Archive pour la catégorie 'Photographe Christine Deslandes'

La juge Sweet

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Après le départ du vieux juge BUBO en retraite,
C’est dans un nouveau cadre de verdure en fête
Que l’on vit arriver Madame la juge SWEET
Réputée pour avoir un tarabiscoté wit.
Contrairement à cette prétendue douceur nominative,
La Juge SWEET est d’une rigueur administrative …
À tel point que cherchant la moindre petite bête
Les dossiers s’empilent et les avocats font recette.
Du coup, de leurres las, les mises en demeure 
Fructifient le beurre et l’argent du beurre
Madame la Juge SWEET a de la suite dans les idées.
La douceur, chez elle, n’est pas inée mais codée.
À peine arrivée, c’est une affaire fracassante
Qui fait déjà la Une sur le journal “La Bien Pensante”.
Un procès qui met le ciel dans tous ses états …
Sa lune est accusée d’être lunatique ! Quel débat !
Madame la Juge SWEET de nature très suspicieuse
Suspecte la malheureuse d’être trop amoureuse
De stars, de voies nébuleuses qui l’ont conduite,
Pour luire sur la place, à des tas de poursuites.
«Il est vrai qu’une nuit sans lune ne changerait rien …»
Songe la juge dans un soupir musicien.
Perchée sur la branche préférée de son tribunal
À ciel ouvert, surplombant une salle libre d’accès,
Elle redoute ce hard et premier procès.
Elle espère tirer rapidement au clair cet embrouillamini.
Confrontée aux arguments de la défense de Maitre HAUNY,
Et suite aux preuves insuffisantes, après délibération,
Madame la Juge SWEET se voit dans l’obligation
De relâcher l’accusée LUNAIRE plus connue sous La Lune.
La prie de rejoindre le firmament et ses quartiers de lune,
En attente de nouveaux indices plaidant en cette affaire.
Pour cette juge-rigueur tout doit être exemplaire.
De ses grands yeux noirs, perchée sur son mirador
Elle se dit que le temps du veau d’or
Dans ces bois verdoyants où elle se réfugie
N’a pas changé .. ce sont mêmes hémorragies …
L’affaire suivante est tout aussi rocambolesque
À croire que la juge SWEET attire le burlesque …
Une chouette du nom de BÚHO survolant un safari
Prétend avoir vu le fantôme de la courtisane Mata-Hari… 
La juge SWEET, intriguée, n‘en croit pas ses oreilles !
Voilà qui me divertirait, une affaire à nulle autre pareille ! 
Alertée la Cour des Enigmes envoie séance tenante
Un célèbre enquêteur pour sa filature calaotante.
« Rien n’annonçait dans mon horoscope un tel charivari …
Un fantôme ou une réincarnation de Mata-Hari ?
Cette affaire ébruitée jusque dans le plus petit trou de souris ,
Me passerait sous le nez pour être jugée à Paris.»
Pour l’heure il est bien trop tôt de conclure
Ce que Madame la Juge SWEET va mettre en devanture …
«Si la lune condamnée disparaissait
Ce serait pour le moindre une gigantesque fessée …
Mais là aussi il y a supposition …»
Madame la Juge SWEET craque par omissions …
« L’été sera chaud parmi cette bande d’asticots illuminés … 
Quelles faramineuses affaires à déminer …»

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7 Mai 2018 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Farid Radjouh  Sophie Topsy Jacques Montanari
Christine Deslandes

Le juge Bubo (fin)

