Archive pour la catégorie 'confinement'

Apnée

apnée

“Le futur nous anime !”
Vieillir me déprime !
Mes rimes de leurs mines
M’apportent leurs vitamines.

Slogans publicitaires
Contraintes sanitaires
Vaccinations à tous vents
En ce contexte mobilisant.

Les clandestins magouillent,
Combinent avec les citrouilles,
Valident avec des grenouilles
Testées pour les embrouilles.

Des agents très spéciaux
Blindés d’effets spaciaux
Une Europe de fraudeurs
Rois des bras d’honneur.

Défenses imunitaires cahotiques
De professionnels historiques
Aux ordonnances juteuses
Pour des âmes voyageuses.

Pendant ce temps les sédentaires
S’évertuent d’être exemplaires
Stupéfaits de voir ce nouveau monde
Qu’un Covid 19 dévergonde.

“Le furtur nous anime !”
Des cimes aux abîmes
Les frustrations s’enveniment …
En garde à vue mes rimes ?

27 Mars 2021- Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Image Pixabay

Publié dans:confinement, Littérature et Poésie |on 28 mars, 2021 |1 Commentaire »

Destinée

Destinée

On reconfine !
Pour des trombines
Top-malines,
Fans d’indiscipline.

Cacahuètes et pralines
Dorées à l’adrénaline.
La dette fulmine,
C’est la famine !

Une fin d’année
D’inconscients damnés
Maîtres du Monde
Aux joies moribondes.

On fait comme si
Plus aucun souci
Allait avec l’été
Tuer ce Covid entêté.

Les cigales ont beau chanter
À ces idiots enchantés,
Épris de fourmillements
Les risques d’un confinement.

La vie, le lien du partage,
D’un Covid19 en héritage
Nous lègue le feu de dieux,
Incorrigibles initiés ambitieux.

 

19 Juillet 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photo : Gil Strec sur facebook

 

Retour de flammes

flamees

Vide de tout écho
Ce Covid-19 sans bécot
Me court sur le haricot !
Vague à l’âme illico !

C’est reparti en quarantaine
Pour de masquées haleines.
J’entends d’ici les sirènes
Pleurant leurs peines.

«Tant pis pour la contagion !»
Clame l’Économie en rébellion …
«Marre de faire des sacrifices
Pour des pouvoirs bourrés d’artifices.»

Jusqu’au miraculeux vaccin
Condamnant le dernier tocsin,
Bourdonnant comme des essaims
Le monde devient de plus en plus malsain.

Ma plume me sauvera-t-elle
De ce corset sans bretelles
Qui m’étouffe, me paralyse,
Sous ces pessimistes balises ?

Je suis là et ailleurs
Indifférente aux frayeurs.
Si étrangère en ce brouhaha
Qui doit aimer le caca.

 

8 Juillet 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Publié dans:confinement, Littérature et Poésie |on 13 juillet, 2020 |Pas de commentaires »

Quoi qui n’y a ?

quoi

«Alors Julio … tu en penses quoi ? »
« Quoi ? ma jolie MOUSSE, je pense quoi de quoi ?»
«Du déconfinement de tous les QUIQUANDQUOIS !
Quoi ?! … C’est quoi soudain cet air narquois ?»
«Quel air narquois ? MOUSSE tu dis n’importe quoi !»
«Quoi n’importe quoi … t’as dégainé ton carquois ? …»
«Quoi ??? manquerait plus qu’un car … tu sais quoi …»
«Non mon frérot … j’ignore ton tu sais quoi …»
«Qu’importe la couleur, qu’il soit Québécois ou Cadillacois,
Pauvre ou riche, leur méchant virus à l’emporte-quoi
Ne fait aucune différence … et tu sais pourquoi ?»
«Non, mon JULIO …» «Eh bien j’ignore aussi pourquoi …»
«En attendant on est là … à attendre du neuf quoi … »
«Ouais … on attend que ce virus merdoie quoi …
Pour retrouver nos troupeaux d’oies … Ah ! pourquoi …
Attendre, toujours attendre un je ne sais quoi …»
«Ouais ! Un quoi qui décoiffe, te laisse coi …
Nous les reverrons tu crois ? Je ne sais pourquoi
J’ai le sentiment que c’est pas pour demain …»«QUOI ?!
Mais MOUSSE qu’en sais-tu ? T’es bête ou quoi  ?!»
«La bébête qui monte, qui monte … allez quoi …
Du moment que tu es là, contre moi, sans un pourquoi …
Savourer l’instant présent tout simplement quoi …
Ne pas aller plus vite que le temps comme ces QUIQUANDQUOIS
Qui courent sans se demander et savoir pourquoi …»
«Entre qui et quoi j’aimerai bien comprendre pourquoi …»
«Quoi qui n’y a …  je t’aime JULIO et c’est pas n’importe quoi.»

