Archive pour la catégorie 'Littérature et Poésie'

Flottaison

flottaison
Flotter sur les nuages
Loin des guerres et des outrages.
Flirter avec le ciel, sans voile,
D’un mât caresser les étoiles.
Se laisser bercer par le temps.
Sur une vie en rose du firmament,
Dériver sur ses ondes miroitantes
À l’abri des vagues déferlantes.
Paresse d’un instant de rêverie
Sur cette couche, poétique literie,
Savourer ce crémeux délice
À la barbe d’un gloutonneux abysse.
26 Septembre 2024 Jeannine Castel
Photo Denis Ouellet
Publié dans:Littérature et Poésie |on 1 octobre, 2024 |Pas de commentaires »

L’or bleu

or bleu
Tout ouïes, les poissons, amers,
À l’approche de la journée mondiale de la mer,
Quémandent des actes aux ambitions louables
Face à l’omerta des dessous de table
Servis par des puissants lobbies maffieux
Soutenus par des gouvernements odieux.
Épuisées, les ressources halieutiques
Aggravent le réchauffement climatique.
Les petits poissons réduits, roulés dans la farine,
Pour des saumons sauvages gavent la famine
De ces hommes et femmes des usines de traitement
Quasi esclaves sur des vaisseaux géants.
L’or bleu et ses enjeux de puissants leviers
Sur la pêche artisanale ont fait perdre pied.
Un deuil de plus au tableau apocalyptique
Qui surfe sur la pourriture empirique
Loin des regards, au parfum de mort,
Habitée des ailes de géants croque-morts
Qu’un vent animent pour des énergies renouvelables
D’une pêche industrielle servie sur les tables.
Une fois encore, du pêcheur au pécheur,
La confusion a siphonné le Créateur.
19 Septembre 2024 Jeannine Castel
Photo notre planète info
Publié dans:Littérature et Poésie |on 29 septembre, 2024 |Pas de commentaires »

Quand la plaine se fait belle

belleplaine
Quand la plaine se fait belle
Du lever au coucher de soleil,
J’irai à chaque aube nouvelle
Admirer son coucher sans pareil.
Quand la plaine se fait belle,
Dorée par un soleil couchant,
Les animaux en ribambelle
Se dissimulent à travers champs.
Quand la plaine se fait belle,
Éclairée par le soleil levant,
Quelques sauts de gazelles
Crèvent l’écran de son paravent.
Quand la plaine se fait belle
J’irai revoir ma toute belle,
Ma belle Afrique éternelle
Aux vastes terres à tire-d’ailes.
Quand la plaine se fait belle…
20 Septembre 2024 Jeannine Castel
Photo Eric Dussaux
Publié dans:Littérature et Poésie |on 28 septembre, 2024 |Pas de commentaires »

De cercueil en cercueil

cercueil
Assez de blablabla et de paroles
Commentés sur des jeux de rôles
Autour de deuils, de passages à l’acte
À cause d’une Justice et ses entractes.
Assez de messages funéraires épuisés
Quand la mort est là, diffusée
Sur les corps de victimes innocentes
Par le laxisme des forces présentes.
Assez de ces mea culpa d’actes manqués
Selon le jugement de tout un Parquet
Qui doit cirer ses bottes avec la graisse
D’une France affaiblie, en détresse.
Assez de ces guerres intestines
Semées sur le chemin de Philippine.
Demain, tout a l’heure, c’est certain
Ce sera même parchemin …
Parmi la foule impuissante
Quelques âmes bien pensantes
Prient pour que le monde change.
Le démon nous a privés d’un ange.
L’ Accueil aujourd’hui est en deuil.
C’est tout un défilé de cercueils
Décorés, honorés de condoléances,
Pleurés, fleuris de promesses et de leurs conséquences.
27 Septembre 2024 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie |on 27 septembre, 2024 |Pas de commentaires »

Coups de balai

coups balai
Baisse des températures…
L’automne, pressé, s’aventure.
Le vent chasse la chaleur
De juillet et Août en pleurs.
J’aime Septembre, sa douceur,
Après les nuits bruyantes des noceurs.
La plage a retrouvé sa beauté
Piétinée, creusée, maltraitée,
Par les envahisseurs avides
De bains de soleil livides
Sous la menace de mélanomes
Pour un bronzage à la gomme
Qui s’efface en peu de temps
Et ride en même temps.
Des espèces de bousiers,
Autre import de vacanciers,
Enterrent, recyclent les souvenirs
De polluants estivaliers loisirs.
Voici déjà la fraîcheur installée
Accrochée aux coups de balais
Sous l’influence des anticyclones
Et des caprices de l’automne.
11 Septembre 2024 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie |on 26 septembre, 2024 |Pas de commentaires »

Pfff ! …

pfff
Il suffit d’écouter, en coinçant sa bulle
Tant tout autour de bavards conciliabules
Refont le monde lors d’une invitation,
Autour d’une table dégarnie par la pression
De ces hôtes imbus de leurs connaissances
Et parmi lesquels je fais acte de présence.
Tout ouïe, sur le tangage houleux des vagues
Je suis transportée des dunes à Prague.
Ces grands orateurs, sans cesse en voyage,
N’ont que faire de mes désuètes rimes de ménage.
Comme quoi le virtuel supplante le réel
Quand je suis en compagnie de tels ménestrels.
Il est vrai qu’écouter c’est une distinction
Face à des champs minés en exploration
Qui n’ont pour l’autre qu’un muet mépris
Pour les petites gens et leurs écrits.
C’est peut-être une raison pour laquelle
Certains écrivains réputés, dans leur nacelle,
Préfèrent la compagnie de leurs animaux
Face à ces raconteurs de fabliaux
Aux égos surdimensionnés où le déni
N’a aucun mal à y bâtir un nid.
Mais qu’importe ! En ces temps d’économies
C’est tout un art à travers les physionomies
De pouvoir tourner sept fois sa langue avant de dire
Ce que le silence a retenu pour écrire.
D’autant plus que c’est dans le silence
Que j’avance par ses confidences
D’après une élogieuse lecture
Du silence et de son aventure.
Pfff ! … Me direz-vous…
Au prochain rendez-vous !
11 Septembre 2024 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie |on 24 septembre, 2024 |Pas de commentaires »

