Ouverture JO 2024

Une flamme olympique d’eau

S’élève, monte tout là-haut,

Lumineuse, magique montgolfière

Vue aux quatre coins de la Terre,

Après un défilé nautique de bateaux

Animés par différents drapeaux

De sportifs joyeux, réjouis,

Sous les yeux de la foule éblouie.

Les gouttes de pluie indésirables, perverses,

Troublent les JO de drues averses.

Un cheval, survivant de la guerre de Troie

Fuit la scène de mythes sans foi ni loi.

De sa folle course nocturne sur la Seine,

Il va conquérir cette grande mondaine

Agitée de zigzags fluorescents

Par un hymne à l’amour vieillissant.

Sa France si convoitée, bafouée,

Ridiculisée par des dénis avoués

De trouble-fêtes qui s’alimentent

De la bienveillance de cette aimante.

La Terre de France, ce jour est à la Une

En dépit de ses revers de fortune.

Une ouverture des JO 2024 sans précédent

Pour des sportifs gagnants ou perdants.

26 Juillet 2024 Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine Photo Yahoo

Fractures

Rentiers du déclin

Vers de flous confins

Roi et bergers souverains

Pour une France de demain

Nous ont mis dans le pétrin

Le cœur sur la main.

Aveuglés par l’étoile, en route,

Entre le bœuf et l’âne, sans doute

Que l’étable qui les attendait

Ne se gérait pas avec des dés.

Discréditée, la société est en miettes

Après des siècles de reconquêtes.

Un pour tous, tous pour un, en ces duels

Le fer se croise de tunnel en tunnel.

Se soumettre ou se démettre dans cette impasse…

Après réflexion, c’est pas faute d’audaces.

Serions-nous restés ces gaulois réfractaires

Toujours prêts à déterrer la hache de guerre ?

Défiance, reconnaissance, confiance réciproques,

C’est du pareil au même à chaque époque.

22 Juillet 2024 Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine  Dépositphoto

Quand Flocon dort

Quand Flocon dort

Le silence est d’or !

Bavard de première,

Sa Une journalière

Sollicite avec insistance

Mon absente présence.

Quand Flocon dort

C’est tout un pont d’or

Nappé de mystères

Pour un repos salutaire.

Scotché à mon corps

Je suis tout son trésor…

Quand Flocon dort…

19 Juillet 2024

Il fut un temps

Il fut un temps

Où ces vestiges d’antan

Ont eu leur temps

Glorieux, triomphant.

Passagères victoires.

Présentes mémoires

De séries noires

D’enfouies histoires.

Décombres de l’abandon

De mouvantes ascensions

Recouvertes d’un voile

Éclairées par les étoiles.

Spectres d’un passé

Par la vie offensés

D’une époque riche

Désormais en friches.

Tout n’a qu’un temps.

Le temps cet intérimaire

N’a que du temps

À offrir à la Terre.

10 Juillet 2024 Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Photos Gil Strec Photography  Gil Strec

Chimères

Ce sheperd solitaire,

Entouré de bergères,

Est à des lunes de mon crayon

Ébloui, chauffé par les rayons

De son mélodieux astre solaire

Aux quatre coins de la Terre.

Encore et encore il réitère

Son amour des commentaires.

Tantôt berger, tantôt corsaire,

La forêt régénère son imaginaire.

Si loin de mon vieux cœur,

Ce célèbre violoncelliste charmeur,

De concert en concert,

Au fil de mes vers,

Comble mon vide sur Terre.

Ce lonely berger solitaire,

Au jeu du chat et de la souris,

Recharge nos similaires batteries.

Chimères d’un burn out existentiel

D’âmes investies d’arcs-en-ciel.

10 Juillet 2024 Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine  HAUSER

Poésie et Orfèvrerie

Ciseler les mots en ce temps d’économies,

Parcimonie et Bon escient, paroliers amis,

Doivent s’enjailler à cette novation culturelle

D’offrir une coupe aux consonnes et voyelles.

Attirer, garder l’attention du lecteur dispersé,

Sans astuces, l’ambition a du mal à percer

Le phylactère qui d’un vide fait le plein.

Quel champignon pousserait en ce torpin

De points de suspension, éloge du silence,

En l’absence de mots à toute évidence ?

Le poète est seul avec sa plume aventureuse,

Soumise à des humeurs gaies ou joyeuses,

Accompagnée du rythme musical des phrases,

Dramaturge théâtral allant jusqu’à l’extase.