 

22 Mai 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook

 

 

Passez pompons …

pompons

Le ciel est gris en ce dimanche.
Je n’irai pas cueillir la pervenche.
Elle aura bien une main assassine
Qui viendra lui oter ses racines !
Car demain, 11 Mai, les gens déconfinent !

Les goélands frôlent mon balcon.
Ils s’ennivrent de fols tourbillons,
Resp!rent, libres, à pleins poumons.
L’air de demain retrouvera sa pollution
Avec un lâcher de plusieurs escadrillons.

Le trafic ajouté à celui des masques,
De rocambolesques histoires fantasques,
Promet des états d’âmes aventureux
Dont le sourire des gens heureux
Se lira sur le miroir de leurs yeux.

Après les 55 jours de Pekin au ciné
Le corona va-t-il démissionner
Tandis que l’imprudent cloporte du trottoir
Joue à la loterie sa vie au comptoir
D’un hasard, d’un destin, d’un espoir.

Hier les martinets de quelques cris perçants
Ont réjoui mon cœur aussitôt dispersant
Ma bonne humeur à tire-d’ailes poétiques
Rejaillie, ce matin, sur cette grisaille mélancolique.

Il y a des moments où tout est suspendu, flotte,
Ne laissant aucune place à la parlotte sotte
Pour épancher entre vous et moi seulement
Ce qu’il me vient de l’air du temps
Désolé que prenne fin ce confinement.

Voilà qu’à grosses gouttes, la pluie, coquine,
De belles averses baptise ces têtes mesquines
Fortes d’avoir passé au travers sans confiner
Entre le vrai et le faux rebondissant raffiné
Monde fini et d’infinis films de ciné.

 

10 Mai 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Luc Durocher: photographe de la biodiversité sur Facebook

.

 

 

Entre vous tous mon cœur balance

J4FC

J’imagine ce que serait le monde
Dépouillé de tous biens, voguant sur l’onde
À la recherche d’une île encore vierge
Sans la moindre chandelle, d’un bout de cierge.

Immense paquebot de croisières coûteuses
Dérivant, avec à son bord, des âmes voyageuses.
En somme une embarcation vide de sens
Juste animée de quelques effluves d’encens.

Revenus au temps de la Genèse du 3ème jour
Où les eaux bouillonnantes jaillirent à leur tour
Sous l’immensité des cieux et de leurs atours
Baignées d’une lumière au doux velours.

Le 4ème jour fut si fécond et abondant,
Jusqu’à ce maudit marché de Huanan
Ou ces ténèbres à virus du premier jour …
Qu’il transforma le monde en issues de secours.

Mais voilà que d’une vidéo sur mon Iphone
Surgit ce pot-de-colle, beau de sa personne,
Coupe le sifflet à Marie Paule Belle,
Me provoque d’un « Imagine » avec son violoncelle !

Une bouée lancée à la mer sans doute
En ce proche déconfinement de banqueroutes.
Les paravents vont déployer à nouveau
Leurs distants accords de nos rendez-vous amicaux.

Car, ici, comme Adam et Eve en ce paradis
D’amours et d’eau fraiche sans radis
Seule mon âme appelée à se dépasser
Restera en contact avec ces artistes, enlacée.

Cerise sur le gâteau Francis Cabrel, jour quatre;
Vint avec sa guitare et de tous les abattre !
C’est donc lui qui a eu la primeur
D’illustrer ma poésie écrite au petit bonheur.

