Archive pour mars, 2024

Randy et Rando au pays des Hellènes

hotes
Des hôtes hors du temps
La venue insolite d’un curieux ragondin
Attise les cris d’un muet babouin
Pétrifié sur le rocher du Mage Firiplaka.
Ce dernier a l’air d’avoir quelques tracas.
Depuis que la lionne, d’un coup de patte,
L’a affaibli, il n’a plus la patate.
Étrangers à ces hôtes hors du temps,
Ce couple de la pluie et du beau temps,
Sourit à la grimace du vieux singe
En train de se creuser les méninges.
Comme le veut la tradition du Souvenir,
Randy choisit une pierre pour la blottir,
Sans faire écrouler l’édifice, sur la tombe
Du Souvenir enterré là depuis des plombes.
Le ciel s’assombrit à l’idée de voir disparaître
Ces deux tourtereaux de ses fenêtres.
Des hôtes hors du temps …
Laissons, un instant, le temps au temps,
Histoire de maquiller les cicatrices
Incrustées sur ces insignifiants édifices.
hotes1
27 janvier 2023 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 30 mars, 2024 |Pas de commentaires »

Randy et Rando au pays des Hellènes

saison2
Qui aurait pensé que …
Firiplaka, la plage du raton laveur,
Sous l’oeil de cet étrange rongeur,
Fait contraste, par sa grise mine,
Au festival en couleurs de sa copine
La plage mitoyenne du crâne bossu.
Enchantées, elles accueillent les quelques bouts de tissu
Qui recouvrent le corps de cette svelte athlète,
Joueuse de volleyball, lors d’un séjour en Crète.
La plage du crâne bossu, collectionneuse de pierres,
Dévoile son trésor aux âmes uniquement cachotières.
De mille et une couleurs, elle séduit les visiteurs
Ébahis devant sa palette de grande ampleur.
Jaunes, rouges, verts, ses galets font l’attraction
Des enfants qui jouent, bâtissent des fortifications
De châteaux à l’abri de colorés remparts
Détruits, parfois, par une vague éplorée, sans rencard.
Un rocher gigantesque, debout dans l’eau, bouchonne
L’entrée de l’antre de la pieuvre Molos
Celle même qui dévora la main du féroce
Capitaine Crochet lors d’un abordage
Dans les eaux turquoises de cette belle plage.
On ne sait ce qu’est devenue cette dévoreuse,
Personne n’envisagea de rendre visite à cette broyeuse.
Des corps d’animaux marins non identifiés agonisent
Sur le sable de cette plage réservée aux surprises,
Tandis que Rando s’aventure vers les falaises
De la Lionne, blessée par un chasseur de la Cité d’Éphèse.
Qui aurait pensé que Firiplaka Beach, si populaire,
Cache des histoires légendaires ? …
saison
24 janvier 2023 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 27 mars, 2024 |Pas de commentaires »

Randy et Rando au pays des Hellènes

frialka9
Firiplaka
Pas très loin de la plage aux échelles,
Une autre plage différente mais très belle
Accueille dans ses imposantes falaises volcaniques,
Randy et Rando, invités dans la crique.
Avant d’entamer la descente vers la plage,
Ce petit point de vue colore leur voyage.
Malgré le ciel tapissé de gros nuages,
La mer, en ce jour, offre un peu de repos
Au vert turquoise de ses cristallines eaux.
Un réseau de petits ravins glissants, instables,
Met à l’épreuve leurs chevilles amortissables.
Devenue privée, la plage, si populaire,
A signé un accord avec l’astre solaire
Afin que ces deux robinsons puissent jouir
De cet enchantement qu’ils vont découvrir.
frialka6
11 janvier 2022 – Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 25 mars, 2024 |Pas de commentaires »

Randy et Rando au pays des Hellènes

mortesaison
Morte saison
Morte saison pour les loisirs de la plage.
Sur les beaux souvenirs on plie bagages.
Belle saison pour la beauté sauvage
De cette plage aux différents coloriages.
Saison morte pour un soleil en deuil.
Belle saison avec lui pour passer le seuil
De cette descente vers la mer des Cyclades
Pour de solitaires et heureuses promenades.
Seules les traces de pas sur le sable
Troublent ce lieu et sa beauté du diable.
Une beauté naturelle, sans vacanciers, ressuscite.
Randy et Rando apprécient son charme authentique.
Des pépites échouées, rejetées par les eaux d’abondance
Montrent la richesse du grand silence.
frialka frialka4
15 Janvier 2023 – Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 21 mars, 2024 |Pas de commentaires »

