Archive pour la catégorie 'oiseaux'

Ô ma belle Suhelica

surhélica
Cet euplecte veuve noire,
Beau mâle aux ailes noires,
Dans un grand charivari
Revient d’un séjour en prairie.
Sa queue de veuve noire,
D’une traînée de déboires,
Témoigne d’un serial
Après un voyage nuptial.
Amoureux d’une chanteuse
Aux ailes aventureuses,
Cette Suhélica, d’une calotte,
Le souffleta, cruelle chochotte.
C’est dans un dortoir commun
Qu’il se consola, polygame opportun,
Du refus de cette cantatrice
Aux orchestrales rectrices.
Son collier rouge ardent
Sur ce frustrant incident,
Vocalise de plus belle
Pour reconquérir sa belle.
Peut-être l’an prochain
D’un nouveau regain,
Sans chichi panpan, la belle
Lui accordera une ritournelle.
29 Août 2023 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, oiseaux |on 6 septembre, 2023 |Pas de commentaires »

PAT le petit bec en sabot

PAT
« Attention ! Maman vous a à l’oeil !
Surtout ne franchissez pas notre seuil
Car vous pourriez bien vous retrouver chauve !
Le bec de maman c’est pas de la guimauve…
En un battement d’ailes elle fonce sur vous
Et croyez-moi vaut mieux éviter ce rendez-vous.
Au passage avec ses griffes elle vous entaille la tête
Puis de son bec crochu sort la cervelle de sa cachette.
Vous deviendrez alors le mythe légendaire suivant.
Un trophée de plus sans espoir de s’en sortir vivant.
C’est ce qui est arrivé au dernier photographe…
Pourtant j’aurais bien aimé avoir son autographe …
Mais maman ne le voyait pas de cette manière.
Et paf ! L’appareil photo faut la croix et la bannière
Pour savoir ce qu’il est devenu ! Comme dit maman :
On ne sait jamais à qui confier son enfant
Par les temps obscurs que nous traversons.
Tiens voilà Papa qui vient de scalper un autre polisson …
Ça vous fait froid dans le dos ce que je vous raconte ?
Alors revenez me voir … J’adore les contes … »
PAT1
5 Décembre 2022 Jeannine Castel

Aimez-vous le Music-hall ?

goura
« Regardez-moi ces ouistitis
Me traiter de travesti…
Et quand bien même …
Scheepmaker, lui, il m’aime.
Quoi mon ventre est gros ?
Vous aimez pas la couleur bordeaux ?
Et un marron ça vous irait ?
Arrêtez ainsi de me reluquer !
J’aurais des affinités avec les gangas ?
Sûrement pas avec vos cervelas !
J’ai un bide de columbidés ?
Et vous un vide dans vos idées.
Elle est pas belle ma crête ?
Quoi ça fait tapette …
Vous allez jamais au Music-hall ?
Je ferais un bon punching-ball ?
Bande d’oiseaux rares
Vous n’êtes que des gourdes ignares.
J’ai assez perdu de temps …
La scène du Music-hall m’attend. »
21 Novembre 2022 Jeannine Castel
Goura de Scheepmaker

Une outarde bavarde

outarde
Il me tarde
Il me tarde
De voir disparaître
De mon périmètre
Ces vantards de première
Aux âmes guerrières.
Je m’attarde
Je m’attarde
Sur mon Habitat
En piteux état.
Ces pratiques agricoles
Me déboussolent.
Je regarde
Je regarde
Craintive et silencieuse
Ma savane précieuse
Où lézard et serpent
Serrent les dents.
Je tarde
Je tarde…
Un danger imminent ?
Je fuis, oiseau-volant.
De mes lourdes amarres
Je me barre !
27 Octobre 2022 – Jeannine Castel

Le Milan noir

milan
Où va-t-il ainsi d’un pas décidé
Bien vêtu de la tête aux pieds ?
Va-t-il se changer les idées
Où fuit-il le collant épervier ?
Aurait-il vu d’en haut une carcasse
Que des vautours déjà embrassent ?
Où quelque nid posé à terre
Déjà convoité par un autre confrère ?
Sans savoir où il va, peut-être demain
Me dira-il ce qu’il faisait sur ce chemin.
En attendant il piétine mes pensées…
Peut-être allait-il m’inviter à danser ?
Et voilà sur une valse folle j’oublie
Le pourquoi de la chose, éblouie
Par cet envol alors que ma batterie
Alertée, interrompt ma rêverie.
Fichu monde d’en-bas qui ne peut voler !
Peut-être allait-il à ses noces convoler ?
31 Octobre 2022 Jeannine Castel

