Sous la nacre et le givre
En attente du renouveau,
La forêt grelotte,
Frissonne, tremblote.
Tout semble mort
Au printemps qui dort.
Dressés comme des lances,
Les arbres, sur la défense,
Combattent l’ardeur
De ce glacial visiteur.
Mis en veille par la paradormance,
Les arbres stoppent leur croissance.
Sous la nacre et le givre,
Dépouillés de leurs vivres ,
Les arbres en dormance
Sombrent dans une somnolence.
Bourgeons, troncs, racines, rameaux,
Contre le gel, endurcissent leurs vaisseaux
Endommagés par cette hivernale embolie.
La sève, endormie, retrouve son lit.
Chaque arbre et ses ressources naturelles
Attend patiemment la saison nouvelle.
22 Janvier 2023 Jeannine Castel