Ben dis donc …

«Je suis de mauvais poil ! N’approchez pas !!
Je ne suis pas un bouche trou ! Un petit encas ! 
Un cliché de consolation faute d’avoir pu voir
Ce léo, dernier favori … je veux plus vous voir ! 
Y avait déjà la RISETTE et ses folles aventures,
Ensuite les hiboux et leurs chouettes enflures,
Sans parler des ours et des bisons volumineux
Que vous badiez en ribambelle à qui mieux mieux.
Vous êtes là, attroupés, scotchés pendant des heures
Pour une peluche nouvelle qui tète ou qui pleure,
Vite lassés de voir toujours la même trombine
Et ne dites pas que c’est la faute de Chatnine.
Ouais … d’accord elle n’aime pas la routine …
Qui m’écrirait sans sa plume ? Bande de fouines ! 
Quoi elle pas obligée de mettre ma photo  ?
Zèbre ou criquet … qui la lirait ? Bande de zigotos !
Je vous déteste ! Ici on n’est pas au guignol !
Foutez-moi la paix ! Vous n’êtes que des branquignols !
Quand je vois tout ce cinéma pour un masque …
Et encore heureux de ne pas porter un casque !
Mais ça viendra ! … Quand le ciel va vous bombarder …
Autre que des grêlons … bande d’attardés !
Quoi c’est pas sympa pour Chatnine ?! …
Elle s’en moque elle a connu le temps des toupines.
Allez ! Mais allez donc contempler le dernier petit apollon !
Moi, jaloux ? Pfff … Occupez-vous de vos postillons … »
«Ben dis donc pour un quinze Août ! …»
«Allez du balai ! Oust !!!»

 

15 Août 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook

Côté buvette

À l’heure de l’apéro
Entassés méli-mélo
Se rafraîchissent des trunkistes
Sous les regards de safaristes.

Serrés en rang d’oignons,
Formant rempart aux nions,
De cette eau savoureuse
Ils se délectent, l’humeur joyeuse.

Alignés au comptoir
Ils pompent dans ce réservoir
Sans le moindre bavoir,
D’un bloc font isoloir.

Feront-Ils trempette massivement
Dans la baignoire du moment ?

8 Juillet 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook

 

 

 

 

 

L’art de recevoir …

«Grrrr …fini la tranquillité !
J’ai beau avoir le sens de l’hospitalité
Mais trois d’un coup dans le clan …
Encore une qui a craqué pour un galant !
De nouveaux copains … me dit-on …
Tu parles d’un coup de poker pour saute-moutons !
MOUSSE est allée les accueillir, toute heureuse.
Si elle espère que la tétée sera plus avantageuse ! …
Moi je garde mes distances, c’est préférable.
J’ai pas envie de les voir piétiner ma table.
M’imposer des nourrissons dévergondés, envahissants,
Qui furètent partout, dissipés, désobéissants …
Qu’il me faudra surveiller pendant les emplettes …
C’est ça … sinon c’est la dent creuse et la diète.
J’observe la patience de cette grande fourmi,
Planqué contre DOUCE, profondément endormie.
Cela fait le troisième va et vient pour ramener
Ces petits monstres vadrouilleurs à peine nés.
Ils mériteraient quelques coups de patte en correction.
Sans papa-lion, ils profitent de la situation.
« C’est pas gentil JULIO de raisonner ainsi. »
Qui me parle ? Y-aurait-il un Cricket par ici ?
Y a pas assez d’intrigants, de visiteurs indésirables ?
Dois-je m’encombrer d’un zèbre à l’âme charitable ?
Vu sa corpulence, difficile de le cacher … bigre …
À y réfléchir… c’est mieux un zèbre qu’un tigre !
Et voilà ! Bingo ! Pas assez de ces trois marmots …
« JULIO, je suis là pour digérer tes maux … »
Comment l’apercevoir parmi ce grouillant troupeau ?
Jiminy n’existe pas ! … qui en veut à ma peau ?»
Et plus observateur que jamais, feignant l’indifférence,
JULIO cherche à percer le mystère de ces confidences …

