Des mots en villégiature
Les porter par-delà les frontières.
D’échos en échos, les mots
Peupleront les imaginaires.
Idolâtres de succès mondiaux
D’une ambition de prolétaires,
Qu’ils soient beaux ou sots
Les mots envahissent la Terre.
Le temps d’un fredonnement,
Sur un air du temps, vantant
Une poésie sous les décombres
Restée des lustres à l’ombre,
Le monde et sa langue véhiculent ,
Comblent de mots des conciliabules
De mots habités de silence
Où la peur loge des fréquences.
Les mots, à demi-mots chuchotent.
Censurés ils ont la tremblote.
Boostés par un chant patriotique
Ils luttent, isolés par des mots numériques.
Atteints d’un enrouement vocal,
Ils se réfugient dans un journal.
Les mots s’étalent sur des pages
Où les yeux sur ces mots ont des mirages.
Des mots sans queue ni tête,
Qu’ils soient instruits ou bébêtes,
Du début à la fin de leurs phrases
Escaladeront sommet et base.
En ces jours d’élections et de promesses,
Pris de court par tant de prouesses
Ils ont cogné à ma forteresse assiégée
Espérant obtenir de moi un viager …
26 Juin 2024 Jeannine Castel
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