions jamais rétrécies.

L’abonnement et ses dangers
D’une existence voudrait changer
La vie de tant de jolis cœurs
Dont la vue reste celle d’un explorateur.

Vie défrichée du passé
Sur des histoires classées
Au monde des passions
D’une banquise en démolition.

 

2 Juin 2019 – Jeannine Castel

 Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean-Louis Godard sur Facebook

Vous avez rien à déclarer ?

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«Risette par ci, risette par là !
Depuis RISETTE et son tralala
On nous mitraille à tire larigot !
Bientôt nous aurons droit à un logo !»

«Figaro ci, Figaro là, y en a que pour elles !
Ces collantes hyènes que nous chassons de nos ailes
Mais qui rappliquent sans gêne aussitôt
Font table rase jusqu’au moindre petit os !»

«Et patati, et patata, ras les pattes de ces hyènes !
Depuis cette célèbre RISETTE, elles se déchaînent !
Elles ont pris la grosse tête ces chipies
Aussi bavardes et voleuses que les pies !»

«Vous tombez bien ! C’est menu de fête aujourd’hui !
RISETTE a disparu depuis que le soleil a fui.
On l’a vu disparaître, sous l’emprise de douleurs …
Du coup on festoie ! … chez nous pas de fleurs !»

«Comme des vautours, elles ont tout ratiboisé !
J’ai dû voler loin pour me ravitailler.
Ce n’est pas un bonheur de les entrecroiser …
Pas de pitié pour nos plumes ! Quant à l’oreiller …»

«Juste un petit encas, un tout petit encas.
Ces drôlesses mangeraient même du rutabaga !
Juste pour me caler un petit creux, mon dur tracas.
Mais grâce à RISETTE, je fais parti de la Saga !»

Un triptyque journalier parmi tant d’autres
De scènes animées par de vaillants, courageux apôtres
Qui survivent sans trop se poser de questions …
Mais comment savoir ce que pensent ces champions ?

 

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24 Janvier 2019 – Jeannine Castel

 Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean-Louis Godard sur Facebook

YO, fils de Yaya

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« À peine le temps de respirer
Qu’il me faut déjà expirer.
Avouez que c’est bien triste sort
Que m’offre la vie en sponsor.
Être dévoré par les siens, l’atrocité !
Pour des chaleurs de banale nécessité.
Triste choix … tant de femelles sur la savane …
Être condamné par un lion qui se pavane …
YO ! fils de Yaya, ta pauvre ficelle
Était trop courte depuis la margelle
D’un puits doté d’aucune profondeur,
Inexistant en ce monde de froideurs.
Juste le temps de savourer quelques tétées.
La vie m’a épargné d’autres difficultés …
Juste le temps de reposer sur l’herbe …
Même pas les honneurs d’une gerbe ! …
Mais joie éternelle en quelques rimes
De demeurer un peu en vos heures de déprime,
De vous caresser de ma chaleureuse patte,
Vous cajoler de bisous rouge écarlate.
Sitôt parti, déjà remplacé … quel safari !
Quelle différence avec vos vies mes chéris ?
Je n’étais qu’un lionceau prêt à découvrir
Trop tôt que nous devions aussi mourir.
Merci à vous tous pour ce beau souvenir
Qui me fera patienter, à vous revoir, sans plus mourir.
Toues les larmes n’y changeront rien …
Par cette photo votre cœur me retient.
Avant d’être aspiré par les mystérieux trous noirs
D’un néant contemplé si souvent d’espoirs.
YO fils de Yaya … j’étais cela …
Une victime parmi tous ceux et celles là.»

 

29 Décembre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Jean-Louis Godard

 

Et pour quelques rubis de plus …

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RISETTE démoralisée par le vol de sa couronne
Dans un moment de rage, peste et déraisonne.
Couchée sur un espace vert, elle réfléchit aux conséquences
De ce vol … «Qu’est-ce une couronne à côté de l’existence ?
Risquer ma vie pour des rubis … morte qu’en ferai-je ?
Me protègeront-ils de la faim ? du froid de la neige ?
Je ne suis pas du monde des humains, de leur troc,
Ici les euros circulent… ils sont réservés aux frocs.»
Son âme poétique dans cet instant précis
Lui souffle quelques vers pour distraire ses soucis …

Dans les yeux des hyènes
Qu’y-a-t-il ?
Sous ce maquillage de reine
Qu’existe-t-il ?
Amours dérisoires
Faute d’avoir
Une telle mâchoire
Dans vos mangeoires.