 

  

2 Juillet 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook

 

 

 

Dans le secret des dieux

«Alors JULIO … que fais-tu ? Tu rêvasses ?»
«Je contemple, admiratif, ces grandes gigasses
Haut perchées, la tête dans le ciel, cool sur leurs échasses
Qui ne font pas un plat de leur monde du Parnasse …
Tu vois, celle-ci pourrait bien être Chymène …»
«Ah ! Je constate que la Provence, par Acante, la ramène !
Ce ne sont que des girafes sans intime sentiment …»
«FIASKO, de l’Olympe tu ne viens pas assurément !
Ton ignorance aveugle sur l’humanité vacillante
Est dans le même état que notre société décadente.»
«“Ce qu’on n’a point au cœur, l’a-t-on dans ses écrits ?”
Hihi JULIO ! Je t’en bouche un coin ! Te voilà bien surpris !
Aux noces de Cadmus et d’Harmonie de l’âge d’or
J’étais ce deucalion du monde du veau d’or !»
«Quel scoop ! Dans quel relais des Muses logeais-tu ?»
«Je logeais, à cette époque, sur des sentiers battus
Où poésie, fables, art lyrique touchaient les âmes dures.
Peau de chagrin depuis sur ces cas de hautes figures !
La façon cavalière sur la poésie décrite par le dieu Apollon,
Sur la Sainte montagne a besoin de violons
Pour retrouver l’ardeur, rallumer de beaux feux,
L’harmonie perdue sur des proliférations de JE.»
«Ouais FIASKO, faut faire avec ces roubignoles
Car bientôt nous allons les revoir avec leurs bagnoles,
Abrutis par le chant des cigales de leur midi
Qui m’ont cassé les bonbons avec leur Paradis. 
“Pourquoi venir chercher ces traits en notre cour ?
Des vers suffisent … le peuple y court …
Jadis l’Olympe et le Parnasse
Étaient frères et bons amis” …»
«Ah ! ces hyènes JULIO, quelles estrasses !
Toujours à l’affût, à reluquer une viandasse !»
«Quelles fables que la vie, FIASKO.
De ce La Fontaine tu as eu des échos ?
Raillé, boudé, il doit bien rire à son tour
De tous ces versificateurs de nos jours.»
«T’as raison … de quoi faire ricaner les RISETTE !»
«Pfff ! Que des bandes de pipelettes … »

 

 

 

24 Mai 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quoi qui n’y a ?

«Alors Julio … tu en penses quoi ? »
« Quoi ? ma jolie MOUSSE, je pense quoi de quoi ?»
«Du déconfinement de tous les QUIQUANDQUOIS !
Quoi ?! … C’est quoi soudain cet air narquois ?»
«Quel air narquois ? MOUSSE tu dis n’importe quoi !»
«Quoi n’importe quoi … t’as dégainé ton carquois ? …»
«Quoi ??? manquerait plus qu’un car … tu sais quoi …»
«Non mon frérot … j’ignore ton tu sais quoi …»
«Qu’importe la couleur, qu’il soit Québécois ou Cadillacois,
Pauvre ou riche, leur méchant virus à l’emporte-quoi
Ne fait aucune différence … et tu sais pourquoi ?»
«Non, mon JULIO …» «Eh bien j’ignore aussi pourquoi …»
«En attendant on est là … à attendre du neuf quoi … »
«Ouais … on attend que ce virus merdoie quoi …
Pour retrouver nos troupeaux d’oies … Ah ! pourquoi …
Attendre, toujours attendre un je ne sais quoi …»
«Ouais ! Un quoi qui décoiffe, te laisse coi …
Nous les reverrons tu crois ? Je ne sais pourquoi
J’ai le sentiment que c’est pas pour demain …»«QUOI ?!
Mais MOUSSE qu’en sais-tu ? T’es bête ou quoi  ?!»
«La bébête qui monte, qui monte … allez quoi …
Du moment que tu es là, contre moi, sans un pourquoi …
Savourer l’instant présent tout simplement quoi …
Ne pas aller plus vite que le temps comme ces QUIQUANDQUOIS
Qui courent sans se demander et savoir pourquoi …»
«Entre qui et quoi j’aimerai bien comprendre pourquoi …»
«Quoi qui n’y a …  je t’aime JULIO et c’est pas n’importe quoi.»