Comme si

commesi
Un gouvernail, une voile,
À la proue de son navire
Sous un ciel sans étoiles,
De bâbord à tribord vire
Ce guêpier nain caractériel.
Libre comme l’air, il s’évade
De cet enfer pestilentiel
Calciné de funestes jérémiades.
Tel un bolide aéronautique,
De vols planés, de pirouettes,
Il fuit ce monde diabolique,
Affronte seul les tempêtes,
L’intempestive sècheresse
Des champs en détresse.
Sur sa fragile forteresse
Il se protège de l’ivresse
De dangereux et vils alliés,
Fautifs ou victimes des feux meurtriers,
Pieds et mains liés comme si
D’un vol ils échappaient à ce monde sans merci.
13 août 2022 – Jeannine Castel

Bécasse des bois

bécasse

Bécasse des bois
Encore une fois
Promenons-nous
Malgré les loups.
Du loup s’inquiète
Notre chansonnette.

Bécasse, bécasse,
Au bois tu traces
Tandis que le loup
D’un rendez-vous
Voulait engloutir
Un profond souvenir.

Du bois, ma bécasse,
De feu et de glace
La vie cocace
Pousse à l’audace
Ce désir tentateur
Fredonné par la peur.

Ce loup vorace
A chassé, tenace,
Chance ou résilience,
Ce bois de mon enfance
Retrouvé avec toi
Bécasse des bois.

27 Mai 2022 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Extraordinaire Nature

 

Publié dans:Littérature et Poésie, oiseaux |on 24 juin, 2022 |Pas de commentaires »

Sans ascenseur !

ptilope

Cette Ptilope de Merrill à l’œil vigilent,
Aux philippines sait tout de son contingent.
Concierge d’immenses habitats forestiers,
Imposante, perchée sur son marchepied,
Elle vaque sans relâche à des potins
Qu’ils soient amicaux ou plaisantins.
Tailler une bavette ne la décourage,
Elle pâlit sans le moindre petit commérage.
Son jabot d’un duvet couleur caca d’oie
Atteste de son zèle, de sa bonne foi.
Sans vergogne, d’un dimorphisme sexuel
Son bec fin et court se cire de l’actuel,
Favorise la prolifération de ses nichées
Pour de volages ragots qui l’ont entichée.
Sa tête agitée de scènes de ménage,
De jeux de mots, d’insultes et d’outrages,
Ont fait d’elle une redoutable Ptilope de Mérrill
En dépit des menaces de passer sur le grill.
Comme quoi commérer a du bon parfois …
Cela permet d’éviter de brûler d’un coup de froid.

26 Mai 2022 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Extraordinaire Nature

Il a suffi …

il a suffi

Un ténébreux lever du soleil
N’incite pas à sortir du sommeil
La grue couronnée du premier étage
D’un perchoir difficile à l’abordage.
Arc-voutée, sa voisine du dessus, 
Dans la pénombre semblerait bossue,
Si ce n’est que perchée sur son piédestal
Elle pique du bec ce rêveur sentimental
Plongé dans un sommeil lourd,
Sourd à son besoin pressant d’amour.
Ainsi en ce lever d’ombres chinoises,
Au soleil inexistant pour cette bourgeoise,
L’ombre et la lumière inclinent
À imaginer ce que ces deux figurines,
Sur un scénario sans dialogue,
Peuvent, en ce lever de soleil en vogue,
Inspirer au chanceux ou hasardeux passant
Une vision d’outre-tombe de Maupassant.
Il a suffi d’un soleil obscur, capricieux,
De rimes vagabondes jaillies des yeux,
De deux grues couronnées perchées, marginales,
De l’Ascension et d’une âme matinale …

 

25 Mai 2022 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Lise Perreault sur Facebook

Palsambleu !

brève

Un brève bleu venant de Thaïlande
Sur sa sous-espèce se demande
Si le Cyanéa est plus bleu
Que l’Aurantiaca brève bleu.
Bleu comme un Willoughbyi des montagnes
Il espère réchauffer une compagne
Glacée par les neiges éternelles
De l’Himalaya si froide, si rebelle.
La lune, cette grande aventurière,
Que ce brève bleu indiffère,
Qu’il soit du Laos, de l’Inde, du Cambodge,
Laisse douter ce brève bleu sur sa loge.
Brève rêverie le temps d’un passereau,
La Lune laisse poireauter cet indécis oiseau
Plus sédentaire qu’elle. La nuit achève
L’attente du brève bleu et son rêve.
Il s’enfuit vers d’autres nuits bleues,
Au fil des saisons et de ciel bleu.
Après de brèves attentes nocturnes
Caché dans le sous-bois, il revient, taciturne,
D’un continent indien, seul, sans succès.
Réservé, ce brève bleu n’aime pas les excès.

 

19 Mai 2022 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Extraordinaire Nature

 

 

 

 

 

 

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