Dans les yeux des hyènes
Qu’elles soient brunes
Tachetées, rayées, sans laine …
Pour des prunes,
Faute de ritournelles,
Qu’ont-elles
Pour être si laides
À votre corde raide ?

Dans les yeux des hyènes
Qu’avez-vous remarqué
Mis à part l’haleine
Depuis votre parquet ?
Si j’allais découvrir
Les senteurs de vos soupirs
D’un exotisme préservé
Mais Chut ! … propriété privée !

Hyènes maudites des charognards,
D’un revers de fortune sur vos retards
Nos grands du rire du décriptage
Vous décoreraient du Secret de leurs mirages
Cachés dans leurs mirettes secrètes.
Êtes-vous donc si bêtes ?

Allez plus loin … poussez le curseur !
Dans les yeux des hyènes bat un coeur.
Un coeur qui souffre, s’émeut, aime,
Tue, condamne, semblable à vous même !
En transit pour notre Éternité,
Crée par Dieu un jour de bonté.

Quant à la beauté cette chose si éphémère
Elle est dans le coeur d’un père et d’une mère
Projetés dans vos regards diffamants
De différents rendus apparents.
Sur nous pleut toute la misère du monde …
Qu’avez-vous de plus ? … dis-moi le monde …

RISETTE n’a pas remarqué dans ses élucubrations 
HURUS qui écoutait avec une grave attention
Cette élève douée mais un peu déboussolée …
«Peut-on passer sous silence un vol sans collet ? …»

 

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21 Octobre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean-Louis Godard Danielle Liska

L’enquête de RISETTE (2)

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L’oeil vif, les oreilles en stéréo, figée comme une statuette,
Sous un soleil de plomb que fait notre RISETTE ?
Assise parmi les herbes sèches qui la chatouillent,
Elle observe un groupe de hyènes du clan « Les Pistrouilles ».
Pendant que trois d’entre eux font le guet, angoissés,
Deux autres finissent de désosser une carcasse délaissée.
Ils ont flairé une présence au loin sur la prairie …
« C’est qui là-bas ? … tu la connais cette souris ?
On dirait une des nôtres ? Encore une pique-assiette !»
«Dépêchons-nous avant que n’arrive les gendarmettes !
Faut pas moisir ici, « Les Quenottes » font des rondes
Et l’odeur de cette eau mêlée au sang va attirer du monde.»
Il faut savoir que « Les Pistrouilles » sont des loubards,
Des pillards, souillards d’arrières-cuisines, des fêtards
D’une lâcheté extrême, recherchés pour escroqueries.
Leurs têtes sont souvent à l’affiche pour mise à prix.
Les rencontrer, même une fois, fait de vous un être en péril.
Mieux vaut les éviter et remercier le ciel d’un « ainsi soit-il ».
« Allons, tirons-nous d’ici ! Vous avez assez bâfré !
Je n’ai pas envie de finir cette journée au frais.»
Sitôt partis, RISETTE, tenaillée d’une grande faim,
Part promptement chaparder un morceau de leur butin.
« Un vrai régal chaussé encore de son sabot !»
Le repas avalé en vitesse, RISETTE trouve une baignoire sabot …
Cachée dans les herbes, juste à sa taille, sa tête à ras du sol …
La voilà à Venise voguant sur une gondole ! D’un bémol
Elle oublie « Les Hyénides » qu’il faudra bien regagner …
Ses règles, son cachot, sa disciplie, ses toiles d’araignées …
Sur le chemin du retour alors qu’elle longe la rivière,
Un monstre piqué de mauvais poils éclairé de petits luminaires
Jaillit brutalement de la flotte dans des mugissements saccadés,
Hénissant comme un cheval, espiègle comme un farfadet.
« On dirait un rhino déguisé pour une soirée folklorique ?»
RISETTE se tord de rires en échos à une barrique.
Vexé cet esprit follet sorti des eaux de la Mara
Invoque les feux follets nichés dans les trous à rats.
Sauvée par une invasion d’autos-tamponneuses, RISETTE
Fait ainsi connaissance avec les tam-tams à roulettes.
Repérée, poursuivie par le bataillon des « Aspirants », inquiète,
RISETTE peste contre ces intrus qui l’ont distraite.
Va-t-elle échapper, troubler leur piste ? …
Il lui revient en mémoire l’image de l’exhibitionniste …

