Archive pour la catégorie 'Photographe J Philippe Borg'

Roi et Pape

pape
« Ah, lui il ne manque pas de soupapes !
Rien que ça, Roi et Pape ! »
Commente ce Grand Duc de Verreaux aux paupières roses.
Il surprend JULIO et JULIA d’humeur morose.
« Vient-il juger ou semer la pagaille ?
J’en ai plus qu’assez des prises de bec de ces volailles ! »
Les flamants roses, les pattes dans l’eau, rageurs,
N’apprécient guère la venue de cet imposteur.
C’est à qui conteste le plus fort, le plus haut,
Jusqu’à ce que l’un d’eux chasse
le Grand Duc de Verreaux.
Le calme revenu, les membres du jury sont au taquet,
Motivés, cous tendus au maximum pour reluquer
Ce grand vautour des forêts tropicales lointaines
Et son bec d’une caroncule souveraine.
Ses yeux cerclés de rouge, sa collerette gris-noir
Fascinent tant toute cette troupe d’ostensoirs
Qu’aucun parmi eux ne se pose la question :
Sur quel monde est assis son croupion ?
Voulant impressionner toute l’assemblée de ses admirateurs,
Ce Roi papal pousse à fond batterie et moteur.
Ce sarcoramphe sédentaire de haut vol à l’odorat peu développé,
Ouvre, agite ses ailes, trouble cet instant de paix.
Si sa boîte vocale n’émet pas un son
Celle des flamants de Ah et de Oh, est au diapason.
Jusqu’à ce qu’un membre, guinché par sa voisine envahissante
D’une roucoulade perturbe l’atmosphère condescendante.
« Je vois que rien ne change, c’est toujours pareil »
Déclare JULIA qui prenait un bain de soleil.
« Pas moyen d’avoir un moment de répit avec eux.
Allons, JULIO, annoncer le numéro six à ce merveilleux
Sarcoramphe Roi et Pape venu parader pour nous,
Sans oublier de remercier ce jury aux longs cous. »
taquet batterie 6
8 Février 2023 Jeannine Castel

La Parade aux étincelles (8)

babouche

BABOUCHE

“S’attaquer à plus faible que soi,
c’est lâche. S’attaquer à plus
fort que soi, c’est idiot !
Un match met donc en présence
un lâche et un idiot, sauf
évidemment en cas de match nul.”

C’est en citant ces mots de Raymond Devos
Qu’apparaît la bouille d’un bec-en-sabot.
Les membres du jury aussitôt de rire
Face à ce bec ouvert en plein délire.
Mais au souvenir des menaces du Président,
Les membres cancanent entre leurs dents.
«Décidément c’est la série des sans pieds !
Aurait-elle laissé ses sabots chez son cordonnier ?»
«Qu’a-t-elle donc à se fendre la pêche ?»
«En tout cas elle n’a pas un air revêche …»
«Chassez le naturel, il revient au galop !
Ça me connaît les becs dans l’eau !»
BABOUCHE de ces mots massivement assomme
Le jury qui feint un silence de majordome.
Le membre du jury préhistorique réplique :
«Je lui trouve une ressemblance esthétique.»
«Ouais .. un mythe légendaire que cet échassier …
Son pelage est-il gris bleu ou gris acier ?»
«Il paraitrait que c’est la taille de son bec
Qui définirait le sexe …assurément, une pète-sec !»
«Pour sûr … son toupet de plume sur l’occiput
Est digne du culot qu’affiche ouvertement tout azimut
Cette BABOUCHE dissimulatrice, familière de la vase..»
«Ouais … un sacré pif crochu … quel blase !»
À ce mot, une sentinelle ayant du flair aboie :
«Méfi ! Voilà JULIO … l’espion des sous-bois …  » 
Le jury, après ce divertissement d’une pause africaine,
Rêve au Nil, à ses rives enchantées, souveraines,
Ses marais garnis de géants papyrus, de roseaux,
À ses lacs mystérieux et leur diversité d’oiseaux.
Si bien que c’est bouche cousue, chose rarissime,
Que JULIO trouve le jury flottant sur des cimes.
«Un match nul apparemment ? Bizarre …
Cette BABOUCHE me parait trop hilare …»

sentinelle reve bizarre

 

