Archive pour février, 2024

Randy, Rando et Olaf en Espagne

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Le parc naturel de Piedra
« Ben ici pas de filet mais une joyeuse signature
De nos binettes sur ce tronc d’un théâtre de verdure
À l’image de ce parc historique du Monastère de Piedra
Et sa nature exubérante alimentée par le Rio Piedra.
Son paysage, banal au départ, est devenu spectaculaire
Au cours des chemins et sentiers, ruisseaux et rivière.
Lacs et grottes insolites, de splendeur en splendeur,
Nous ont fait oublier, sauf pour moi, l’étouffante chaleur
Et le milieu aride des paysages voisins de l’Aragon.
En ce havre de paix, envoûtés par les différents sons
De l’eau descendant à travers les différentes cascades,
Nous avons, durant trois heures, adoré cette balade.
Cette merveille au murmure constant des chutes d’eau,
Sa beauté harmonieuse aperçue depuis le sac à dos,
Car dans ce défilé de grottes erre une sylphide, dit-on,
Qui kidnappe les chiens pour s’offrir un bon gueuleton.
Crinière ébouriffée, tel un lion, dès l’entrée de la grotte,
Les premières marches me secouent, me ballottent,
Poussé par le génie de Juan Federico Muntadas
Qui donna forme au parc déjà pourvu des falbalas
De la rivière et son tumultueux parcours torrentiel
Où la truite frétille, colorée par l’arc-en-ciel,
Dans une eau cristalline, si pure, si belle,
Sous le regard curieux de mon maître depuis la passerelle.
La nature a façonné la beauté de ses propriétés
Avec grandiloquence en ce parc naturel épris de liberté… « 
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Mai-Juin 2023 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 28 février, 2024 |Pas de commentaires »

Randy et Rando au pays des Hellènes

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De chapelle en chapelle
Après avoir contemplé cette porte et son invitation,
Randy et Rando repassent à l’action.
Ils traversent des champs livrés aux vide-greniers,
Aux récoltes mortes dans les fonds de paniers.
Une autre chapelle, en contrebas, attire l’attention
De ces deux âmes en recherche d’élévation.
Ils dévalent les marches, boostés par la vitesse,
Du vent qui ne ménage pas leurs fesses.
Une grotte voûtée, aux murs tapissés de reconnaissances
Attend, dans un profond et mystérieux silence,
Randy et Rando qui n’osent soulever le rideau
De cet autel isolé, à l’abri des eaux.
Accompagnés du regard des Saints en présence,
De Marie, de Jésus dans sa petite enfance,
Randy et Rando, en cette fin de journée,
Quittent ces lieux de pèlerinages et randonnées.
Quelques caresses aux chats qui attendaient patiemment
La venue de leurs potes aux gestes gourmands.
Dernier regard sur les cabanes de pêcheurs,
De ce petit port, de ce ragondin dénicheur
De sites et lieux préservés de l’envahissement
De trouble-fêtes éloignés du firmament.
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16 Décembre 2022 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 26 février, 2024 |Pas de commentaires »

Grasse matinée

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Ce matin un soleil frileux
Paresse sous un duvet cotonneux.
Il s’octroie ce doux plaisir,
Se moque de mon désir.
Un léger vent tente de soulever
L’épaisse couette et d’un lever
Incite l’astre à réchauffer
La terre et ses échauffourées.
Blâmé pour une histoire d’âme,
Saint Pierre et ses oriflammes
Lui envoie un troupeau de moutons
Pour brouter son édredon.
Mais boudeur, le soleil résiste
Aux élans du vent qui persiste.
Sans s’émouvoir en aucune façon,
Le soleil s’endort sans le moindre frisson.
15 Février 2024 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie |on 26 février, 2024 |Pas de commentaires »

