Randy et Rando au pays des Hellènes
« Les formes et les choses se manifestent à celui
qui n’est pas attaché à son être propre.
Dans ses mouvements, il est comme l’eau ;
dans son repos il est comme un miroir,
et dans ses réponses, il est comme l’écho »
Lao Tseu
Donc je poursuis …
Comme la craie
Sous l’accueil bienveillant de Bastet,
Randy, en forme dans sa paire de baskets,
Est impressionnée par l’aplomb des falaises
Peut-être aussi vieilles que la genèse.
Un lion édenté, vieux comme Mathusalem,
Croquerait bien cette nana venue en tandem
Avec son aimé Rando et leurs casquettes,
Sans vélo, ni tambour et trompette.
Bastet a cédé sa place aux cornes d’abondances
De la déesse Hestia, en ce canyon d’errances.
Petit nez en trompette, yeux en amande, elle surveille
La coulée menaçante d’un potage crémeux à l’oseille
Car Rando et son train vapeur, va et vient.
Tantôt devant, tantôt derrière, comme Olaf, son chien,
Lors d’une promenade avec ses maîtres. Tout content,
Rando effectue ce périlleux parcours du combattant.
Randy, arrivée devant les ossements monstrueux,
Fait face à deux énormes yeux creux, envieux,
De cette chair fraîche, si rare en ce Canyon.
Mais écrasé par le lourd poids de champignons,
Il ne peut que la reluquer sans passer à l’action.
Enfin le temple apparaît ! Randy en contemplation,
Marque une pause, pétrie d’émotions devant ce décor
Époustouflant, pharaonique, fantastique, trésor.
Comme la craie s’efface d’un tableau,
Des formes jaillissent d’un renouveau.
Richesses de ce canyon pour l’âme poétique
En ce canyon si blanc d’aspect cadavérique.