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Ce fut le procureur CAPUCCINO de la magistrature debout,
Tout comme celle du juge BUBO, couvert de boue,
Accusé d’avoir fermé les yeux involontairement
En se laissant abuser de la sorte aussi facilement.
Quel choc ce fut pour lui de voir les deux fous et BADAUD !
Une douche froide lui glaça toute sa libido.
Et dans une vision floue, il regarda OOHU s’éloigner
Tandis que CAPUCCINO lui débitait un rapport soigné !
Effondré, accablé, BUBO écoutait sans piper mot
Le sermon à l’encontre de ces démoniaques marmots
Dont le mécanisme de défense d’une pauvre malheureuse
À l’organisme affecté se rebellait par des réactions tapageuses.
Une fois le rapport de sentance écouté distraitement,
BUBO se sentant un peu coupable, près de BADAUD tenta
De déclencher un processus pour défendre OOHU en ses états.
Chacun argumenta dans sa langue compréhensible et sa perversité
Faisant les questions et les réponses pour OOHU avec sagacité.
Il fallait dans ce procès de surhumanité stérile
Comprendre les raisons de ses pulsions infantiles,
De son monde mental dont l’éclosion avait atteint sa plénitude
Et appauvrit la niche, court-circuité par ce monde rude.
Dans sa ontogenèse de la morale, BADAUD excella
Appuyant sur le fait que l’accusée ne jouissait pas de cela.
Il plaida que l’harmonie de ses relations ne pouvait l’épanouir.
Sur ces paroles, OOHU se cramponnant à la barre faillit s’évanouir,
Se recroquevilla sous le regard de BUBO, enfouit sa tête …
Coupable ou non coupable son nid était une défaite.
Elle rassembla toutes ses énergies pour écouter sa condamnation,
Fit ses adieux à BUBO en lui remettant sa démission.
Reconnaissante envers la décision de la justice et ses défenseurs
De lui offrir un peu de bonheur pour dorloter de leurs malheurs
Tous ces pioupioux orphelins ou abandonnés par la malchance.
Généreuse, la vie leur offrait, comme à OOHU, une autre existence.
Le juge BUBO très affecté mais satisfait de ce jugement
Prit sa retraite comme on le découvrit en ce commencement.

CAPUCCINO BADAUD

Procureur Capuccino et Maître Badaud

6 Août 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Jacques Montanari   Christine Deslandes sur Facebook

 

 

 

 

Le juge Bubo (6)

tete à tete

Le tête à tête entre OOHU et BUBO
N’apporta au juge aucun élément nouveau.
La nuit portant conseil, dès le lendemain
Il passa tous les dossiers au peigne fin.
À des lieues de là, tandis qu’il prenait son bain,
Le juge martial TIRAMISU, énervé de bon matin,
Reçut une dépêche apportée par deux jabirus.
Sitôt le pli remis, ils repartirent du côté de Samburu.
Espérant ne pas avoir été dérangé pour une babiole,
TIRAMISU roula les mécaniques sous sa camisole,
Calmé, il s’installa à sa place préférée dans les branchages.
La matinée était plutôt calme à part quelques babillages.
Le pli était un plainte d’un tisserin-gendarme …
Comment douter de la déposition d’un frère d’arme ?
Il racontait avoir été victime d’une violente attaque,
Avoir tout fait pour défendre sa nouvelle baraque
Mais face à l’envergure du féroce et ailé combattant,
Son nid douillet, vide d’oisillons fort heureusement,
Avait valsé, sauté comme une crêpe en l’air
Tandis qu’il s’échappait, fuyant ce démon des airs.
Il cite avoir eu affaire à une grand duc de Verreaux
Qui ressemblait étrangement à la greffière du juge BUBO.
N’ayant pas confiance, par prudence, il préférait
Ne pas déposer sa plainte auprès de cet enfoiré.
TIRAMISU, prenant la déposition au sérieux
Dépécha pour enquêter deux fous de la brigade aux pieds bleus.
Deux copies-collés des célèbres Dupont-Dupond
Aussi rocambolesques, empêtrés sur leurs petons.
Cette affaire ne pourrait pas passer en Cour martiale …
En cas de garde à vue, il devait trouver une idée géniale
D’une mise en scène, d’un scénario, sans éveiller
Les soupçons de ces deux tourtereaux pour oreillers.
L’affaire n’était pas simple, allait faire scandale …
Un juge arrêté, soupçonné d’être complice d’une vandale …

 pieds bleus bain défense

 

4 Août 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Virginie Liardat Christine Deslandes Martine Leleux  
Lise Perreault Philippe Lebarz

 

 

Quel pâti !