Randy, Rando et Olaf en Espagne

pileface
Pile ou face ?
« Pile ou face, mon maître m’expose.
Ainsi je ne vois pas, en même temps, les mêmes choses
De cette grotte Iris de Piedra impressionnante
Et sa chute d’eau incroyablement chantante
Qui cache, sous sa chute libre, cette cavité
Où des stalactites et stalagmites accueillent les invités.
La lumière du soleil, sur les gouttes d’eau,
De mille éclats sautillent aux bruits musicaux.
Bloqué dans le sac à dos, au cœur de l’Aragon,
Cette oasis de fraîcheur est déconseillée pour mes petons.
Je me laisse bercer par la Cola de Caballo,
Cette cachottière et son vertigineux blanc rideau.
Transportés au pays des merveilles de la nature,
Déconnectés un instant de nos mésaventures,
Côté pile, encore une descente raide à franchir,
Côté face, vous pouvez admirer la photo souvenir.
Mais la grotte ne nous a pas encore tout dévoilé…
Allons voir ce qu’elle cache au ciel étoilé…
pileface1 pieface3
Mai-Juin 2023 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 16 mars, 2024 |Pas de commentaires »

Ce jour de Mars

ce jour
L’hiver s’efface
Perd ses traces
Sous l’audace
Du printemps vivace.
La poésie s’invite
Change de suite
Stimulée par l’ardeur
Des arbres en fleurs.
L’ombre et la lumière
De touches printanières
S’estompent, dominent,
Dispatchent leurs étamines.
L’hiver se meurt.
D’un dernier flirt,
D’un regain court
Il fait sa cour.
Poussé, détrôné,
Pour d’autres randonnées,
Chausse ses bottes de sept lieues.
Le temps est si capricieux !
L’hiver s’efface
Sous l’audace
Du printemps qui trace,
Recouvre ses traces.
6 Mars 2024 Jeannine Castel

Randy, Rando et Olaf en Espagne

lulu1
Olaf et son flair
« Le long des chutes d’eau et des nombreux ruisseaux,
Nous voici repartis sur les sentiers de nouveau
À la recherche de cette espèce de crustacé
Pleine de petites épines latérales, au corps carapacé.
Rostre denté, blanche sur le ventre, verte sur le dos,
Elle se nourrit d’amphibiens et de végétaux.
C’est une écrevisse austropotamobius, pour faire court
Qui a une activité nocturne et se cache le jour !
Lulu par-ci, Lulu par-là, pas de Lulu ni de Lolo…
Mon maître a tout essayé ! Aucune réponse à ses « allô ? »
Point d’écrevisse, point de grotte…
Tout ça à cause d’une effarouchée lolotte…
C’est méconnaître Olaf ! J’ai dévié par la « cascade d’enfer »…
Et tout ça grâce à qui ? À bibi et son excellent flair !
De nouveau dans le sac à dos, incognito, valeureux,
Le gardien, par sa lucarne, a vu que du bleu !
Sous le bruit assourdissant de la « cascade d’enfer »
Nous avons vite dévalé les marches, des fois que le flair
De la gorgone nous pourchasse et nous ramène
Une fois encore à l’oie prénommée Philomène.
Il ne manque plus que Jane et Tarzan et c’est le top
Dans cette jungle où l’on a réussi a biaiser les audios STOP.
Comme quoi de la fable de Mr de La Fontaine, sa vérité fait foi
« On a souvent besoin d’un plus petit que soi. « …
lulu2 lulu3
Mai-Juin 2023 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 9 mars, 2024 |Pas de commentaires »