Randy, Rando et Olaf en Espagne

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Ermitage de Nuestra Senora del Fuente
« Zulo mériterait le cachot noir !
Néanmoins, mon maître vint s’asseoir
À l’ombre, sous les charmilles d’une pergola,
Non loin du lit de la rivière Huerva
Et de l’Ermitage de ND de la fontaine
Construit sur un barrage de l’époque romaine.
L’ Ermitage étant fermé, j’imagine de là
Sous sa coupole, les peintures à l’huile de Goya.
Du coup mes maîtres ont opté pour une balade digestive
Dans cet incroyable oasis aux rives festives,
Avec l’eau comme protagoniste, ses aires de jeux,
Ses carreaux à motifs floraux dominés par le bleu.
Après avoir salué Notre Dame une dernière fois,
En méditant, nous avons quitté ce bel endroit
Investis, requinqués, par le calme de ce coin charmant
Qui m’interroge sur les filets décorés gainant
Les troncs des arbres restés silencieux
Aux interrogations de mon esprit curieux.
Est-ce pour donner de la gaieté au saule pleureur ?
Est-ce un ex-voto d’un miraculé pêcheur ?
Pourquoi accrocher ces filets au tronc des arbres ?
Le silence, pour l’instant, reste de marbre …
Sans parler de ce rejeton d’un figuier qui pousse à l’envers …
Aurait-il subi l’influence du Roi Dagobert ? … »
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Mai-Juin 2023 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 22 février, 2024 |Pas de commentaires »

Risquer sa peau

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Risquer sa peau
Qu’est-ce à dire ?
Du meilleur et du pire
Je ne fuis pas la lèpre de l’information
Par peur d’être insensible, sans émotions.
Si le silence est nécessaire,
L’action empathique est salutaire
Pour retrouver un ajustement
À tout un déversoir de boniments.
Pouvoir s’adapter à ces temps,
À l’autre qui m’est différent,
Au risque de ma peau
Dans un monde qui va à vau l’eau .
Au fil de mes rimes,
Parmi tant de déprimes,
Comme un yoyo boute-en-train
J’essaie de résister au malin.
Mes rimes dévoilées au monde,
Parfois belles, arrogantes, immondes,
Arrivent-elles à faire oublier
La crotte des semelles de nos souliers ?
Faire rêver en s’éloignant du réel
Ce réel souvent irréel,
Sur une inspiration des mots,
N’exclut pas les rides de ma peau .
Au risque de sa peau..
Hommage à tous les héros.
11 Février 2024 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie |on 22 février, 2024 |Pas de commentaires »

Randy, Rando et Olaf en Espagne

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Le parc municipal de Muel
« Retour dans la nature avec le parc municipal de Muel,
Loin du brouhaha de la corrida que chante Cabrel.
Aucun bovin ni picador collent à nos basques motorisées
Mais nous ne sommes pas ici sur les Champs-Élysées.
Un pont à claire-voie et son cours d’eau à sec,
Nous invite, nous accueille par un silencieux salamalec.
Son salon d’eau et sa cascade musicale nous invitent
À un pique-nique sous les arbres verdoyants de sa suite.
En apéro, mon maître s’offre quelques tractions
Dans l’indifférence des curieux et autres inquisitions.
Après Saragosse, son trafic, ses longues avenues dallées,
Ces reflets du plan d’eau mériteraient un chevalet
Posé sur cet espace ludique pour tous les âges.
Après notre restauration, je poursuivrai mon bavardage
Car il ne faut pas parler la bouche pleine…
Je me laisse bercer par le doux murmure des sirènes
Le temps d’un casse-croûte
Pour reprendre la route … »
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Mai-Juin 2023 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 20 février, 2024 |Pas de commentaires »

À fleur de peau

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Le slow reviendrait à la mode …
Pour le dragueur, c’est plus commode !
Mais pas pour la cavalière non consentante,
Gênée par cette cavalière pression collante
Qui souffle comme un bœuf sur son cou
Et fait des avances de ses genoux.
Hors ce cas de figure, face à face,
Le slow, d’une mode, refait surface,
Ravive mes souvenirs des bals de quartiers
Où je venais pour danser en perdant pied
Quand mes talons aiguilles sur le parquet en planches
Se coinçaient… pour me sauver d’une avalanche ?
Le plus délicat était de refuser un danseur
Qui dansait comme un pied envahisseur,
Faisant du corps de sa cavalière un balancier !
En ce tangage, le tempo perdait pied !
Je n’ai connu qu’un seul danseur du slow épris…
Il suffisait d’un signe et seule la danse avait prix.
De ces bals de quartiers emmuré par des planches,
Proche de partir dans d’autres planches,
J’ai connu cette époque affublée d’un avant
Où je rêvais encore, mais à quoi en y pensant ?
Le temps du slow trop ringard, pantouflard,
De l’apprêt d’un avant reviendrait conquérant, peinard …
Comme le bœuf mode
Toujours à la mode.
11 Février 2024 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie |on 19 février, 2024 |Pas de commentaires »