 

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10 Octobre 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos : Virginie Liardat
Jean-Louis Godard Eric Dussaux Helene Jacques
 

 

 

HURUS

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«Dix-neuf et demi ! Félicitations RISETTE !
Grâce à ta poésie tu es une vedette ! »
KILA est fière du succès de sa protégée
Pour elle qui sait à peine lire, c’est l’apogée.
Lundi, les cours ont repris dans l’euphorie complète.
RISETTE en cours de philo attend HURUS Philosophe Poète.
Il doit professer sur le sujet :  » venir au monde « .
Pour cette raison, il enseignera par les ondes.
Trop de rapprochement pourrait lui être fatal.
Sa confiance en l’amitié entre une hyène et un serval
Est limitée même chez les espèces plus évoluées
L’instinct n’a pas assez dévalué …
RISETTE au premier rang écoute ce Sage
Dont chaque mot lui envoie une image …

« Venir au monde …
De jouissances fécondes
Déjà m’abondent
Pour un nouveau monde.

Naître à la vie !
Arriver sur un parvis
De passions, d’envies,
Brève, trop brève vie.

De la vie à la mort
Marionnettes du sort
La poussière me mord
D’espoirs et de remords.

Nu comme un ver
Je suis ce courant d’air
Au dentier de fer
D’un ciel et d’un enfer.

Âme de poussière
D’allergiques chimères.
Venu sur cette Terre
Pour faire et défaire.

Naître en ce monde
Mourir à chaque seconde.
De l’Univers sa ronde
De ses mystères abonde.

Juste un grain de poussière
Traversé par la lumière
De laideurs et de beautés
Juste un grain de beauté.

Venir au monde …
Échouer sur une nappemonde
Jusqu’à vous dire sur ces ondes
Que la terre gronde …

Venir au monde … »

HURUS s’est tu … place au débat.
Chacun est libre de commenter ou pas.
RISETTE s’est endormie …
Hypnotisée par la voix de ce bel ami …

26 Septembre 2018 – Jeannine Castel

 Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean-Louis Godard sur Facebook  

Retour au bercail

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Le chemin du retour se transforma en parloir …
Tandis que MUSE de sa trompe essayait de savoir
Ce qu’avait bien pu dire HOYAPO à son cousin …
Les deux copines pensaient que SHOW était zinzin,
 « si on avait pas dévoilé cette histoire à dormir debout,
Ignorant tout, SHOW n’aurait rien vu du tout.»
Elles avaient hâte, fatiguées, de rejoindre le troupeau
Avec l’intention, tout de même, d’en souffler quelques mots.
La Mère Supérieure, baby-sitter depuis la nuit des temps
Souffrait de boulimie depuis plusieurs printemps …
La sècheresse actuelle qui sévissait n’arrangeait pas
Ses angoisses, sa hantise d’être privée de plusieurs encas.
De soupirs bruyants répétitifs elle fit resserrer le rang
À ses protégés qu’elle avait hâte de laisser à leurs parents.
Satisfaite de cette journée bien remplie depuis le matin
Elle avait envie de se délasser dans un bon bain.
SHOW, toujours pensif sur cette apparition figée, irréelle,
Se sentait dépassé … il n’était pas encore en maternelle !
MUSE, tenace, de sa trompe lui faisait des papouilles.
SHOW fut las tout à coup de cette journée en vadrouille.
Il se concentra sur son instinct, confiant en ses pas alertes,
Ce sont bien eux qui l’amèneraient à d’autres découvertes.
De ses petits neurones de la communication mis à l’épreuve
Il pensa, pour se rassurer, que la photo était bien une preuve …
Enfin, il aperçut sa mère qui l’accueillit de tendres caresses.
Pour SHOW cette journée avait manqué un peu de tendresse …
Sa mère l’entraîna avant la tombée de la nuit pour un souper
Au magnifique coucher de soleil avec quelques amis.
SHOW comme les touts petits avant d’aller dormir 
Se racontera l’histoire de cette journée de loisirs.
«Demain il faudra reprendre la longue route de l’errance …
Mais pour l’heure faisons bombance !»

