Archive pour la catégorie 'Photographe Christine Convers'

Drôle de Maître hibou

Selon Confucius :
« La nature fait les hommes semblables, la vie les rend différents. »
hibou
« Quel étrange hibou que ce coucou là… »
Se demande RISETTE qui passe par là …
« Ma parole, quelle beauté  » s’extasie un cobe defassa,
« Je n’ai jamais vu un tel hibou sur tout le Kénya « .
Réveillé par les cris d’un sentinelle à gorge jaune,
JULIO qui désespérait de voir quelque mignonne,
Quelque beauté animale parmi toute la faune,
Se demande ce qui peut bien agiter cet interphone.
« C’est quoi cet oiseau à quatre pattes ? Ça m’épate « 
Mâchouille Bille de Clown, « quatre pattes, ça m’épate… »
« Il a du lynx et de la panthère…c’est un drôle de gabarit
Que cet aigle bubo » parade l’outarde de kori.
JULIA, restée muette, choquée par cette apparition mythique
S’exclame « Pour notre chouette Parade, c’est fantastique !
Aurait-il échappé aux radars scientifiques ? Il fait la UNE pour la Parade !
JULIO, pourquoi aucun membre du jury préside sur l’estrade ? »
« Ils doivent avoir la trouille … On dit qu’il annonce la mort …
Mais pour d’autres il est un messager porte-bonheur » « Ça alors … »
« Même que mes plumes éloignent les mauvais esprits, je suis le symbole de la sagesse … »
« Intelligent, il était le protégé d’Athéna  » « une déesse « 
« Il serait aussi le gardien de nos rêves et nos pensées, un guide … »
« Ses yeux d’hypnotiseur… JULIO, j’ai peur … son fluide … »
« Mais non bécasse, c’est un juge suprême, un fascinant nocturne !
Un face à face avec lui et te voilà au plus profond de ton urne … »
« Il est l’ami des sorcières.. si,si JULIO je te jure …
Sous sa beauté, c’est un oiseau de mauvais augure … »
« Pfff, tout ça ce sont des légendes, des superstitions… »
« Pourquoi reste-il sans bouger sur son croupion ? »
« Admire ses belles aigrettes, son plumage … » « Il nous scrute ..
Et ses serres, tu as vu ? » « Tant qu’il hulule pas, aucun tumulte.
C’est un beau mage qui rend hommage à notre Chouette Parade,
Ses yeux sont remplis de dessins animés. » « Tu parles, quelle mascarade ! »
« Maître Hibou, bienvenue en cette Chouette Parade !
Avec vous, nul besoin d’un jury vous êtes à vous seul les membres de notre estrade !
Je vous attribue ce n°16 en tant que Président d’honneur.
JULIA veux-tu bien lui apporter ce numéro porte-bonheur… »
« Du jeu de la séduction, je ne veux succomber ! »
Emportant son trophée, maître Hibou s’envole, et les plante tous là bouche bée.
hibou1
11 Mai 2023 Jeannine Castel
Photos Malik Ali Imram

La Parade aux étincelles (15) fin

touraco

Un coquet glouton

Avec la présentation de ce Touraco de Livingstone
Tous les membres du jury, réjouis, frissonnent …
Mardi-gras achève la Parade aux étincelles.
Elle s’envolera pour d’autres ritournelles sur les ailes
De cet oiseau, prémices du printemps et de ses bourgeons
Dont raffole ce verdoyant et coquet glouton sauvageon.
Déjà fleuri de quelques brins de muguet porte-bonheur,
De son court bec orangé, tel un fougueux poinçonneur,
Il martèle le crâne du membre préhistorique surpris
Par l’accueil amical, de ce prétendant au premier prix.
«Cet illuminé casqué de genet blanc est dangereux !»
«Nous aurait-il encocardé ?» se demande JULIO, soupçonneux.
Mais la magie des promesses de floraisons printanières
Ramène à la raison l’effervescence devenue hospitalière.
Gerbes et couronnes d’un feu d’artifice explosent,
Embrasent les plumes en dédicace de cette Parade close.
JULIO et tous les membres du jury sont nostalgiques.
«Vivement l’an prochain pour une autre Parade historique !»

bye1 Touraco de Livingstone Tauraco livingstonii Livingstone's Turaco bye2

 

1 Mars 2022 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photos : Extraordinaire Nature Christine Convers
PicturesWan

 

