Archive pour la catégorie 'Photographe Grég Delaville'

Et la lumière fut …

51059225_10156819330572976_864718543231385600_o

De quelques rayons de soleil
La lumière de son sommeil
S’éveille et illumine
Un chatoirement de mines.

Les ombres se dessinent.
Solaires colombines
Qui dansent, sensuelles,
Parées d’étincelles.

Cette capricieuse Dame
Vêtue de rais enflamme
Les passionnés de la photographie,
Ces mendiants de son iconographie.

Cet astre lumineux transformer
De sa palette de couleurs
Teinte à sa guise les décors
De ses gigantesques trésors.

Aussi fugace que l’éclair
Elle profite du moindre courant d’air
Pour caresser de suaves nuances
Les zones ombragées de l’errance.

Tous les filtres sont en sa possession.
Elle laisse croire, par sa généreuse dévotion,
Qu’un artiste à travers son regard
Peut améliorer les défauts de son art.

Quelques lumières flamboyantes
D’inspirations bouillonnantes
Sur les pages d’un livre d’images
Continuent d’embellir leur voyage.

 

6 Mai 2019 – Jeannine Castel
 Les poèmes de Chatnine
Photo : Grég Delaville sur Facebook

 

Show de coatchs

IMG_0767

C’est un château suspendu dans les airs
Le château du bon roi Dagobert !
Ce roi au long cou impressionnant
Fait le pont, couché sur le temps.
Il porte une perruque brune frisée,
Bougonne, mécontent, de la risée
Qui pousse la chansonnette et l’accable
D’une étourderie jusqu’à ce jour mémorable.
Il observe dans l’espace le bon Saint Éloi
Qui survole dessous lui des étendues de bois.
Son visage est nécrosé, rongé par la vermine,
Sa tête crevassée dégouline sur sa pèlerine.
Étranges vaisseaux spatiaux fantasmagoriques
Où même le ciel dans les nuages est énigmatique.
Ce roi transformiste porte des épaulettes
Sur sa tunique haussée de deux lingettes.
Le trône du roi est une chute d’eau turquoise,
Une cascade qui lui sert aussi de toise.
Saint Éloi, ce vaillant et courageux centaure
Protège Dagobert des attaques de météores.
Ces dernières se font un malin plaisir
À déséquilibrer tous ses désirs.
Aux dernières nouvelles d’après ce cliché
Il sembletait que son dernier souhait affiché
Montre un roi Dagobert aussi gourmand
Dont la culotte est usée par les retournements.
Son île flottante fortifiée par des falaises
A sauvé son roi et sa peur de la fournaise.
Ni enfer, ni confesse, mais seulement des vers.
Des vers qu’il écrit et lit à l’envers
Laissant aux oisons, s’ils en ont envie,
Le soin de remettre à l’endroit son pont-levis.
Son sabre de bois lui sert de chausse-pied,
Son sabre de fer est resté coincé dans ses souliers.
Transpercé par mon château de part en part
Je bouche l’accès à son double goulot ce veinard
Qui boit sans soif une histoire à dormir debout
Pour calmer le roi Dagobert de son courroux.
Deux avatars ce soir de mes vieux souvenirs
Ont réveillé Dagobert, ce bon roi, pour m’endormir.
Et voici que mes châteaux en Espagne avec eux, 
Planent, dansent avec des coatchs joyeux …

 

8 Mars 2019 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Grég Delaville sur Facebook

 

 

 

 

L’APRES

53851654_266443770952353_5603093379492610048_n

PORTO, Pont Dom-Luis,
L’homme a fui.
Il ne reste qu’une immense solitude
De torches enflammées par des livres d’études.
Sous la voute céleste désertée par les étoiles
L’homme a laissé cette dernière toile.

D’un salut, quelques dernières lumières
Invoquent les épopées meurtrières de la Terre,
D’une Tour de Babel, dernier lustre d’un monde
Détruit par les passions et perversions immondes.
Les eaux du fleuve de la tranquille vie
Coulent paisiblement, filtrées de toutes envies.

Transfiguration d’une résurrection de cet Après
D’un Avant qui lui collait, en recherche de ce bel apprêt.
Miroirs trompeurs de fausses vérités
De castafiores idolâtrées pour leur sincérité
Non visible dans un monde défiguré
Je cherche un visage à inaugurer.

L’humanité a troqué son visage
Pour un Univers aux promesses plus sages.
La joie humaine n’a laissé que noirceur et vide
D’un monde rongé par de pouvoirs avides.
De St Germain des prés à Porto, les maux
Dérivent, inondés, noyés par les eaux
Séduites par l’amour d’un soleil vert
À l’idéal imaginaire et pervers.

Verra-t-on dans son berceau de paille
Flotter ce nouveau Moïse et ses ouailles,
Repeupler avec Noé l’archipel
D’un monde devenu réel ?
Porto, Pont Dom-Luis,
L’homme a fui
Son rêve enfoui
Par la vérité éblouie.

 
17 Mars 2019 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Grég Delaville sur Facebook

L’AVANT

52953634_10156885409332976_1177835269861146624_o

PORTO, Pont Dom-Luis,
Un homme fuit 
Les cheminées des usines
De la Grande Combine.

Sous les myriades d’étoiles
Il met les voiles,
Désireux d’atteindre le firmament
Par ces étroites passerelles du temps.

Hésitant, figé sur ce pont,
Il scrute le bleu de l’horizon,
Hésite entre le business de la ruche
Et le feu de la rampe éclairée d’embuches.

Les mains dans les poches
Pleines d’illusions et de débauche
Il contemple la Tour de Babel lumineuse
Dernier phare envoyé par les nébuleuses.

Sur ce quai illuminé par tous les anciens leurres,
Il tourne le dos à cette mise en demeure.
Comment atteindre ces ponts célestes ?
Seul un funambule y poserait sa veste.

De la tour, de la ruche ou de la prison,
Stationné en cette garnison
D’une troupe transformée en symboles,
Ce dernier survivant trace en ce jeu de rôle.

Dernière piste d’un aéroport,
Hall d’une gare sans transports,
Voilée, la mer aux reflets d’or
Rêve encore à ce monde urbain cousu d’or.

PORTO, Pont Dom-Luis
Un homme contemple
 Les restes de pouvoirs enfouis
Construits par l’ère des Temples.

 

17 Mars 2019 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
photo : Grég Delaville sur Facebook

De violettes guirlandes

53340290_2235488773153384_5647888329316761600_o

Senteurs de la lavande
Aux réguliers sillons.
La lumière gourmande
D’une folle ambition
Éblouit l’horizon.

Seul témoin, un arbre,
Réchauffé par ce candélabre,
Explose de toute sa sève
Afin que ne s’achève
Ce lumineux rêve.

Entre l’ombre et la lumière
Le marbre dur de la terre
Attend du ciel sa compassion
Pour ses meurtrières passions
D’une pose éphémère.

C’est alors qu’une câline douceur
Timidement vient sur la noirceur
Éclairer ce champ d’honneurs
Aux sanguinaires odeurs
D’un filtre révélateur.

Senteurs de la lavande
De violettes guirlandes
Fuient ce monde malade
Attirées par l’aubade
De cette œillade.

 

7 Mars 2019 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Grég Delaville sur Facebook

Cercledelecteurs |
Passe-Coucou |
Maryseboutiot |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Mon petit coin a moi ...
| Revedelire
| UnLivrePourDeux