Qui est là ?
À tous ces petits gloutons
En attente d’une histoire
Pour que la nuit moins noire,
D’un rêve les transporte
Une fois refermée la porte.
Mon âme nue et dévoilée
Avec ivresse s’est envolée.
Elle attend muse nouvelle,
Une lumière, une étincelle,
Un retour de flamme défunt
Ranimé par chacune et chacun.
Assise sur son séant
Elle attend …
Mais qu’attend-elle
Figée sur l’argile, belle,
Sculptée, moulée, délaissée,
Une interdite fessée ?
Au risque de prendre froid
La laine de mes moutons, toutefois,
Viendra réchauffer les craintes
De cette Vénus en état d’astreinte.
Interrogative sur son ange gardien,
Inquiète des valeurs de son bien.
Pudeur quand tu nous tiens.
Nostalgique va et vient
D’un troupeau dispersé aux aurores
Dont l’envouement voudrait encore
Ne plus être qu’un poussiéreux décor
Accroché au mur, un ancien trésor.
Jusqu’au jour, où tout à coup
Pour un ultime rendez-vous,
Ce qui était resté sans vie
Ressuscite, mourant d’envies,
De retrouver la main agile
Unie avec elle dans l’argile.
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