Si ce n’est toi …

nairobi

En cette nuit où tout semble dormir,
KNUCKLE en profite pour s’enfuir.
Il entraîne avec lui NAVET et NONOS,
Trois compères évadés pour une balade extra-muros.
VAMPIRE, au petit jour, gênée dans ses ronflements,
Constate avec stupeur que les trois garnements
Ne sont plus sur leur couche ni aux alentours.
Une odeur de vinaigre lui sniffe un mauvais tour.
La gardienne de nuit, allongée, sommeille encore.
Sourde comme un pot elle n’entend pas les cris sonores
De l’éducatrice affolée, enragée, contrariée :
«Fallait pas vous endormir sur vos lauriers !
Ça sent la viande avariée … je l’avais bien parié …»
«La ferme ! gardez pour vous vos sornettes !
Autant mieux avoir recours à une chouette !»
Entre les deux femelles c’est la soupe à la grimace
Tandis que les trois fugitifs se réjouissent de leur grâce.
À contrecœur VAMPIRE alerte le père de NONOS,
Ce redoutable chef de meute du nom de PHEROS.
Alertée par le tintamarre de la meute, COUETTE culpabilise :
«Quelle idée d’avoir eu confiance en cette balise !»
Ni une, ni deux, elle rejoint le bataillon de PHEROS.
Tout est passé, reniflé au peigne fin intra-muros.
Il ne faut pas longtemps à tous ces fossoyeurs
Pour dénicher les trois fuyards et leur envie d’ailleurs.
COUETTE, trop heureuse de retrouver son rejeton
Oublie de lui administrer des coups de bâton.
Il n’en est pas de même pour le repentant NONOS
Mis au parfum par l’haleine brûlante de son père PHEROS.
NAVET se fait tout petit, un peu oublié dans l’affaire.
Il voudrait bien avoir ce PHEROS comme père !
VAMPIRE, condamnée, s’attend à être zigouillée
Sous le regard de la vigile au vu d’une entrecôte aillée.
Un séjour inoubliable vient de réunir ces trois pensionnaires,
Tristes à l’idée de se voir séparés par cette leçon exemplaire.

vigile sicen'est

 

28 Février 2022 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photos : Dominique Gressien Nairobi de Kenyata
Christine Convers Connaître les hyènes – Getting To Know Hyenas

 

 

COUETTE

couette

KNUCKLE largué par sa copine RISETTE
Est allé se réfugier auprès de COUETTE.
Sa maman lui manifeste son mécontentement :
«Qu’as-tu donc à détester l’école petit garnement ?»
Fâchée elle lui tourne le dos, fait la sourde oreille
À ses pleurnichements mais en douce le surveille.
En effet, KNUCKLE grogne plus qu’il ne sanglote.
Il mitraille du regard RISETTE qui chuchote
À l’oreille d’un nouveau copain, de lui inconnu :
«Ah ! Drôle de façon de lui souhaiter la bienvenue !
Bien fait ! On dirait qu’il reste indifférent …
Ça lui apprendra ! Tu parles d’un soupirant !
Si c’est cela aimer étudier … quelle menteuse …
Prête déjà à faire son trou … la gueuse …»
«Tant pis pour toi puisque tu boudes l’école …»
«Mère, à présent c’est elle le pot-de-colle !
Je la déteste ! M’abandonner pour cet artaban !
Non mais elle se voit déjà publier leurs bans ?!»
«À propos de bancs si tu allais y poser tes fesses ?
Au lieu de rappliquer sous mes jupes à chaque détresse.
Je vais être obligée de te confier à ton père …»
«Pitié mère … ce Quenotte est bien trop sévère …
À choisir je préfère KUKUPANPAN et ses punitions,
Tiens … quitte même d’aller en pension ! …»
«Ah voilà une excellente idée mon fiston !»
«Mais qu’a-t-elle à roucouler avec ce dindon ?»
La tête pleine de complots envers RISETTE,
KNUCKLE n’a d’yeux que pour son amourette …

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17 Février 2022 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photos : Dominique Gressien Christine Convers
Connaître les hyènes – Getting To Know Hyenas