29 janvier 2022 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean Philippe Borg Pixabay

 

 

 

 

Bibliquement votre

bibli

Le bien, le mal,
Perche divine
Accrochée aux toxines
D’un règne animal …

Mes amis ! … à cette idée
Ma tête est subitement hominidée !
Décolorée par la frousse ancestrale
Qui règne dans cette sphère infernale.

Pour exemple ces dunes
Dissimulant des fortunes
Inexploitées par défauts
Qui mettent le bien en porte-à-faux.

Cette potion magique du chaudron *,
Entre le noir obscur et la couleur potiron,
Pour des courges ou de fiévreux dindons
Donnerait de miraculeux dons …

Depuis cet arbre de la connaissance,
Perchoir commun de nos naissances,
À cause d’une pomme vigne-vierge
A ressuscité ce serpent-concierge.

Les clefs du paradis ayant changé de mains
Le mal pour un bien travesti, malin,
Nous a tous tagués dans le même bateau
Même après Noé nous sauvant d’un râteau.

Et depuis cet encombrant péché originel,
Ballotés par les caprices du ciel,
Nous errons sur cette planète à la traîne
Où tournicotent nos veines et peines.

Plus de peur que de mal, cette tragédie
Nous assure à son éternité d’un paradis
Où ensemble, après tant de fautes accumulées,
Nous ressusciterons de ces bonbons acidulés.

Prions : Le bien, le mal …
Bonté divine
Rendez-moi ma trombine
Délivez-moi du mal ! 

 

bien mal

* en référence à la publication du Chaudron du diable
que je vous invite de lire.

31 janvier 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean Philippe Borg sur Facebook

 

 

Le chaudron du diable

diabolo

Pas étonnant face à cette splendeur
Que le diable attire des randonneurs !
Bouillonnants, assoiffés de potion magique,
Ils s’aventurent dans le chaudron de ce diabolique
Démon satanique pour âmes en détresse
En ces dunes dantesques criblées d’SOS.

Sous ce masque namibien nasique,
Une bouche édentée, en attente de rénovation, 
Serait celle du diable, d’après les critiques, 
Afin d’embellir sa piteuse réputation.
Pas de flammes, pas de braises visibles
De cet enfer aux charmes imprévisibles.

Le noir complet, sans aucune lumière
Tapie quelque part, à l’humeur cachotière
Qui pousse la curiosité du voyageur
Perdu dans ce gouffre au souffle rageur.
Tandis que les dunes folâtrent avec le désert,
 Des sirènes dégustent ce fabuleux dessert.

Bouillon de cultures, de superstitions,
Le diable, cet esprit du mal, sans dévotion
Serpente sous les rides du sable envahi
Par les rires du vent joyeux, ébahi
D’attirer, autour d’une simple photo JPB,
Des esprits diablotins restés bouche bée.

Inspirée par ce sournois démon,
Pirate des mers et des monts,
Avec ce chaudron il doit être content 
D’avoir infiltré son venin latent
Prêt à la moindre éruption du volcan
Infligé depuis la nuit des temps.

Aussi fluide et mouvant que le sable
Le chaudron du diable
Donne un aperçu, en ces dunes,
De nos revers de fortunes.
Saboti, sabotons
Ce vilain et pervers démon.

 

30 Janvier 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean Philippe Borg sur Facebook

Sensuellement votre

parada

La goutte qui va toutes les mettre dans la vase !
Celle qui va amener les foules vers l’extase !
Me couronner Reine de Mardi-Gras 2020
Sans pour cela dévoiler ma chute de reins.
Juste un discret petit bibi posé de côté,
Une œillade à vous faire croire d’être peloté
Chacun, chacune, tellement je peux hypnotiser
D’un regard les aimables jurys venus me visiter.
Ma beauté est telle qu’il n’est pas nécessaire
De vous montrer la batterie de ma suite altière.
Rien qu’une photo d’identité et vous voilà fascinés,
M’offrant un rôle dans un film de votre ciné.
Trois gouttelettes et rien de plus pour vous séduire,
Et vers ce convoité podium, illico, me conduire.
Venez apaiser cette soif inassouvie qui nous unit
En cette parade de Mardi-Gras inouïe, alourdie
De concurrentes qui jubilent devant mon passage
Qui ne laisse entrevoir qu’un petit aperçu par mon visage.
Stripteaseuse au cabaret Le Marais, je vous promets
Un goutte à goutte peu commun, à vous pâmer,
Pour chacun, chacune d’entre vous venus m’acclamer
En votant le 3 pour nous enflammer …

Likez 3 comme toi et moi et votre choix.

8 Février 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean Philippe Borg sur Facebook

 

Pas si cool …

predator

Le retour de Prédator ! …
C’est la dernière de Totor !
Pourquoi pas la statue de la liberté ?
Outrée est ma fierté !
Non, dorénavant je préfère
Rester caché dans mes terres.
Je vous fais trop d’honneur
D’apparaître à votre bonheur.
Mon crâne est en pelote !
Criblé d’épingles polyglottes.
Ah ! De la hyène et ses quenottes ! …
Si j’avais menottes …
Prédator vous-mêmes  !
Vos tartes à la crème
Me donnent la vedette !
Alors continuez à vous payer ma tête !
À moi les sunlights américains !
Me hérissent vos potins !
Quel monde d’aliénés !
Comment faire pour vous éliminer ?
Mazette ! Toutes ces Rolls-Royce !
Vivement le retour de Royce …
Moi ? Ce mercenaire réincarné ? …
J’adore, j’adore le ciné ! …

8 Janvier 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean Philippe Borg sur Facebook

 

Bouderie

boudeur

«Tu es fâché ?»
«Oui … ils ont tout gâché !»
«Fâché ou vexé ?»
«C’est un cocktail malaxé …»
«Tu l’as avalé de travers ?»
«Vous me pompez l’air …
Toi aussi avec tes vers …»
«Oh là ! C’est du sérieux …
Toi habituellement si joyeux.
Le jus ne passe plus on dirait …»
«Pour le jus … c’est bien vrai …
Oser me dire que ma tête
Ressemble à un ananas de fête …»
«Oui, là je reconnais camarade …
C’est une explosive grenade …»
«Stop ! Arrête ta sérénade,
N’en rajoute pas à la limonade !
Je vois bien que ma tête vous fait marrer …
Moi, je ne vous traite pas de tarés  …
Alors pourquoi tant de moqueries ?
Vous m’avez mis la rage, je suis aigri …»
«Qui aime bien châtie bien dit-on …»
«Ouais … que des gentils pythons …»
«Allez arrête de bouder, fais nous risette »
«Ah ne me parlez pas de cette vedette !»
«Elle aussi a droit à des tas de sornettes »
«J’aimerais bien d’un coup de gâchette …
Mon rêve ! Viser, tirer sur vos lorgnettes …
C’est vrai que tu vas faire un album de moi ?»
«Ça se pourrait bien … pourquoi ? »
«Ça clourait le bec à tous ces quiquanquois.
Tout de même un ananas  …
En parlant de nana ... »
« Ne la fais pas attendre … »
«Ma douce au bec si tendre …»

 

