Enfin la pluie
Zébré de bruyants désespoirs
Fait pleuvoir sur la ville
Ses illusions fébriles.
Quelques éclaircies éphémères,
De cet ami soudain débonnaire,
Étonnent la terre prise de rage,
Assaillie par ses violents orages.
Après la sécheresse des jours précédents,
Son remords est-il si encombrant ?
Dominé par un climat en errance
Perdrait-t-il pied sous ses avances ?
Mais incriminer le ciel est si facile.
L’ennui mortel d’êtres tranquilles
Tire à hue et à dia les passants
D’un provocateur mors aux dents
D’une planète qui prend l’eau
Pourtant équipée de bons tuyaux.
Le calme est revenu ce soir
En dépit du ciel chargé de nuages noirs.
À l’idée qu’un mistral se prépare,
Va-t-il décider de larguer son tintamarre
Et dévoiler d’un bleu azuréen joyeux
L’enchantement serein et radieux
D’un avenir lavé de tous soupçons ?
Ah ce ciel d’un pastis sans glaçon !
Mais qui croira à de telles balivernes ?
Que le ciel se contente de remplir les citernes.
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