J’imagine ce monde si lointain de l’au-delà
Éthéré, sans le moindre tracas ni tralala
Comme ce nourrisson venu au premier jour
Nu comme un ver tétant un conte à rebours.

Que m’importe vos moqueries et éclats de rires
Le monde des poètes n’est fait que de délires !
Ce confinement n’a jamais autant rapproché
Ces cœurs de pierre lançant des ricochets.

 

9 Mai 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine sur Facebook

Soirée de gala

gala

à Francis Cabrel

Un amphithéâtre bondé de têtes
Venues, lasses, pour oublier leurs dettes
D’un tas de fumier et de parodies …
Et gratter avec vous quelques mélodies.

L’avenir, loin d’être rose,
D’une résurrection pour autre chose,
Après tant de promesses annoncées,
N’est qu’une longue suite divorcée.

Vain murmure d’héritages brisés,
Le potier vomit, pris de nausées.
Ces justes de la Terre, demi-dieux,
En chemin sont devenus odieux.

En qui croire, pour quels psaumes ?
Ces rédempteurs ne sont que des hommes
Faits de contradictions, de bons vouloirs,
Condamnés par des versets en isoloirs.

Qui sera vainqueur en ces bouleversements ?
Après ce 11 Mai, jour du déconfinement,
Le mystère d’iniquité de belles gloires 
Est Humainement impossible d’y croire ?

Splendeur première de la condition humaine.
Ce 8 mai 2020, vainqueur de tant de haines,
D’ascensions célestes, chantez pour moi
Les biens à venir en ces tournois.

Un amphithéâtre bondé de têtes.
Quand tout s’éteint, la dernière quête
Accompagnée de votre musique tombe,
Guillotinée d’amours d’outre-tombes.

Seul l’écho voyage au bout de la nuit
De Céline aux veilleurs de nos nuits.
Ainsi balladés d’écho en écho, de réponses,
L’amphithéâtre devient un champ de ronces.

8 Mai 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine sur Facebook

 

 

 

 

 

 

Les bleus de l’âme

azur

Bientôt repas et fêtes musicales
Retrouveront leurs liens de vies sociales.
Verrons-nous les choses comme avant 
Qui dorment dans l’ombre du déconfinement ?

D’un déni, pour des pensées plus agréables,
Histoire de restructurer cet éloignement désagréable,
Comment allons-nous dynamiser cette guerre
Orchestrée par ce Covid-19 en crise sanitaire ?

Comment sortir de son grand malaise personnel,
Étayé par le partage de mythes passionnels,
Dans une société entre sauveurs et assassins ?
Qu’y aura-t-il de changer en cet essaim ?

Tous ces fantômes partis avec leurs âmes
Auront-ils servi à nous sauver des drames ?
Déjà la mode des masques établit de nouveau
Ce manque affectif de gestes familiaux …

Une fringale de bonheur, libérée d’un poids,
Lentement jour après jour, toit après toit,
Fringuée des coups de trauma et de déchirures
Va-t-elle déverser ses mêmes pourritures ?

Que ce soit le choléra ou la peste
La jouissance, sur cette Terre, atteste
Que cette belle Dame de funestes jours 
Se meurt de nos débordements d’amours.

Elle seule a vécu assez pour connaître
Les nuances colorées de ses chaotiques êtres.
Meurtrie profondément, de sa résilience
Sans cesse essaie de fleurir leurs existences.

Et dans son décourageant réel, amer,
Fréquenté de rêves sucrés, de déserts,
N’ayant plus d’idéal à réaliser
Elle corrige ce monde prêt à l’enliser.

Ces quelques anémones du Bois-de-Liesse
Ont refleuri encore avec hardiesse
Rappelant les beautés de ses azurs
Confinées dans ses lobes aigus obscurs.

Simple témoin, je redeviens seule, m’isole,
Laissant à la masse mes histoires drôles,
Fabuleuses chimères, brèves compensations,
D’un cache-misère de jouissives fictions.

