14 Juillet 2023

Encore un 14 Juillet !

La tour Eiffel a brillé,

Embrasée d’auréoles

Sur des chants créoles.

Un son grave de violoncelle

Fait vibrer la grande demoiselle.

De fer puddlé toute corsetée,

Elle dérouille sa rigidité.

Vif feu de paille soudain,

Son corps aussitôt éteint,

Silencieux, attend avec impatience

Des artificiers pour d’autres jouissances.

De l’Ave Verum à l’hymne à la joie,

Une nostalgie musicale m’étreint la voix.

Et toutes deux nous faisons défiler

Mes concerts d’autrefois et ses 14 juillet empilés.

14 Juillet 2023 Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Photo sortiraparis.com

Jours de canicule

Chaleur et canicule d’un été,

Si fortement entêtées,

Pèsent sur les réjouissances

De laborieuses vacances.

La fraîcheur recherchée des bâtis

Met les suées au ralenti.

Les persiennes closes accueillent

Des regrettés tapis de feuilles.

Tout est chaud au naturel.

S’activer devient un geste irréel.

Même l’ombre reste tiède…

La sieste lui vient en aide.

Sans les orages, l’eau se raréfie …

Les limites mettent l’extrême au défi.

10 juillet 2023 Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Photo Pixabay

La Femme fleur

Cerise sur les tétons

En l’attente d’un abandon,

Entre ses cuisses sa fleur

Attire un oiseau charmeur.

Ses couettes émoustillées

Par ce bel aventurier,

La jeune ingénue

Se libère, toute nue.

Passé la convoitise, la femme fleur

S’épanouira au bonheur,

Se flétrira avec le temps…

La jeunesse n’a qu’un temps.

Qu’un temps pour des printemps,

Des étés aux cœurs brûlants,

Des automnes monotones,

Des hivers sans anémones.

Mais pour la présente heure

Sur cette toile la femme demeure

Avec sa fleur en état de sainteté

Offerte, au doux parfum d’éternité.

5 Juillet 2023 Les poèmes de Chatnine

Jeannine Castel

Toile de Torrisi Anne Marie artiste peintre

 

La mante fleur

«Hello ! J’arrive pas trop tard pour la chouette parade ?»
Seul, un veilleur de nuit fait le guet sur l’estrade.
Ébloui par la beauté de cette apparition lumineuse,
Il reste silencieux un moment à contempler cette danseuse,
Ce papillon de nuit qui se dandine étrangement,
Hérisse ses épines, agite ses ailes de battements.
Les suricates à moitié réveillés sont à leur tour
Émerveillés par cette ballerine et ses beaux atours.
«Ne vous y fiez pas !» s’exclame JULIO, réveillé en sursaut.
«Voici une mante fleur gourmande, aux mortels assauts.»
«Vous vous êtes évadée d’un vivarium ?» questionne JULIA.
«Non JULIA, j’arrive de ma grande savane du Kenya.
De milliers de fleurs survolées, j’ai gardé leurs couleurs.»
«Je vois que vous êtes équipée de planches de surfeur ?»
«Ce gardien de nuit mais quel maladroit renifleur …»
Fière de ses ocelles vertes, la pseudocreobotra wahlbergi
Opine de sa tête triangulaire sur cette idée d’amphibologie.
Et voilà que la mante de ses longues pattes féériques
Répand sur JULIA une nuée de papillons bucoliques.
«Oh ! Me voici parée de couleurs.» «Trop belle, ma soeur !»
«Dis-moi que je ne rêve pas.. mais c’est qui cette mante fleur ?»
Songeuse, JULIA, éclate soudain d’un rire moqueur.
En effet, trois suricates criblés de bulles de peinture
Amusés, se réjouissent de leur nouvelle allure.
JULIO n’échappe pas à cette profusion de couleurs
D’une holi partie qui les met tous de bonne humeur.
Dans l’euphorie générale s’achève cette chouette Parade.
«JULIO, aidée de JULIA, fabrique un podium avec l’estrade
Tandis que les membres du jury délibèrent bruyamment
Pour désigner le Roi ou la Reine et deux cœurs battants.

  

3 Juillet 2023 Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Photos : Extraordinaire Nature Freepick Pixabay

 

 

 

 

 

Si… Bout l’eau !

Si le monde était aussi beau

Luiza, le temps d’une photo…

Le rêve n’aurait peut-être pas

Besoin d’un inconnu au-delà.

Tant de Si et de Pourquoi

Ont ridé les beaux minois

D’un monde toujours en quête

D’une origine tenue secrète

.

Un monde en quête de beau

Si vite, par lui, mis en lambeaux.

Le bien et le mal d’une Création

Ne se sont remis en question.

Si le monde était aussi beau

Luiza, le temps d’une photo !

Mais voici que mon ciboulot,

Pour rêver, a besoin du beau.

7 Juillet 2023 Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Photo Instagram luizamaica

Tel est pris qui croyait prendre

Reconnaître ses torts

Du plus faible au plus fort

Quand il est trop tard

Peut-on rattraper le retard ?

Misères des abandons

Laxisme ? Allons donc !

France terre d’accueil

Te voilà dans un cercueil.

Ce ne sont que des hommes,

Des femmes, des mômes,

Empêtrés dans leurs égos

En lutte avec leurs alter-égos.

La bête humaine n’est pas morte.

Elle s’importe et s’exporte.

Trop loin d’un ciel providentiel

Elle se nourrit de fiel.

De cette jeunesse de révoltés

On récolte ce que l’on a semé,

Le cul entre deux chaises

De ce vivre ensemble d’une hypothèse.

L’huile sur le feu répandue

Les guérilleros de la rue

Ont mis le drapeau en berne

D’une France devenue terne.

L’habit ne fait pas le moine.

La mort est notre sûr patrimoine.

Qui s’inquiète de sa vie éternelle

Parmi ces leitmotivs en ribambelles ?

Faï de ben à Bertrand

Te lo rendrà en cagant.

Un retour ingrat pour un salut

De simples gestes de bienvenue.

Tel est pris qui croyait prendre.

La France va se relever de ses cendres.

Il est grand temps de se réveiller,

D’agir et soutenir nos vraies forces alliées !

2 Juillet 2023 Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Affiche de Léonetto Cappellio