 

22 Mai 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook

 

 

Dans les nuages

Moment de grâce
Où rien ne se passe
Où tout m’enlace
M’embrasse.

Moment sublime
Loin des déprimes
Juste mes rimes
Et leurs cimes.

Moment paresseux
De jours crasseux
Rien que pour ceux
Amoureux.

Moments de rêve
Nouvelle Ève
Que cette élève
Élève.

Moment partagé
Seul, ombragé.
Pouvoir vidanger
Le danger.

Moment suspendu
De fruits défendus
Que la vie m’accorde
À mes cordes.

Moments de grâces
Hélas si fugaces
Où je peux embrasser
Mes rêves offensés.

Quitter cette quiétude
De routines et d’habitudes
D’un quotidien sans appel
Fâcheux réel.

 

19 Mai 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook

Quelle ingratitude !

«Enfin on peut occuper nos pistes !
Sans devoir, à cause de ces envahissants touristes,
Céder la place pour garder nos distances
Qu’ils doivent en ce temps vivre en souffrances.

Enfin avec mes galopins amis, sachez
Sans le bruit répétitif des appareils cachés,
Que nous aurons, après ce répit confiné,
Du mal à retrouver vos apparitions confinées.

Sans doute me trouvez-vous insolent
De vous tenir ces propos inconvenants ?
Mais nous y gagnons quoi à part vos dépenses ?
Elles ne nous remplissent pas la panse !

Je sais, avec vos dons faits à des orphelinats
 Des orphelins sont sauvés avec vos déductibles mécénats.
Ce n’est pas une raison de vous sentir le droit
De venir avec vos polluants envahir nos endroits.

L’air est plus sûr, l’horizon plus proche,
De grâce gardez vos pourritures dans vos sacoches.
Il ne suffit pas de s’indigner des outrances
Faites à la planète pour partir sans cesse en errances.

En ce J10 d’une 2ème semaine en quarantaine
Si ça pouvait durer Bande de croquemitaines !»

Voici ce que Julio le lionceau, en ce confinement, m’a déclaré …
Un bien décevant sentiment digne d’une hyène … cette bête si vilaine !
Mais c’est ça le direct  ! 
C’est peut-être mieux du côté des fennecs ?

10 Avril 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook

 

 

 

 

MAGIQUEMENT VOTRE

Surprise !! … Ça vous en bouche un coin ?
ROMI la belle, Reine de Mardi-Gras 2020 !
Prétentieuse … Qui a dit ça ? Je vous ai à l’œil …
Ce podium me revient mes louloutes … Quel orgueil …
Plus belle que moi tu meurs … Puisque vous persistez,
Je peux toujours le partager sans résister !
Au plaisir de vous voler dans les plumes ! … 
Allergique, à leur contact je m’enrhume …
Quoi c’est pas du jeu ? … Pardon ? c’est de la triche ?
Vous imaginiez que quelques têtes de pois chiches,
Toutes de plumes ici représentées, allaient décider
Que les félins, de la parade, seraient évincés ?
Désolée les Miss pour mon entrée magique !
Ravie de vous faire tourner en bourrique !
Quoi j’avais pas besoin de ça ?! Ben voilà !!! …
Ai-je été Reine de Mardi-Gras jusque là ? …
Quoi le beurre et l’argent du beurre … arrogantes !
Venez … montez sur le podium … bande de mécontentes …
J’y suis, j’y reste petites pestes ! Je participe à la parade !
Manifestez si vous voulez, je reste sur l’estrade !
Désolée mes chers admirateurs de cette pagaille
Organisée par des jalouses et belliqueuses volailles
Qui se disputent à coups de bec virulents un titre
Dont je vous laisse, mes doux amis, seul arbitre.