Randy et Rando au pays des Hellènes

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Terrain des défunts intermédiaires
Le vent, toujours avec le même zèle
Pousse Randy et Rando vers des chapelles,
Au bout de l’espace où des défunts intermédiaires
Jalonnent le passage avant d’atteindre St Pierre.
En attente d’indulgence plénière, ces âmes
Expient leurs péchés au contact de la flamme
Des vivants qui passent, longent ce purgatoire.
Ces anges gardiens de leurs ailes, à chaque promontoire,
Effacent, libèrent en priant les tourments, les supplices,
Entrainent avec eux ces âmes jusqu’au calice,
Solidaires en vertu de la communion des Saints
Au-delà même des frontières sonnant le tocsin.
Déposée par un nuage, la première chapelle
D’un rayon lumineux invite, aube nouvelle,
Ces deux pèlerins envoyés par les bourrasques folles
D’un vent pressé, de voir enfin une auréole
Faire échec et mat sur ce damier terrestre
De Saints qui sont là, religieux vaguemestres
Convertis, offrant la porte d’un paradis
À Rando et Randy, transis de froid, tout engourdis …
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10 Décembre 2022 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 18 février, 2024 |Pas de commentaires »

Randy, Rando et Olaf en Espagne

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Le pont des lions
« Les multiples colonnes de lions de chaque côté du pont
Portent le symbole de la ville sous la forme d’un lion.
Le lion symbolise le royaume de Léon
Depuis Alphonse I le batailleur, roi d’Aragon.
Ce roi conquiert Saragosse, épouse Urraque de Leon
Afin de réunir Castille et Leon avec Aragon.
Des conflits conjugaux et rebellions sont la cause de leur séparation.
Alphonse conserve son titre d’Empereur d’Espagne, de Leon.
Il en profite pour installer des garnisons en Aragon,
Tandis qu’Urraque, suite à ce mariage nul pour consanguinité
Règne, continue de défendre ses biens et propriétés.
À sa mort, son fils Alphonse VII d’une première union
S’empare de Saragosse, et Leon ou Leoni ainsi nommés
Se transformera en lion sur des pièces de monnaie.
Un lion qui au cours des successions impériales
Figurera sur étendards, écus, armoiries jusqu’à sa position verticale.
Ce symbole de bravoure et de justice, garant de pouvoir
A été le motif de notre visite nocturne du soir.
Après un dernier regard éclairé sur la basilique du Pilar,
Nous visitons la place de la ville, guidés par le hasard,
Déambulons dans des rues animées d’esprits bavards,
Pour enfin s’attabler face à la basilique illuminée
Devant un plat de paella que mon maître veut citronner…
Demain nous reprendrons la suite de notre voyage
Après une nuit à digérer, portés sur de doux nuages. »
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Juin 2023 Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie, voyage |on 18 février, 2024 |Pas de commentaires »

En vase clos

en vase clos
Prisonnier d’un envahissant brouillard,
Entre deux troncs raides, antibrouillards,
L’esquisse d’un arbre en vase clos
Se dessine sur un écran fumeux, pâlot.
Isolé, protégé dans cet abstrait ouaté,
Il hisse ses branches vers la clarté.
Récipiendaire d’un vase évasé,
Sa nudité troublée, dévoilée, osée,
Jusqu’à la lie, dans ce calice de verre,
Chasse les noires parois, lisses, austères,
De ses rêveries d’évasion, enfin libre,
Boosté par sa sève qui croît et vibre.
10 Février 2024 Jeannine Castel
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