 

J53mtc anémones

23 Avril 2020 – Jeannine Castel
J6 3mtC Radio chatnine

Les poèmes de Chatnine
Photo : Luc Durocher: photographe de la biodiversité sur Facebook

 

J55 et deux bazarettes …

J55Julio

«Alors Julio … quelles bonnes nouvelles ?
Et leur confinement ? Il leur tient toujours la chandelle ?»
«Pistrouille, j’apprécie ton humour… à cet instant …
Aucun savant ne peut prévoir ce que réserve ce virus insistant.
Curieusement il partirait en se lavant les mains
Mais donne du fil à retordre par son inassouvie faim.
Il tient les rennes, met toute la planète en état d’alerte
Sans parler de leurs économies qui s’asphyxient sous les pertes.»
«Ouais … pour des gens qui ont la bougeotte, dure affaire
Si la paix est à ce prix … c’est pas pour me déplaire …»
«Parait que c’est pour demain qu’ils déconfineraient …
Par vagues et vaguelettes qu’ils peaufineraient …»
«Sans blague ! Certains n’ont jamais confiné à part …»
«Fallait bien ! Sinon ça virait au cauchemar !
Déjà que certains vont marcher sur des œufs demain …»
« Ouais .. après avoir résisté aux 55 jours de Pékin …»
«Mais qu’est-ce que tu racontes ? Là c’était du ciné !
T’imagine être 55 jours dans ton trou, confiné ?»
«Ben dis-donc Julio quelle avarie pour les croisières 
C’était pourtant pas le manque de prières … »
«Sans elles les conséquences seraient peut-être pire …»
«Sans doute Julio mais avoue ce virus, quel vampire !»
«Un vampire qui ne recule pas devant un morceau de mou …»
«De mou ?» «Les poumons si tu préfères …» «Mais ce mou …
C’est le mou du chat !» «Chat ou pas c’est toujours du mou !
Faut croire que celui du chat ne le contente pas.»«Du mou ?»
«Enfin demain ce qui va respirer ce sont les appartements …»
«T’as raison ils se sont ramollis avec ce confinement … le tapage !»
«Même avec des rollers … et sans pour cela faire du ménage  ! 
C’est notre poétesse qui m’a raconté son voisinage de sauterelles.
Rien n’y fait ! Et ça saute ! À côté, nous sommes sages.
Pistrouille, pour nous tirer le portrait comment vont-ils faire ?
Avec un masque, en plus qu’ils n’ont déjà pas de flair …»
«D’ici là … puis avec le manque de pognon …»
«Comme d’hab … aux plus riches les rognons …»
«Arrête Julio tu me files la trouille …»
«Ah ! tu es bien un Pistrouille ! …»

 

10 Mai 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Jean François Mény sur Facebook

 

 

 

 

Grâce

arbrisseau

Confiné depuis sa naissance en plein champ
À la couleur des blés mûrs jaunissants,
Comme une brebis égarée de son troupeau,
Que fait-il planté là ce jeune arbrisseau ?
Il voudrait toucher ces gros nuages cajoleurs
Qui vont tantôt lents, tantôt à toute vapeur,
Et de la lumière du jour troublent ses rayons
Jusqu’à déclencher des cieux leurs carillons.
Sans être coupé des sources de la vie,
Ses racines invisibles, aux forêts, le relient
À ces bois habités de contes et légendes,
De méchants loups, fées et lutins en sarabande.
Isolé, tel un livre fermé sur ses écritures,
Il n’a que les saisons pour changer de parure.
Ne possédant pas la lumière de l’intelligence
Il voudrait bien comprendre pourquoi cette distance
Installée au milieu d’un monde environnant, vivant,
À la lumière divine d’un ancien testament.
Genèse d’un itinéraire au détour d’un parcours,
D’un déclic sur un paysage de beaux atours
Dans tout le faste glorieux des joies de la nature,
D’une grâce, d’une eucharistie, d’une écriture.
En marge, confiné, pénitent, solitaire, impuissant,
En dépit des lumières et des atouts réjouissants
Il n’est que la poussière d’une éternité
En recherche d’une céleste paternité.

26 Avril 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo copyright : Julien Meyrat PhotosArts

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