Pluviales expressions

pluviales
Après la chaleur caniculaire,
De très fortes précipitations
Ont mis de la dissension
Sur quelques coins de terre.
Des trombes d’eau spectaculaires
Ont emporté, sur des torrents boueux,
Les richesses des gens heureux
Désarmés face à la rage de ces adversaires.
Un mois d’août ensoleillé, estivalier,
Soumis à un réchauffement climatique,
A été pris d’assaut par des cordes antipathiques
Emportant avec leurs nœuds coulants biens et noyés.
La vache, dans son grand far-west,
Compare le flux de cette pluie intense,
Rumine sur ces hallebardes denses,
Troublée, son esprit part à l’ouest.
Un chameau, indifférent, dans son désert,
De son urine et des prétendus bienfaits,
Sobre, ne croit plus aux contes de fées.
À défaut d’eau, se contente d’un bol d’air.
Une ermite, dans sa grotte,
À l’abri de ces fortes précipitations,
Médite sur ces pluviales expressions
De Vordes à Gravelotte.
Âne qui brait sans fin
Pluie le lendemain…
De l’eau à mon moulin
Un jour prochain...
4 Septembre 2024 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie |on 21 septembre, 2024 |Pas de commentaires »

Baby Mokogodo

mokogodo
Ma filleule Mokogodo,
Jolie baby éléphanteau,
A rejoint une constellation
Ce 3 Septembre 2024 en abomination.
Trouvée par des membres de la tribu Samburu,
Aux alentours de Mukogodo forest, elle errait, perdue,
Âgée de quatre mois à peine, orpheline.
Recueillie par Sheldrick, intervention divine,
Mokogodo par sa fantaisie et sa douceur
Au sein de la nurserie conquit tous les cœurs.
Sa santé retrouvée, après une année traversée
S’est détériorée, sa trajectoire de vie s’est inversée.
Son intolérance au lait, au fil du temps,
L’a privée des nutriments de cet aliment.
Malgré les efforts, les soins des gardiens et vétérinaires,
Les soutiens amicaux de tous ses partenaires
Baby Mokogodo sous sa couverture bleue
Ne sera plus cet éléphanteau joyeux
Guidée par Latika pour aller au ruisseau,
Cette chouchou incontestée de tout le troupeau.
Kerrio et Sileita depuis ont un creux entre eux,
Un vide, au souvenir de ces jours heureux.
Taroha, mon autre filleul, son meilleur ami,
Son grand frère adoré, son fan ami-ami,
Doit avoir un profond, un inimaginable chagrin
En passant devant son écurie chaque matin.
Ces quelques mots à la mémoire de baby Mokogodo
Si loin de moi et à présent de tout un troupeau
Et de tous ceux et celles qui ont participé
À lui offrir quelques mois d’amitiés et de paix.
5 Septembre 2024
Publié dans:Littérature et Poésie |on 16 septembre, 2024 |Pas de commentaires »

Juste un poème

acropole
Ce n’est qu’un poème
Quelques lettres bohèmes
D’un esprit en délire
D’un meilleur ou du pire.
Juste une flamme
D’un corps ou d’une âme
D’une poète égarée
Dans des mots à l’arrêt.
Ce n’est qu’un poème
Le temps d’un café crème
Bu par un esprit rêveur
Au poétique cœur.
Un poème d’aujourd’hui
Venu cogner à mon huis
Sans tambour ni trompette
Nu sous sa chemisette.
Un poème devant l’Acropole
Envahie de Je et de rôles
Sur les traces d’une civilisation
Aux ambitieuses constructions.
Ce n’était qu’un poème
Pour les gens qui m’aiment
Le temps d’un poème
Semé à la Combientième….
30 Août 2024
Photo Sophie Michelon
Publié dans:Littérature et Poésie |on 11 septembre, 2024 |Pas de commentaires »

Un matin à Abou Simbel

abou simbel
Entre l’irréel et le réel,
Face aux temples d’Abou Simbel,
C’est là tout un potentiel
Du génie démentiel,
À l’image des dieux
Pour des lendemains merveilleux,
Telle ma fascination
Devant ces colossales constructions.
Virtuelle présence d’un monde
Qui m’éblouit, m’inonde,
De ses formes physiques m’assomme.
Des dieux devenus hommes
Pour de préceptes humains
Où le pur et l’impur, ce matin,
Devant l’ivraie et le bon grain
Me désarment face à ces témoins
Figés, étrangers à moi même,
Coiffés de leurs stratagèmes.
Un matin à Abou Simbel
J’admire ces temples réels
Des mains de puissants bâtisseurs
En mémoire de leurs grandeurs.
1 Septembre 2024
Photo Yoann Jacobucci
Publié dans:Littérature et Poésie |on 9 septembre, 2024 |Pas de commentaires »
12345...262

Cercledelecteurs |
Passe-Coucou |
Maryseboutiot |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Mon petit coin a moi ...
| Revedelire
| UnLivrePourDeux