Le temps d’un concert au Royal Albert Hall London (Suite et fin)
Je suis en chemin avec ce tango
Qui revient, me kidnappe à cet hidalgo,
Son violoncelle, à ce croqueur de pommes.
Ce Caruso sans voix danse seul,
Toujours en retard d’une rime.
Jusqu’au prochain son musical, sublime,
Jusqu’à la corde raide d’un linceul.
Mais voici qu’un céleste cygne noir
Sur le lac, vocalise son chaste amour.
D’un baise-main pour son troubadour,
De ses ritournelles l’enferme dans sa tour.
L’oiseau et son archet se rebellent.
Amoureux, le cygne noir, sous la menace
À l’amour demande plus d’audace.
D’un miaou, l’élu éconduit la belle.
Déjà la tristesse, de sa nostalgie,
Erre sur ce lac où j’avais rendez-vous
À l’insu de tout un théâtre rempli de vous
Et de votre sublime et mystérieuse magie.
Comme Lara, une fois encore,
Mon âme s’est attardée sur ce concert
Pour réchauffer mes froids hivers
Jusqu’à de nouvelles aurores.
Sur une apothéose, mes muses, volages,
Se sont envolées, fuyant la cage
Et les futures scènes de ménage.
Déjà, avec ou sans vous, elles voyagent …
30 Août 2024 Jeannine Castel
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