La baignade

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Après la vision en noir et blanc de son immortelle réhabilitation,
TEMBO retrouve les couleurs de la nature avec admiration.
Il s’apprête à prendre un bain, un de ses plaisirs favoris,
Sous le regard protecteur de NINERA et des anges de la prairie
Tandis que de sa hauteur une girafe suspicieuse le surveille
Intriguée par un buffle qui a des yeux dans les oreilles.
TEMBO trouve amusant de voir sa trompe sur le reflet de l’eau
Mimant les mêmes mouvements qu’il fait au-dessus de l’eau.
Un cours d’eau paisible réservé pour lui tout seul après le drame.
Il a peur d’être empoisonné par cette eau trop calme.
Il s’agenouille comme s’il voulait d’une prière rendre hommage
A sa mère morte, abandonnée au bord du lointain rivage.
Une grande tristesse l’envahit, il s’affale sous la douleur
Et se laisse glisser, prêt à mourir, malgré la faible profondeur
De cette eau meurtrière ancrée à jamais dans sa mémoire.
Incapable encore de surmonter ses angoisses d’être d’orphelin,
NINERA essaie de le sortir du pétrin de ce boueux bain.
BIO est appelé en renfort, tous deux sont enlisés dans la boue,
L’un voulant mourir, l’autre le secourir, à quatre pattes la nounou
Use de toutes ses forces pour ramener ces deux naufragés.
Les voici tous trois soulagés, sur pieds, hors de danger.
Choqué par cette baignade, ruisselant de chagrin,
L’absence de sa mère est trop dure pour lui ce matin.
La mémoire de l’eau et ses monstres humanoÏdes
De son histoire dans des tourbillons translucides
Vont embarquer TEMBO vers des contes nautiques
Entre le rêve et la réalité vers des îles poétiques
Pour affronter les monstres d’une humanité d’androÏdes
Destinés à périr dans des eaux infestées de celluloïd.
buffleyeux bain4 girafe
 

La toilette de la Grande Aigrette

aigrette

Quand la grande aigrette
À Baringo fait sa toilette
Ce n’est pas en cachette !
Haut perchée sur le faîte
D’un arbre mort de vieillesse
Elle l’épaule de sa jeunesse.
De son long bec fin et délicat,
Après quelques brefs encas,
Elle lisse ses plumes légères,
                                                                                   De leur poussière les aère.                                                                                   .
Quelques unes se rebellent
Suffoquant sous les ailes.

Quand la grande aigrette
Décide de faire toilette,
Elle parade sur sa sellette
Dans son rôle de starlette
Dominant de sa hauteur
Les béats admirateurs
En attente de recevoir,
Selon son bon vouloir,
Impatients, prêts à défaillir,
Une plume en souvenir.
Mijaurée elle fait durer le plaisir,
Se réjouit de les voir languir.

D’un salut de fausse modestie
De son long cou elle remercie
Tous ces fans amateurs de toilette
Accourus pour voir leur vedette
Vêtue d’un fourreau entrouvert
Sur deux pattes raides comme fer
Dans des bas noirs de pure soie
Chaussée de talons fins harponnés au bois.
Bissée, fière de son beau costume,
De plaisir frissonnent ses plumes
Qui n’ont pour seule toilette
Que celle de cette grande aigrette.

 

4 Mai 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Christine Convers sur Facebook

 

 

 

Les rebelles

rangerkid

«Hello ! J’ai pas pu tenir suite aux étranges nouvelles …
En catimini, je viens voir ces manifestantes « Les Rebelles »
Qui sautent sur l’occasion, en cette journée des lionnes,
Pour revendiquer et informer ce qui va changer leur donne.
C’est ma vieille amie la tortue CACAHUÈTE, encore choquée,
Qui nous relate les faits entrecoupés d’un encombrant hoquet :
« Elles ont assez de ces lions, ces rois qui se la pètent.
Ces Rois soleil qui se pavanent de conquête en conquête,
Les poursuivent, les harcèlent jusqu’à dévorer leurs lionceaux.
Ce sont elles désormais qui veulent tenir le lasso.
Elles ont donc décidé de crécher dans les arbres
Ce qui leur permettra selon de rester de marbre.
D’avoir de l’ascendant et refuser tout intrus indésirable,
Choisir à leur gré l’élu qui leur paraîtra convenable. »
«Ça alors ! Quelle nouvelle génération ! Que disent les lions ?»
« Quelques lions récalcitrants ont essayé de passer outre …
Ils ont eu des problèmes au moment d’embrayer sur la poutre …
Quand « Les Rebelles » toutes ensemble passent à l’attaque
Elles deviennent de véritables furies pire que des macaques ».
«Mais comment vont-ils faire ? Il faut bien qu’ils copulent !
Et pourquoi pas aussi revendiquer la prise de la pilule !»
« Non … il suffit au lion de choisir et de tirer sur le cordon 
Et soit la lionne descend, soit elle reste sur son tronc. »
«Sans blaguer ! Oh ! On se croirait à Amsterdam ! …
Am stram gram pic et pic et colégram bour et pour et ratatam …
Ben dis donc RISETTE pour toi ça change pas grand chose
Puisque tu es reine et les mâles chez vous trouvent vite porte close …»
RISETTE s’assied sur CACAHUÈTE en guise de pouf,
En lorgnant tous ces cordons pendus s’amuse à faire la plouf …
Am stram gram … ça sera toi …