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Amusé, tout l’auditoire sur le bush se délecta
Du récit de JULIO. Pris au jeu, il en rajouta
Emporté par l’exubérance de son cauchemar,
Il devint le héros d’un rêve qui vira au canular.
En effet ce songe plut aux oreilles de trois lions farceurs
Qui divulguèrent comme réel l’histoire de ce joli cœur.
Cette cauchemardesque farce se répandit comme la gale
Et ce fut une expo de toutes sortes d’amygdales.
La plupart d’entre eux furent réjouis de cette galéjade
Et chacun y rajouta un petit peu de sa pommade.
Le téléphone africain fut très vite surchargé d’appels
Et ce mauvais rêve devint la propriété de untel.
À l’idée d’embêter la reine POLTRONNE leur ennemie
En cette occasion ils devinrent soudainement tous amis.
Sans tarder la nouvelle arriva à la Cour affolée
D’imaginer la réaction de leur reine soupe au lait.
Et l’impact toucha droit au but, vêtu de ridicule
Ce  » JE SUIS LA REINE  » agitée de furieuses tentacules.
Quand elle apprit le vol de sa couronne, aussitôt
Sur ses gardes du corps elle s’acharna sur leur paletot.
On ne les revit plus jamais dans les couloirs du palais.
Les sorcières, intriguées, rappliquèrent sur leurs balais
Ignorant tout de cette couronne en fil de fer barbelé.
Zigzaguant dans le ciel elles cherchèrent une réponse
Malgré leur chaudron récuré à la pierre ponce.
Tous les gents et gentes furent mis en quarantaine
Avec l’interdiction de chanter avec d’hilares bedaines
Ce pamphlet sur l’air de « Ah si vous connaissiez ma poule »
Qui déferla jusqu’à facebook sa musicale houle :

«Ah ! Si vous connaissiez POLTRONNE
Coiffée de sa nouvelle couronne
De rires moqueurs
Et de bras d’honneurs
Vous insulteriez
Cette impitoyable terreur.
Mais vous ne verrez pas POLTRONNE
Le cul bien calé sur son trône
Car de sa couronne
Il n’est plus question 
Elle est à présent sur la tête d’un petit lion …»

La Cour au grand complet craignant une rebellion
S’inquiéta de savoir quel était ce jeune lion
Qui osait braver pour une dérisoire couronne
La légende de cette pseudo Castiglione …

 

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18 Octobre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Bruno Bedoni  Christine Deslandes  Patrick Jolidon sur Facebook

 

 

 

MOUSSE

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«Que vous ai-je dit ? MOUSSE en plein délit !
Elle aime la dorlote sur les descentes de lit !
Toujours en train de faire sa gnognote …
Maman la console quand elle sanglote.
Je la connais par cœur cette berceuse
Pour endormir cette enquiquineuse :

MOUSSE, si douce
Jolie frimousse
Pousse la vie
La vie douce.
MOUSSE repousse
D’un petit pouce
Ta belle frousse
Dans la brousse
Du Grand Moussaillon.

MOUSSE, si douce
Jolie frimousse
La vie nous pousse
Nous éclabousse.
Sous la lune rousse
Retiens d’un pouce
Les vilaines secousses.
MOUSSE si chère
Jamais ne désespère.

