Pfff ! …

pfff
Il suffit d’écouter, en coinçant sa bulle
Tant tout autour de bavards conciliabules
Refont le monde lors d’une invitation,
Autour d’une table dégarnie par la pression
De ces hôtes imbus de leurs connaissances
Et parmi lesquels je fais acte de présence.
Tout ouïe, sur le tangage houleux des vagues
Je suis transportée des dunes à Prague.
Ces grands orateurs, sans cesse en voyage,
N’ont que faire de mes désuètes rimes de ménage.
Comme quoi le virtuel supplante le réel
Quand je suis en compagnie de tels ménestrels.
Il est vrai qu’écouter c’est une distinction
Face à des champs minés en exploration
Qui n’ont pour l’autre qu’un muet mépris
Pour les petites gens et leurs écrits.
C’est peut-être une raison pour laquelle
Certains écrivains réputés, dans leur nacelle,
Préfèrent la compagnie de leurs animaux
Face à ces raconteurs de fabliaux
Aux égos surdimensionnés où le déni
N’a aucun mal à y bâtir un nid.
Mais qu’importe ! En ces temps d’économies
C’est tout un art à travers les physionomies
De pouvoir tourner sept fois sa langue avant de dire
Ce que le silence a retenu pour écrire.
D’autant plus que c’est dans le silence
Que j’avance par ses confidences
D’après une élogieuse lecture
Du silence et de son aventure.
Pfff ! … Me direz-vous…
Au prochain rendez-vous !
11 Septembre 2024 Jeannine Castel
Publié dans : Littérature et Poésie |le 24 septembre, 2024 |Pas de Commentaires »

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