Pour votre belle ROMI déjà si admirée, VOTEZ 5 !
5 ! Comme les doigts d’une main
Dont j’attends quelques bulletins câlins
5 !

 

9 Février 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook

 

Drôles de zigues

«JULIO en dépit de ses propos envers RISETTE
A du mal à résister, curieux comme une chouette.
Il profite avec MOUSSE en ce beau samedi matin
Que Mam roupille sans se soucier de ses bambins,
Pour aller voir de plus près de quoi a l’air ce PONGO
Introduit par une puce à son oreille par le Roi CHONGO.
MOUSSE peine à suivre ce furet pressé, intrépide.
Si copieux fut son déjeuner. Elle traîne son gros bide,
Se dandine, cahin-caha, avance comme une oie gavée,
Angoissée de se retrouver seule en ces travées.
Soudain JULIO, ralentit, rampe, observe derrière ce paravent
D’herbes hautes agitées par les murmures des tourments
D’une brise cajoleuse qui calme ces deux incorrigibles garnements.
«MOUSSE ! Vite ! Viens voir !» «Ouah ! Tous ces paparazzis !»
«Tout, tout, tout vous saurez tout sur le zizi … »
«C’est le moment de la chanter en cette frénésie …
Tous coffrés ! En boîte ! Y a même une espèce de jalousie …
Les nouvelles vont vite ! C’est à qui le premier flashera
RISETTE et son PONGO … ce dernier petit scélérat …
Ah C’est dingue, je me marre ! Bien fait pour eux !
La RISETTE a mis les voiles ! Leur a fait ses adieux !»
«JULIO, baby PONGO est obligé de suivre sa mère ?
Tu crois qu’ils vont revenir ces sangsues en montgolfière ?»
«Pour sûr ! Ils en sont capables, rien n’arrête ces boitiers
Pour satisfaire la Une et combler leurs fichiers …»
«Mon pauvre, je vois que la partie n’est pas gagnée …
Même absente elle les attire, cette garce, par poignées.
Grrrr … une envie folle me prend de la saigner.»
«Je suis sûr que c’est encore une entourloupe de sa part
Pour s’attirer davantage de publicité dans les canards …
À les voir agglutinés dans leurs tam-tams à roulettes
MOUSSE tu m’enlèveras pas de l’idée que cette pépète
A plus d’un tour sous sa couronne … je paris des billes
Si ça se trouve que PONGO est une fille …»
«Quel scoop ! En attendant on sait pas où elle crèche …
Je la hais ! Je la hais ! cette grossière pimbêche …»
«Bof ! Après tout MOUSSE, grâce à elle on tient la lanterne …
C’est mieux d’être dans le vent qu’un drapeau en berne.
Faut savoir bien tirer partie avec philosphie et bon escient
De ce que l’adversité, au top, a de déficient …»
«Oh ! JULIO ! Comme je t’admire mon frérot …»
«Tiens je leur tire ma langue…» «Tiens, pour vous ce rot !
Langue au chat … Cha-cha-cha- … » MOUSSE esquisse
Quelques pas de danse de ses belles cuisses …

 

  

12 Octobre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Fabien Saire Sophie Topsy Jean Luc Reunival
Farid Radjouh  Bri Lions  sur Facebook

 

 

 

À court d’idées

D’orangé et de noir
À la tombée du soir
Cette boule de plumes
Au bout de ma plume
Quémande des idées …

Plongé dans ses pensées,
D’idées fixes insensées,
D’un suspens il attend
Qu’un preneur conquérant
Vienne dans ses haies.

Muet comme une carpe
De jolis sons de harpe
Bercent ce piou-piou
Sur son gros caillou
D’abandons et d’oublis.

D’idées sans cervelle
Perché sur sa citadelle
L’œil vif, courroucé,
Ses ailes retroussées
À quoi peut-il penser ?

Son pagne de paille,
Sa cotte de maille,
D’un déshabillé souhaitait
La paix et non la guerre
Pour sa cité.

D’un vide apparent
Jaillirent, dénudés,
De paresseux sentiments
D’une pêche aux idées
D’un afflux surprenant.

 

18 Juin 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook