Archive pour la catégorie 'humour'
La chasse à la bécasse
Si bécasse m’était contée
Ces rossignols et coucous apparentés …
Ont-ils la vue si basse, éhontée,
Pour espérer que la grive, en sa bonté,
Accueillerait, pour ranimer sa flamme,
Le merle siffleur au beau plumage
Qu’un nid attractif enflamme.
Croit-il que la tourterelle, sans âge,
Roucoulera, impulsive alouette,
Déjà plumée pour avoir perdu la tête.
Si bécasse m’était encore contée
De sa vue basse il se contenterait !
Faut-il être paon ou dindon
Pour se croire plus malin qu’un pigeon
Chassé par une bécasse en chasse …
24 Avril 2021 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Image SAVOUR.EUsement sur Facebook
Cherche Valentin
Mes seins sont mous,
Pas encore cagneux les genoux
Mes cheveux attendent le blanc
Ferai-je encore bander Tarzan ?
Mes vergetures sont bien incrustées
Mes cicatrices démonstratrices d’amitié.
Mes poils les moins gênants seraient
N’en ayant pas au mentouné.
Mes yeux portent des lunettes
Ma peau est à peu près nette
Mon trou du cul toujours douillet
Ma vulve de plus en plus congestionnée.
Charmant tableau habillée d’apparats
Du trompe couillon en gros carats
Je cherche Valentin à court d’idées …
Une orchidée attend Valentin pour valider.
Je vous l’enrubanne
Pour mieux conserver vos fanes …
Joli sourire, jolies façons,
Je vous l’enrubanne à ma façon.
13 Février 2016
Jeannine Castel
Torpille
J’entends les avions, c’est la guerre,
Sur le WC souffre mon derrière !
Constipation, quand tu nous tiens
Que de douleurs à tant de bien.
Sortir de la merde puante
Qui nous fait tant chier vie séante,
Avec les règles, plus corsé,
Spasmes, ventre torturé.
Après un passage difficile,
Respirer est plus facile.
Les entrées, les sorties,
Même loi ici.
La cuvette bien pleine
On se sent plus sereine.
Douleurs abdominales,
Studieuses matières fécales.
Nous naissons avec quelquefois …
Déjà la merde ! Et le putois ?
Claude étant pressé …
Poème à dégager !
3 Septembre 1985
Jeannine Castel
Hémorroïdes
D’un potager en fleurs hémorroïdaires
Où la cote d’amour est incendiaire,
Le feu et la douleur font fi de ménager
Ce trou d’évacuation qui nous est donné.
D’une constipation avancée par quelques uns,
D’une mauvaise circulation de Melun,
D’une station debout, assise,
L’idéal serait l’allongée sans bises.
L’anus, congestionné, subitement enfle …
Hépatiquement… se voudrait je penfle …
Nerveusement… le flux se réfugie où ? …
Vers cette voie de secours, cagadiou !
De la glace à la crème, au suppositoire,
Du cul dans le bénitier à la bassinoire,
Tout y passerait tant la douleur insupportable
Nous rend, à veines, irritables.
Maîtriser, c’est bien, mais la varice
Est là, omniprésente au supplice …
Intervention chirurgicale à envisager …
Mais où ira le mal se loger ?
Chez le Roi des Maures à l’heure H !
Avec ou sans préparation Ph ?
18 Mai 1987
Jeannine Castel
Sélection du style
Sont les tics et les tocs
De leurs dessous de frocs,
Sont les tacts et les tacs
De leur dur réveil tic-tac.
Sont les heurts et les habitudes
Violons et grosses caisses d’études,
Sont les reflets chantants et les poings
Quand ÇA descend à point.
Sont les mesures et l’équilibre
Quand la hauteur est libre,
Sont le combat et la passivité
Quand le réel fait cavité.
Sont les pleurs et les regrets
Quand le trop plein a fort crée,
Sont ni remords ni chaleur
Quand la mort nous fait horreur.
Sont l’amour et l’espérance
Quand de l’étoile, en abondance,
Nous arrive là, comme par hasard,
La voix qui mène au radar,
Le signe révélateur et inattendu
De ceux qui ont toujours cru.
Difficile lutte à l’espoir du renouveau
Pour une fin sans bravos.
16 mars 1988
Jeannine Castel
RESTRICTIONS
Par peur d’être seuls, Ô Combien
Finirent par se contenter de rien,
Se forgeant l’enclume d’un bonheur factice
Brillants d’éclats d’une bâtisse ?
Combien se laissèrent prendre au piège,
Légère pesée, en ce début, du liège
Imbibé d’un rêve si parfait
Que le cauchemar s’en est suicidé !
Au fil des ans, le bonheur s’installe,
S’encroute, cavale,
On boit ses aigreurs, on fume son rêve,
On pète d’amour, on marche ou crève.
Quand on a encore le choix,
Avant que l’on change de voie,
Les mois de l’attente se font sentir …
Voyez ce que Georges me chante à loisir !
Ne fermons pas la porte à qui vient vous soutenir.
Je suis paré, j’ai fait mon loto,
De plus j’ai rempli le chariot !
Près de moi Rosalia somnole,
Le frigidaire ne joue plus de la viole,
La vaisselle m’attend, les fenouils sont cuits,
Pourquoi se soucier de finir seul sa vie ?
Le sexe nous l’avalons,
Tout dans la nature est cupidon …
La jouissance manifeste illico
De Riboux à Mexico …
Mais une campagne anti gaspillage se prépare,
Donc en avant la fanfare !!!
21 Décembre 1986 – 23 Mai 2015
Jeannine Castel