13 Décembre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean Philippe Borg sur Facebook

Coup de foudre sur le marais

vol

Survolant les démons de la nuit
COOL, après sa bouderie, s’est enfui …
Pressé de revoir LOO sa tendre et sonore
Chanteuse, meneuse de revue au   »Le Dinosaure »
Cabaret réputé, couru sur les marais denses.
C’est au cours d’une de ses endiablées danses
Que cette mam’, dansant sur le tube d’une mamba,
L’avait entiché, lui, ce marquis de Carabas
Botté comme un légendaire bec-en-sabot,
Huppé comme un pétard, ni laid ni beau.
Tel un coup de foudre zébré de vifs éclairs,
COOL, envoûté, sous le charme de cette monte-en-l’air,
Fit une cour empressée à cette idole tapageuse
En attente, comme Cendrillon, d’une idylle amoureuse.
Ce n’est pas parce qu’on est une espèce monotypique
Que l’amour vous épargne ses collantes, assoiffées tiques
Plantées jusque sur des échassiers pélécaniformes
Aux têtes de pois chiche dotées de becs énormes.
C’est donc sous la beauté isolée de cette plantureuse LOO
Qu’il découvrit la sexualité à la faim de loup.
Interrogatif comme son toupet de plumes sur l’occiput
Il s’empressa, pour ce bec bulbeux, d’aller droit au but,
Déjà rêvant à rouler les œufs de sa belle
Dont les yeux pâles de désir battaient de l’aile.
Les mandibules en état de choc tranchèrent net
Une intimité sauvegardée pour quelques intimes d’internet.
C’est ainsi que dans la vase et la boue débutèrent
Les amours de ces deux babouches dont leurs pères
N’eurent pas à donner leur accord en ces claquements
De becs bruyants, creux et puissants sous le firmament.
Et de vocalises, de gémissements, de miaulements cette diva
Dans une sorte de hoquet pour COOL chavira.

 

Loo

18 Décembre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean Philippe Borg sur Facebook

 

Sans précédent

gueule

Quoi ma gueule ?! Sans précédent …
Voilà tout le répertoire des sans-dents !
Après le colt de quelques daltons hilares
C’est au tour de Johnny et sa guitare !
Je pourrais d’un coup de cymbales
Couper net vos caquets et amygdales.
Si je penche un peu ma tête
C’est pour deviner quelles trombinettes
Sont en face de moi depuis des plombes
Telles  des momies sorties d’outre-tombe !
Grand échassier du Nil, par ma crête,
J’essaie de deviner quelle chansonnette
Johnny chanterait pour un bec-en-sabot ?
Avez-vous une idée à part maman bobo
De ce laid qui vous attire, bande de bonobos !
Bon … je la joue fairplay, c’est trop drôle !
Ma gueule de mon bec n’a pas le monopole.
Énorme mon bec, difforme … ma tête seule
Est aussi chiche que vos amuse-gueules !
Au lieu de s’apitoyer sur mon sort …
Se demander pourquoi ainsi je la tords …
Entendre : “Il souffre d’un torticolis pauvre trésor
Non vraiment vous êtes très décevants !
J’irai me plaindre au vent …
Bien, c’est pas tout mais m’attend la parade
Pour choisir l’élue parmi toutes mes fans en rade …
Faudrait que j’en trouve une qui penche à droite
Histoire d’alimenter votre bande de babouates …

 

9 Décembre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean Philippe Borg sur Facebook

 

 

Prise de becs

bec révolver

«Il a les yeux révolver…»
Et ce ne sont pas des paroles en l’air !
Je suis le roi du pistolet selon la gazette,
Couronné par une bande de pipelettes.

Du canon je n’ai que l’allure !
Des balles de rafales vos armures
Sans barillet, ni chien, ni blessures …
De détente point ne me rassure.

Plus de recul me serait préférable !
Me chambrer de vos tirs aimables
Amorce la mise à feu de mon envol.
Votre bec de gâchette … ras le bol !

Avec vos photos, je vous vois venir 
Faire vos mises au point à loisir !
D’un carton criblé de coups, nenni !
Un cran de sureté m’éviterait le tournis !

Et pourquoi pas la Statue of Liberty
Restaurée, revêtue de mon plumetis ?
Avec le flambeau de vos illuminations
Je ne manque pas de munitions !

«Il a les yeux révolver …»
Quelle bande de canards colvert …
Assez plaisanté je vais me mettre au vert
Et tirer toute cette chansonnette au clair …

 

8 Décembre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean Philippe Borg sur Facebook

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