 

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23 Août 2018 – Jeannine Castel
 Les poèmes de Chatnine
Photos : PhotosJeanlouisgodard Jean-Louis Godard sur Facebook

Les adieux

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Ce matin c’est le jour des adieux. SHOW est tristounet.
Sa maman, la matriarche, a décidé de retourner
Au Parc d’Amboseli, ce réservoir d’eau en permanence.
Ses marais sont alimentés par les sources d’abondances
Venues du Kilimandjaro où l’on peut, aux heures matinales,
Boire, brouter, se baigner sans compter dans leurs eaux estivales.
Pouvoir se mettre à l’ombre aux heures brûlantes, quelle veine !
Avec en toile de fond le Mont qui a si souvent la migraine.
« Loin de ce carrousel de zèbres, de gnous, de crocodiles,
Ce marais toujours vert nous rendra la vie plus facile.
Terre des écrivains célèbres aux neiges éternelles
Cette montagne veille sur nous de sa haute nacelle.
Nous devons à l’un deux ce Big Five pour trophées
Heureusement remplacé par les tirs à photographier.»
« Des jours et des jours de marche en perspective … »
« Nous prendrons notre temps, sans vitesse excessive !
Bien … nous pourrons échanger tout au long du chemin.
Allons faire nos adieux à ce bataillon de popotins !
Ils montent la garde en alterné …  une tactique guerrière …
Ainsi ils ont un oeil sur l’avant et l’arrière.
Tes deux copines en sentinelles du même côté …»
« Adieu MUSE ! » Tous deux se mirent à sangloter.
Avant que les grandes eaux noient leur chagrin,
Quelques parents, sans bouger, boudèrent du popotin.
SHOW fit d’amicaux signes d’adieux à perte de vue
Jusqu’à ce que MUSE soit toute menue, menue.
« Les vacances sont bien finies ! Reviendrons-nous ici ? »
« Nous avons une grande famille à l’Ambolesi aussi ! »
Suivi de ses tantes, SHOW traversa sans frayeur
La rivière, cherchant en vain des yeux le maître-nageur.
Il revit MUSE sur le plongeoir … le coeur gros
Il confia à l’eau son chagrin … lui ce héros
Qui pas plus tard qu’hier, fier et heureux,
Avait fait sa première traversée en ce lieu.
Il préféra garder pour lui la joie de ces souvenirs.
Il resta silencieux comme cet imprévisible avenir.
Quelle fée, quel magicien de sa boîte à images magiques
Accueillera SHOW pour d’autres histoires poétiques ?

 

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24 Août 2018 – Jeannine Castel
 Les poèmes de Chatnine
Photos : PhotosJeanlouisgodard Jean-Louis Godard sur Facebook.

