Archive pour la catégorie 'photographe Guelor mackurtis'

Contamination

soleil

Le soleil, indifférent, de ses rayons
Brille avec son cancer pour compagnon.
D’un Covid-19 il n’a que faire …
Un petit virus de plus sur la Terre !

Ancien dieu solaire, aujourd’hui déchu,
Serait-il avec son tisonnier fourchu
Si désespéré de l’espèce humaine,
Ces mythos malfaisants, lardés de haine ?

Rejeté par tous ces égaux de Dieu, depuis
Ses ardeurs brûlantes n’ont que pour appui
Des corps soumis à ses flammes vitaminées
Piratées par des idées d’esprits minés.

Est-il responsable du mal du monde ?
Lui qui sans cesse de sa chaleur inonde
Toutes les tentations de ces êtres mensongers
D’un inframonde amoureux du danger ?

Étoile centrale du système solaire
SOL, cet astronome bi-polaire,
Au milieu des satellites rayonne
Sur les poussières de ces misérables personnes.

Ce matin, fidèle à ses fonctions naturelles
Dans les bras d’Orion il est plein de zèle,
Dévore à la petite cuillère sa soupe d’atomes
Aux libres électrons nourris par l’homme.

Un serpent de mer, blanc, sans peur,
De vague en vague vers la noirceur
Crache des milliers de goutelettes …
Moïse n’est plus là … ce n’est qu’une historiette …

14 Mars 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Guelor Mackurtis sur Facebook

 

 

Bonne année !

Il y aurait tant d’image
À illustrer cette page.
Je préfère ce coin de ma Provence
Pour ces peu réjouissantes confidences.

bonne année

Entre les flammes
Et les inondations
L’enfer de la Création
Se proclame.

S’expatrier sur la lune
Qu’y ferions-nous ?
À part jouer du biniou …
Sans récolter fortune ?

Ce monde tout puissant
Aux dieux phosphorescents
Est devenu impuissant
Face aux buissons incandescents.

Depuis cet Eden bafoué
Combien de coups de fouets
Avons nous flagellé, cruels,
Cette planète de Pantagruel ?

Des « c’est ainsi », « comme si »
D’un glas dont le souci
Voudrait se porter mieux
Face à une foule d’envieux.

J’assiste vivante à cette décadence,
De quelques vers sans importance
Mon âme saigne, refoule cette vision
D’une planète brûlant ses illusions.

Une année nouvelle enflammée
D’un réchauffement, désarmée
Par une impossible rétrocession
Sous la créance d’abominations.

Le peu que j’ose en dire me sauve
Car vous voir sourire dans la guimauve
Dédramatise ma vision d’horreurs
Que l’âge m’épargnera de sa hauteur.

Des lendemains plus noirs
Que le noir du désespoir
En dépit du bon vouloir
De mon deuil face à ce miroir.

Toute une vie de privations
Pour un monde se goinfrant de fiction
Continuez-donc, j’ai mon âme en paix.
Certes peu folichonnes sont mes chaloupées.

6 Janvier 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Guelor Mackurtis sur Facebook                                                                                                                                                                                                                                                                                           

La grotte de la suçarelle

grotte

Ce Baou servait d’horloge aux Varois
Cultivateurs d’Evenos et de Six-Fours.
Un jour le mistral en frôlant ses parois
Cacha la recette, amusé par ce tour.

GUELOR à force d’user ses semelles
Sur le massif du Baou de quatre Oures
A trouvé enfin la grotte de la Suçarelle !
Un bouquet garni pour tant de bravoure.

Ce rocher ouvert aux quatre vents,
Proue de pittoresques paysages,
Alimentait les ailes des moulins à vents
Au sujet d’une suçarelle dans ce décor sauvage.

De génération en génération,
Du quartier de Brunet au Mourillon
Vagabondaient les commentaires
Sur ce patrimoine alimentaire.

On savait par quelques coquilles,
Telles des cookies personnelles,
Que ces recettes partagées en famille
N’étaient pas celle de la véritable suçarelle.

Où diable ces escargots petits-gris
Avaient bien pu se planquer 
Avec ces polissons colimaçons, aigris
Par la saveur de repas manqués.

Surpris, accueilli par cet aspirant à l’orifice
GUELOR alléché par de futures dégustations
Se saisit de la recette originale sans artifices,
Enchanté par cette inattendue apparition.

C’est ainsi que la grotte de la Suçarelle
Attire des randonneurs en ribambelle
Cherchant, fouillant tous les recoins
Avec cette simple photo en témoin.

Baou

12 Janvier 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo de la grotte : Guelor Mackurtis sur Facebook

 

 

Flammes célestes

guélor

La grande bleue en son musical écrin
Invite, attire ce solitaire pèlerin
Qui ne peut marcher sur ses eaux
Ni naviguer avec son sac à dos.

Le soleil badin à travers les pins
Réchauffe, frôle de furtifs câlins
Ce passager des sentes et chemins
Qui fait rouler les pierres sans poussin.

L’ombre attirée vers cette voie aveuglante,
Tant la lumière explose, consentante,
En ce partage de vagues accueillantes
Rêve sur cette croisière alléchante.

Temps d’une pause vers l’éternité
Face à la mer, sur ces rayons de fécondité,
Sensible à cette flamme céleste cette créature
Contemple la joie retrouvée de la nature.

La grande bleue de flots lumineux
A percé l’horizon, mélange audacieux
Du ciel et de la terre, éternels amoureux,
En ce corps harmonieux d’un Dieu mystérieux.

 

27 Décembre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo de la grotte : Guelor Mackurtis

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour à Toulon

toulon

Qui quitte Toulon
Perdrait la raison …
Ce céleste joyeux luron
Sans beoin de clairon
Rappelle à tous les Toulonnais
Ce dicton à jalonner …

Mais de ses éboulis,
Le Mt faron au saut du lit,
Décline cette fadaise
Bonne à caguer la mayonnaise
Tandis que de la fournaise
La Ville se met à l’aise.

St Mandrier de sa presqu’île
Calme les esprits fragiles.
La rade en fait le serment :
Sa grande passe de tourments
N’a vu revenir fadôlis
Ces nostalgiques de l’ailloli.

Ce n’est qu’une rumeur
Répandue par un souffle farceur
Pour attiser les superstitions
Dont mon enfance, par évocation,
Tout en jouant à la marelle
D’une case enterrait la nouvelle.

Mais on dirait que plane toujours
Ce dicton sorti encore du four
Qui revient au petit jour
Dans les teufs-teufs sourds du pointu
Me chantonner quand reviendras-tu ?

Qui quitte Toulon
Perdrait la raison …
Ma poésie à foison
Me ramène à Toulon
Après tant de voyages
Vers d’autres rivages.

Il manquait un photographe
À mon épitaphe.
Du monde de Star wars,
Leste comme un jaguar,
Il arpente les sentes
De mes inspirations absentes.

C’est pour cette raison
Qu’en revenant à Toulon
De nombreux jalons
Après tant d’oraisons
M’ont remis sur sa route
Pour me sauver de la déroute.

3 janvier 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Guelor Mackurtis sur Facebook

https://youtu.be/0aCJ0LAfxtE

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