Randy et Rando au pays des Hellènes

corde1
De l’échelle à la corde
Nul n’est semence
À moins d’être semeur.
Point de récolte
Sans le temps du silence.
La grotte aux gargouilles devient silencieuse.
Aucune vague agite, trouble cette fin radieuse
D’une journée faisant la courte-échelle
À ces deux robinsons, marionnettes sans ficelles.
Juste un léger murmure pour ne pas s’endormir,
Écouter ce silence pour les vieux souvenirs.
Face à la mer aussi belle que cruelle,
Il est temps de regrimper à l’échelle.
De l’échelle à la corde, raide est la remontée
Entre le creux de ces falaises qui offrent à volonté
Un parcours périlleux chargé d’adrénaline,
Tapissé de quelques roublardes, menaçantes pralines.
Dernier regard fissuré sur ce bras de mer
Que quittent à regrets ces deux monte-en-l’air.
Le gardien de la plage s’assoupit sur les flots.
Une écaille usée forme une crête sur son dos.
Randy et Rando attendus par des autos
Retrouvent la civilisation … Le temps d’une photo …
corde corde2
29 Décembre 2022 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 7 mars, 2024 |Pas de commentaires »

Du langage des fleurs

hellébore
L’hellébore
Villa ma petite folie,
Des esprits en hallali,
Mirent le cœur en dérive
De ma jeunesse naïve.
Mon bouquet d’éllébores
Avait la blancheur du folklore
De ces serments solennels
En ce jour du « oui » éternel.
Cette empoisonneuse, en sourdine,
Cueillie pour embellir ma ruine
Par une belle-doche influenceuse
Ce jour, me rend songeuse …
Fleur du malheur et du bonheur,
Ce beau lièvre avant-coureur
Caché au cœur de l’hellébore
À l’ombre, me poursuit encore.
Coin de jardin défavorisé
Pour une rose de Noël prisée,
Bien drainée, enrichie de semis,
J’ai vaincu ces fleuristes ennemis.
Avec ou sans la lettre h,
L’hellébore de ses attaches,
Ses pieds plantés en terre,
Soigne la folie, oui ma commère !
Ironie moqueuse
D’une vieille amoureuse.
Blanches ou verdâtres,
Ces vers en emplâtre.
Après ces éternuements
De pouvoirs irritants,
Superstition mise à part,
Merci pour la magie de mon art.
Symbole du bel esprit,
À corps et à cris
L’hellébore noire
Se chargea de mon histoire…
5 Mars 2024 Jeannine Castel
Publié dans:Fleurs, Littérature et Poésie |on 6 mars, 2024 |Pas de commentaires »

Randy, Rando et Olaf en Espagne

crotte1
Crotte de grotte !
« Nous avons failli, sur ce pont, perdre pied
Faute d’alexandrins. Grâce à mes maîtres et leurs souliers
Nous avons pu faire du troc avec le banc
Où des poètes déchaussés, détroussés par les ans,
Rôdent, sur ce pont, errent, égarés,
Depuis le café Flore de St Germain des prés.
Par manque de temps pour composer des Alexandrins, le banc
Nous demande de poser devant le rideau blanc
De la chute des « Anges déchus » en cet Eden de la nature,
Et chaussés de nouveau, mes maîtres, l’esprit en villégiature ,
De sourires contentent les exigences d’un échange
Où j’étouffe, écrasé par la chaleur de ces anges.
C’est ainsi, avec le pass des lacets récupérés,
Nous avons regagné la grotte, soulagés, libérés.
Mais à peine engouffrés dans le pentu tunnel, dans une loge,
Une horrible gorgone à la face répugnante, nous interroge,
Nous menace d’être précipités dans le vide impressionnant
De la « cascade d’enfer » qui apparaît, crevant un écran.
Ma patte n’a pas suffi à ce monstrueux masque vermoulu
Qui nous réclame une écrevisse à pattes blanches, prénommée Lulu,
Sous peine d’être pétrifiés dans ce dédale d’avatars.
Crotte de grotte, nous voilà de retour à la case départ … »
crotte crotte2
Mai-Juin 2023 Jeannine Castel
Photos Fanny Boom
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 6 mars, 2024 |Pas de commentaires »
12

Cercledelecteurs |
Passe-Coucou |
Maryseboutiot |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Mon petit coin a moi ...
| Revedelire
| UnLivrePourDeux