Jusqu’au trognon
Dévorons cette frousse
Et la vie douce
De ma petite MOUSSE
D’un beau petit mousse
Venu à sa rescousse
Ma douce MOUSSE
Endormie sur la mousse
Aura la vie douce, si douce.
mumumumumumum …

Jaloux moi ? pfff … oui parfois …
J’ai ma DOUCE en vrai, moi !
Grand-maman ! attend moi !
Bye ! à une autre fois ! …
Hihihi MOUSSE elle a les foies ! …»

 

15 Février 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Christine Deslandes sur Facebook

JULIO fait sa gym

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«Quoi ?! … j’ai pas le droit ?
Ce matin je me suis levé du pied droit !
Pour dire vrai … de ma patte … je m’éclate !
Ça se voit ? … couché comme un sac de patates ?
Non ! Je fais ma séance matinale de gymnastique.
Je profite qu’une fois de plus, toute la clique
Entassée là-bas d’une grasse matinée paresse.
Pour me mettre en train rien de tel que la fitness !
Comme vous pouvez voir, mes abdos obliques je travaille …
En soulevant ma tête la contorsion affine aussi ma taille.
Je me forge une ceinture musculaire de choix.
J’ai envie d’un corps de Roi et non de celui d’un anchois !
Moi, je suis un lève tôt … j’ai la bougeotte …
Mais par temps frais j’apprécie leurs bouillottes !
Pas comme ma sœur … faut toujours qu’on la dorlote !
Je vous la présenterai … une froussarde chochotte …
DOUCE lui dit souvent : « quelle couillotte ! »
Il est vrai qu’elle a souvent la tremblote …
Elle a peur de tout ce qui bouge … vous imaginez ? …
Les jours de grand vent … je vous laisse deviner …
Du coup nous l’avons surnommée BROUSSE … malheur !
Histoire de lui donner du courage, la doper … l’horreur !
Elle s’est vue perdue dans la jungle, l’angoisse … une erreur …
Ce qui fait que nous l’appelons MOUSSE … et ça bulle depuis.
Chochotte mais coquette, elle déteste la pluie !
MOUSSE ! … un tapis… quel luxe se serait mes amis !
Je dois me contenter de ce boueux tatami.
Allez ! ce n’est pas tout mais il est l’heure de ma tétée !
Revenez me voir !  Ce fut un plaisir de discuter.
Debout là dedans ! … à moi ma chère tétine !
Pousse-toi MOUSSE, tu lambines …»

 

13 Février 2019 – Jeannine Castel
 Les poèmes de Chatnine
Photo : Christine Deslandes sur Facebook

Et coucou !

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Enfin apparaît notre RISETTE
Très occupée depuis comme une garde-champêtre !
La voici dans les courants d’une eau saumâtre.
Une eau aussi jaunâtre que verdâtre.
Elle se rafraîchit de ses courses folles
À chasser ces permanents pots-de-colle
Qui envahissent sans cesse son territoire
Et en même temps remplissent les mangeoires.
Elle a viré de sa Cour quelques colporteuses
Qui déblatéraient, insultaient de façon odieuse,
Leur Reine, chose inacceptable et sans recours,
 Indigne même dans les prises de bec des basses-cours.
RISETTE va mettre bas d’ici peu de temps …
Son ROUDOUDOU lui a laissé ce beau présent.
Nous la retrouvons lors d’une sortie incognito
Quand la solitude de son rang lui pèse trop.
Elle guette le retour de ses servantes fidèles
Parties aux provisions pour remplir sa gamelle.
Elle s’attend à de sérieux conflits de voisinage,
D’une guerre des clans organisée par les commérages
De ces commères jalouses de cette Reine adulée
Par les plus beaux partis aux désirs jugulés.
Elle n’assistera pas à la Grande Parade …
Sa confiance est limitée en tous ces camarades
Pris, à prime abord, de bonnes intentions.
Elle craint que ce défilé finisse en révolution.
Son état ne doit pas supporter un coup d’Etat
De toutes ces espèces animées d’instincts à grabats.
Et comme un agneau surveillant le moindre loup
Elle se gargarise de quelques glouglous …

 

18 Janvier 2019 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Christine Deslandes sur Facebook

 

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