Du langage des fleurs

Leopoldcoquelicot
Le coquelicot
Simple et fier à la fois,
Libre, fragile comme la foi,
Sa couleur fait la différence.
Serein, il attend les vacances
En plein champ, le long des chemins,
De sa belle teinte rouge carmin.
Mémorial d’âmes tombées au combat
Depuis qu’un Empereur dispersa
Ses pétales sur les champs de bataille,
Il envahit, tapisse les terres en pagaille.
Promesse visuelle du souvenir,
Canadiens, Canadiennes, vont l’épanouir
Depuis le dernier vendredi d’octobre
Jusqu’au jour du Souvenir sobre.
Soutien des vétérans en campagne,
D’une Légion, par son mât de cocagne,
De la paix à la mort il console
Le sommeil de nombreux drôles.
Antitussif, antiseptique, apaisant,
De la garnison au courageux paysan,
Sa floraison venue avec le printemps,
Sitôt cueillie, meurt instantanément.
Sa gracile et lumineuse beauté
A habillé de nombreux regards de pauvreté,
Inspiré peintres, poètes, photographes
De ses semences pour épitaphes.
Miracle de la nature, le coquelicot
Depuis l’enfance offre ses bécots.
Originaire d’Afrique du Nord, d’Eurasie,
Il pousse, vibre, ce jour, sur ma poésie.
Fertile, endurant, associé à Déméter,
Avec Morphée il veille sur mes vers.
D’un coq, d’un cocorico, d’une crête de roi,
Son étymologie d’il était une fois
A égayé sa tristesse avec toi.
7 Juin 2024 Jeannine Castel

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