9 Août 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Christine Convers  Ranger Kid Africa  Wonderfulworld Acswell

hello cacahuète

 

 

 

 

 

Un règne contesté …

Alceste

En ce jour de la fête de la musique,
Ils accoururent nombreux, l’âme bucolique,
Alléchés par la renommée du groupe « Les babouins »
Qui mit le feu aux poudres jusqu’au dernier témoin
Dont je vous laisse le droit de deviner
Qui était ce héros potentiel pour dessins animés.
Narrateur de cet évènement sans précédent,
Acteur, il ne comprit pas tout ce déferlement
À cause d’une chanson écrite sur la fonction royale
Qui mit quelques lions dans une rage phénoménale.
Ces paroles, suspicieuses de quelques tyrannies,
Irritèrent leur cuir chevelu de réputation ternie
Qu’ils vengèrent dans une débandade incontrôlable
Invitant tous les excès par l’expression « À table ! »
De ces Rois, de leur prétendu Sage Ministère,
À l’égo surdimensionné auréolé par leur crinière.
Ils firent de ce concert un cauchemar dantesque,
Conflictuel entre Sacerdoce et Empire … ou presque.
Dans sa cachette, récitant de mémoire la tirade,
Notre contemplatif regarde en ajoutant à la sérénade :
«C’est ainsi qu’un grand roi voit croître chaque jour
Dans le cœur de son peuple, et le zèle et l’amour :
Cet amour pour sa garde est plus fort qu’une armée,
Et l’âme d’un sujet de ce zèle animée
Sert toujours à son roi d’invinciles remparts
Que sait rendre l’amour plus fort que ceux de Mars.
Tant de soldats, en vain semés dans les provinces,
Y pensent maintenir la puissance des princes ;
La force en cet endroit n’a qu’un masque trompeur :
Elle marque des rois la faiblesse et la peur.
Un prince environné de soldats et de gardes
Imprime la terreur avec leurs hallebardes,
Mais tout cet appareil et dont se sert un roi
Dans l’esprit de son peuple à jeter de l’effroi
Fait voir qu’un souverain, en régnant par la crainte,
En a comme un tyran le premier l’âme atteinte.
Un sage Ministère évite ces excès.»
« Les babouins » de leur scène aérienne achevèrent
Par ces mots dont les micros-échos grésillèrent :
«Oui, je vois ces défauts dont votre âme murmure,
Comme vices unis à l’humaine nature,
Et notre esprit enfin n’est pas plus offensé
De voir un homme fourbe, injuste, intéressé,
Que de voir des vautours affamés de carnage,
Des bêtes malfaisantes, des lions pleins de rage …»
Par peur des représailles, tapi dans son silence, murmurant :
«Il est bon de cacher ce qu’on a dans le cœur. Couvrant
L’illusion d’une politesse complaisante d’un rideau rouge
Aurait évité cette vision très noire saignant tout ce qui bouge.»
Alceste gardant l’anonymat, face à tout ce désordre public
N’eut pas envie, en toute franchise, d’être ce roi perché sur un pic …

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21 Juin 2020 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos : Bri lions – Christine Covers – Tony Crocetta sur Facebook
Extrait du livre Le Poète et le roi de Marc Fumaroli.

 

JULIO acteur ?