Seul correcteur de sa ponctuation, le poète

N’est pas toujours compris comme il le souhaite.

Et c’est temps mieux de laisser libre planche

À un esprit aventureux qui vient et s’épanche,

Reste ou décroche, happé par son libre choix préférentiel.

Les choses ne sont pas dues ou tombent du ciel.

Les mots sont semblables à des gratte-ciel

Où chacun crée, bâtit, loue, dévore, un substantiel.

4 Juillet 2024 Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Photo Fanny Boom

Musée des bijoux de Dali à Figueras

Maman !!!

« Un monstre à trois têtes,

D’un aliéné désaccord,

Tue, règne et s’entête

De symboliques morts.

De bâbord à tribord

Ballotte sa tête centrale,

Pousse de moult efforts

Sa constitution animale.

Tantôt castor, tantôt crotale,

D’une quête toujours en dette,

De sa queue phénoménale

Il balaie les chasseurs de tête.

De ce trio déjà porteur,

Il fructifie son venin.

Le monstre crache sa fureur

Sur les anges et diablotins.

La peau de l’ours est aux enchères,

Ce monstre négocie avec l’Histoire.

Au marché des Fausses Guerres

Se revendiquent les victoires. »

« Maman !!! Ce monstre me fait peur …

Mais non, n’aie pas peur mon enfant …

La trompe d’un gigantesque éléphant

Aspirera ce vilain monstre farceur. »

« Oui ce n’est qu’une histoire à dormir debout

Après tout …. »

8 Juillet 2024 Jeannine Castel

 Photo 123Rf

 

Questions du jour

 

Lire de la poésie, ce n’est pas toujours

Une évasion, un hymne à l’amour.

Il faut, parfois, avoir du courage

Pour pénétrer dans les ombrages

Du poète et de ses états d’âme.

Le poète doit-il garder pour lui son mélodrame ?

A-t-il le droit, d’un prétendu talent,

D’étaler au lecteur tous ses relents ?

Doit-il écrire et taire au déni

Qu’illusions masquées par l’infini ?

Impulsive et débordante inspiration

Qui s’octroie, pour des émotions,

Le pouvoir d’emboucanner, même gratuitement,

Un esprit curieux, rêveur, inconscient, bienveillant.

Sur cette courte introspection, Graffias s’est endormi,

Sûr de compter sur la rêveuse Orphée, son amie,

En espérant qu’ Epialos s’occupe ailleurs

En lisant de la poésie du pire et du meilleur.

Moi, je constate de mon rêve éveillé

Que la poésie sert aussi d’oreiller…

4 Juillet 2024 Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

EWING

Un oiseau babillait

Ewing expiait

Libéré de son mal

Ce premier Juillet estival.

Son miaulement plaintif,

Ses grands yeux verts inoffensifs

Sont définitivement clos

À mes larmes et mes sanglots.

Quinze années s’en vont

De caresses et de ronrons.

Il me reste les souvenirs

Et le vide de mes soupirs.

Une tsarine, trois mousquetaires,

Occupent encore ma chaumière.

« La mort, la mort toujours recommencée ».

Ewing, de son allure, sans trop forcer,

M’a quittée pour une autre aventure

Dans un monde où l’âme s’aventure.

La camarde ne connait pas de repos…

Celui où flânait Ewing sur mon bureau.

Un oiseau chantait

L’histoire de nos vies commentait …

1 Juillet 2024 Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Quoi de neuf ?

Parlez-moi de voyages

Fuyons tous ces ombrages,

Ces pompeux bavardages,

Cette violence de sauvages.

Mon cœur fait de chair

D’un robot j’aimerais l’air

Quand trop pleine est ma coupe

De toutes ces vantardises en poupe.

Courage, le pire est à venir !

Mieux vaut tenir que courir,

Chers Dons Quichottes et déserteurs,

L’horreur a eu raison de la peur.

Écrire à des moulins à vents…

Autant contempler un soleil levant.

Mais même Dame Nature sature

Dans ce brol sans aucunes mesures.

Ô mes aïeux, quelle déchéance.

Qu’avons-nous fait de la France.

Ceux de quatorze et d’ailleurs

Morts pour tout ce déshonneur.

Parlez-moi d’autres choses,

Paupières et bouches closes,

D’évasion vers d’autres rivages

Juste le temps d’un passage…

2 Juillet 2024 Jeannine Castel

Vue sur le Port de Cadaquès