Archive pour la catégorie 'oiseaux'
PAT le petit bec en sabot
Aimez-vous le Music-hall ?
Une outarde bavarde
Le Milan noir
Comme si
Bécasse des bois
Bécasse des bois
Encore une fois
Promenons-nous
Malgré les loups.
Du loup s’inquiète
Notre chansonnette.
Bécasse, bécasse,
Au bois tu traces
Tandis que le loup
D’un rendez-vous
Voulait engloutir
Un profond souvenir.
Du bois, ma bécasse,
De feu et de glace
La vie cocace
Pousse à l’audace
Ce désir tentateur
Fredonné par la peur.
Ce loup vorace
A chassé, tenace,
Chance ou résilience,
Ce bois de mon enfance
Retrouvé avec toi
Bécasse des bois.
27 Mai 2022 – Jeannine Castel
Sans ascenseur !
Cette Ptilope de Merrill à l’œil vigilent,
Aux philippines sait tout de son contingent.
Concierge d’immenses habitats forestiers,
Imposante, perchée sur son marchepied,
Elle vaque sans relâche à des potins
Qu’ils soient amicaux ou plaisantins.
Tailler une bavette ne la décourage,
Elle pâlit sans le moindre petit commérage.
Son jabot d’un duvet couleur caca d’oie
Atteste de son zèle, de sa bonne foi.
Sans vergogne, d’un dimorphisme sexuel
Son bec fin et court se cire de l’actuel,
Favorise la prolifération de ses nichées
Pour de volages ragots qui l’ont entichée.
Sa tête agitée de scènes de ménage,
De jeux de mots, d’insultes et d’outrages,
Ont fait d’elle une redoutable Ptilope de Mérrill
En dépit des menaces de passer sur le grill.
Comme quoi commérer a du bon parfois …
Cela permet d’éviter de brûler d’un coup de froid.
26 Mai 2022 – Jeannine Castel
Il a suffi …
Un ténébreux lever du soleil
N’incite pas à sortir du sommeil
La grue couronnée du premier étage
D’un perchoir difficile à l’abordage.
Arc-voutée, sa voisine du dessus,
Dans la pénombre semblerait bossue,
Si ce n’est que perchée sur son piédestal
Elle pique du bec ce rêveur sentimental
Plongé dans un sommeil lourd,
Sourd à son besoin pressant d’amour.
Ainsi en ce lever d’ombres chinoises,
Au soleil inexistant pour cette bourgeoise,
L’ombre et la lumière inclinent
À imaginer ce que ces deux figurines,
Sur un scénario sans dialogue,
Peuvent, en ce lever de soleil en vogue,
Inspirer au chanceux ou hasardeux passant
Une vision d’outre-tombe de Maupassant.
Il a suffi d’un soleil obscur, capricieux,
De rimes vagabondes jaillies des yeux,
De deux grues couronnées perchées, marginales,
De l’Ascension et d’une âme matinale …
25 Mai 2022 – Jeannine Castel
Palsambleu !
Un brève bleu venant de Thaïlande
Sur sa sous-espèce se demande
Si le Cyanéa est plus bleu
Que l’Aurantiaca brève bleu.
Bleu comme un Willoughbyi des montagnes
Il espère réchauffer une compagne
Glacée par les neiges éternelles
De l’Himalaya si froide, si rebelle.
La lune, cette grande aventurière,
Que ce brève bleu indiffère,
Qu’il soit du Laos, de l’Inde, du Cambodge,
Laisse douter ce brève bleu sur sa loge.
Brève rêverie le temps d’un passereau,
La Lune laisse poireauter cet indécis oiseau
Plus sédentaire qu’elle. La nuit achève
L’attente du brève bleu et son rêve.
Il s’enfuit vers d’autres nuits bleues,
Au fil des saisons et de ciel bleu.
Après de brèves attentes nocturnes
Caché dans le sous-bois, il revient, taciturne,
D’un continent indien, seul, sans succès.
Réservé, ce brève bleu n’aime pas les excès.
19 Mai 2022 – Jeannine Castel