HOYAPO

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Après toutes ces émotions, SHOW reprit la route.
À cause de cette rencontre, la pause du casse-croûte
Lui avait passé sous le nez … il osa, minaudant, manifester
Son mécontentement à la Mère Supérieure …
« Vous l’avez bien pris, vous, votre quatre-heures ! »
Prétextant qu’ils avaient pris du retard elle le rabroua,
Fit la sourde oreille en barrissant « Tu goûteras plus tard !
Nous devons passer à l’institut de  » L’ensablage « 
Après nos folles galipettes et nos abondants arrosages
Il est très important de nous pomponner comme une reine
Si nous ne voulons pas avoir l’écorce d’un vieux chêne.
Notre épiderme dur et cailleux, crevassé, ridé,
Exige de grands et sérieux soins, tu n’as pas idée !
Vois MUSE qui se poudre généreusement de sa trompe … »
« Son amie a l’air d’avoir plutôt envie du château la pompe !
Dis donc MUSE quelle poussière tu soulèves !
MUSE, regarde moi ! Je suis un bon élève ?
C’est chouette tout ce que j’ai appris en votre compagnie !
Dommage que les vacances sont bientôt finies … »
« Allez ! la séance est terminée ! rejoignons le troupeau !»
« Avant que la nuit tombe et apparaisse HOYAPO …»
« HOYAPO ? C’est qui MUSE ? »  «Taisez-vous garnements
Arrêtez vos sornettes, avancez en silence calmement ! »
« J’ai peur MUSE … HOYAPO … je voudrais ma maman … »
« On dit que HOYAPO se montre qu’en noir et blanc …
C’est pour que l’on se souvienne des vilains hommes blancs.
De sauvages braconniers qui l’ont tuée pour voler ses défenses
Sous les yeux de son éléphanteau orphelin sans défense.»
SHOW courageusement ouvrit grand ses yeux …
«Je crois que je la vois ! Elle est immense !  par mes aïeux …
J’ai jamais vu un fantôme aussi géant et vivant !
Comme c’est bizarre, elle a de nouveau des dents ! »
« Tu l’as vue ? Elle faisait quoi ? raconte nous ! 
Pourquoi pour toi ? c’est pas du jeu ! et nous ? »
« Allez-vous finir c’est quoi tout ce vacarme infernal ?
Les fantômes n’existent pas sauf pour le carnaval ! »
« J’ai pas rêvé, je l’ai bien vue HOYAPO devant nous …
Je n’en crois pas mes yeux, ma parole un tel rendez-vous …
Je lui ai rappelé son petit éléphanteau peut-être … »
Rêveur, abasourdi, SHOW flotta de tout son petit être …

 

 

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20 Août 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : PhotosJeanlouisgodard Jean-Louis Godard sur Facebook

 

 

Rencontre amicale

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Sur le chemin du retour, nous avons rencontré Li.
On raconte qu’un de ses ancêtres a inspiré Dali …
Vieux mâle solitaire, farouche, il s’est pris d’amitié
Pour MUSE qui ne sait jamais de quel pied
Ce grand-père redoutable, jaloux de son territoire,
S’est réveillé après toute une nuit exploratoire.
Certainement averti par son odorat de détective
Il avait attendu, habité d’une curiosité maladive,
Pour savoir qui tenait compagnie à son amie Muse.
Sous son air pataud, plutôt débonnaire, masqué de ruses,
Il accueillit ces baigneurs carapacés contre les parasites,
Recouverts de masques boueux qui parasitent leurs visites.
Étonnée de le voir sans pique-boeufs, ses doudous,
Il raconta que ces drôles s’étaient enlisés dans la gadoue.
Qu’en ce moment une équipe de hérons garde-boeufs
Était en train de les astiquer comme un sou neuf.
 » Que veux-tu, à force de faire la fine bouche
J’ai envoyé valser ces syndiqués sous la douche ! « 
SHOW, admiratif, face à ce gros bovidé dangereux
Resta à l’écart, impressionné par ce monstre douteux.
Il avait entendu dire qu’il encornait les lionnes,
Bagarreur, il empoignait même les personnes !
Qu’il ne fallait pas approcher ce Syncerus de près.
Peu rassuré, il se camoufla dans les herbes hautes
En pensant que MUSE était naïve et sotte
De faire confiance à cet irascible cornu imprévisible.
Encore tout petit, ll n’avait pas envie de lui servir de cible.
Inquiètes, les deux copines alertèrent la Mère Supérieure
Qui s’était attardée pour son petit quatre-heures.
Li réalisa encore que la confiance ne régnait pas.
Il aima cette MUSE qui avait oser faire les premiers pas.
D’un dernier regard amical, il beugla un au revoir.
MUSE le regarda disparaître dans le bois, son isoloir.
SHOW, soudain, envia cette amitié envers une autre espèce …
Quand un pique-boeuf vint gentiment se poser sur ses fesses …

 

19 Août 2018 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : PhotosJeanlouisgodard Jean-Louis Godard sur Facebook

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