Colbert

«Sache que le chemin le plus sûr pour régner
Est celui des tyrans ou bien celui des crimes ;
Car, dans tous les puissants que les siècles ont eus,
L’injustice a pour eux mieux fait que la vertu.
Donne au roi le mépris des choses les plus saintes,
Qu’il ait un Père Annat seulement pour l’honneur …
FIASKO ! Tu écoutes ? C’était qui ce Père Annat ? 
«Euh .. je vois pas … à part un piranha… » 
«Tu dois me donner la réplique … c’est pas sérieux !»
«Tes cours de théâtre … c’est d’un ennuyeux ! …
Que m’importe qu’un colvert caquette des volontés
À un cardinal qui a l’air en mauvaise santé … »
«FIASKO on dirait que tu as peur d’être Roi un jour ?
Le théâtre fera parti de ta cour et basse-cour ! …
Ote-lui de l’enfer la chimérique peur ;
Que si son peuple crie, il soit sourd à ses plaintes ;
Imprime-lui qu’un roi sensible à la pitié,
Perd de tout son pouvoir la plus belle moitié.
Dis-lui que la révolte, aux princes si funeste,
S’engendre dans les cœurs, se nourrit par l’argent ;
Que lorsqu’un sage roi rend son peuple indigent,
Bien loin de ses États il chasse cette peste ;
Dis-lui que … que … FIASKO ! Tu bades aux corneilles !»
«Quoi !!! Tu m’énerves ! … tu me casses les oreilles ! !»
«Si te plait … lis moi la suite … » «Ça bouge là-haut …»
«???? T’avoir à ma suite …  Je vais me prendre un râteau !»
«???? c’est pas écrit ça !… Dis-lui que pour remède à la rébellion
Il faut dépouiller l’homme ; et régner en lion.
Fais qu’il se rende enfin par son humeur farouche
Cruel à ses sujets et dur à ses amis,
Et qu’étant sur le trône où le hasard l’a mis,
La disgrâce d’autrui point ou peu ne le touche.
Qu’il pense que l’orgueil, avec sa fierté
Fait avec plus d’éclat briller la majesté.
Ben dis-donc .. dépouiller les hommes … maman !
Faut que nous attendions la fin du déconfinement.»
«Pourquoi tu m’as pas laissé finir mon conciliabule ?»
«Faut savoir … pour que tu me reproches de coincer la bulle !
Puis si t’es pas content cherche toi un autre prétendant …
D’un trône avec toutes ces combines sans sentiments
Très peu pour moi, ce serait pour vous tous un fiasco …»
«Sauf que le tien s’écrit avec un K mon coco … »
«Tu trouves que du caca y en a pas assez ? Jusque dans l’eau !
La prochaine fois trouve un texte un peu plus rigolo !»
«Oui, je vois ces défauts dont votre âme murmure,
Comme vices unis à l’humaine nature,
Et mon esprit enfin n’est pas plus offensé
De voir un homme fourbe, injuste, interessé
Que de voir des vautours affamés de carnage …
FIASKO regarde ! ils ont rappliqué suite à mon langage …
Ça alors ! Qui m’aurait dit que des vautours s’intéressent …
À du théâtre ? Seraient-ils de la Presse ? …»

 

acteur vautours

14 Juin 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photos : Christine Convers  Michel Andrieux

Extrait de L’Innocence persécutée
Ce dialogue réunit Colbert et son âme damnée Berryer, que le « favori » du roi Louis XIV
avait fait siéger dans le tribunal d’exception nommé pour juger Foucquet.
C’est la lecture par Colbert des dernières volontés dictées à son intention par Mazarin mourant …
(Le poète et le roi par Marc Fumaroli)

 

 

 

 

Le fondamental et l’édifice

fondamental

Les oubliés du dimanche chez Michel Drucker
Ne resteront que de rafraîchissants courants d’air
Enterrés avec les gentils et les méchants au cimetière
Noms gravés, peut-être, sur les tombeaux de St Pierre.

Le hasard, ce talent de la vie, parfois salutaire
Fait ressusciter des morts quand le rêve s’enterre.
Tant de fans inconnus participent à la gloire d’un édifice
Grâce au fondamental pour qu’un Olympe resplendisse.

Ce passionné homme-objet, en dehors de son image,
Vit confiné dans une cellule de présences, de partages,
S’accroche à tout ce qui peut lui faire oublier
Que sans ces anonymes agenouillés il perdrait pied.

Il va de soi que ni JULIO, ni RISETTE, Un et Une
Partageront un divan de célébrités, même pour des prunes !
Mails elles n’auront jamais dans leurs mirettes
L’amour d’un JULIO pour les tam-tams à roulettes.

À tous ces oubliés du dimanche chez Michel Drucker
Ce Parnasse dont le quotidien de ce monde en enfer
Regarde, admire, envie ces romans et romances
Qui font rêver, embellissent l’irrationnel de l’existence.

 

28 Juin 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Photo : Christine Convers sur Facebook

 

 

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