Archive pour octobre, 2022

Larmes de dunes

larmes
Secrètes comme l’âme
Il arrive que larmoient,
Pour apaiser leurs flammes,
Les dunes en émois.
Creusé par les tourments
Des bourrasques du vent
Le sable irrité par les tempêtes
Fait pleurer ses amourettes.
Ainsi parées de perles d’eau
Caravaniers et chameaux
Assoiffés, viennent s’abreuver
À ces minuscules lacs lovés.
Perles rares d’un chagrin
Jalousement gardé, ce butin
Disparaitra comme neige au soleil
Confus de leur refuser un ton vermeil.
Discrètes comme l’âme
En silence larmoient
Les dunes en ce drame
Noyé, de bon aloi.
21 Octobre 2021 – Jeannine Castel

Sossusvlei

sossusvlei
Dunes d’Octobre
Au décor sobre
Aux coulées de miel
Vues du ciel.
Dunes écartelées
Dunes dissimulées
D’ombres possédées
Aux noires idées.
Sable mouvant
Balayé par le vent.
Dunes insaisissables
Tourmentées, instables.
Libre, sans bagages,
Sur sa beauté sauvage
Sossusvlei voyage
De dunes en mirages.
Photo PicturesWan Laurent Wanner
Les dunes continuent de m’inspirer …
Si vous le souhaitez vous pouvez feuilleter mon album
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Publié dans:Littérature et Poésie |on 13 octobre, 2022 |Pas de commentaires »

Les Pénitents de Saint Malo

pénitents
Sortis de la grisaille, ensablés à la marée,
Digue de bois noueux, ils font face
À ses caprices que convoitent les furies.
Mais ce jour, Saint Malo nous sourit.
Piquets alignés, ils protègent des audaces
La jetée battue par les vents dissipés,
Armée décoiffée, orbites creuses, sans vie,
Ils donnent au site ces étranges cris.
Un garde en sa maison apostrophe
Ce défilé indiscipliné où paresse l’humidité
Tandis que le baigneur trace sur ce charme
La quintessence que ce troupeau désarme.
D’où viennent ces pieux limitrophes ?
Ancêtres moussus de tribus inconnues, alités
Sur le sable doré, ils penchent en mémoire
De ces débarquements lointains de gloire.
9 Octobre 1996 – Jeannine Castel

Sècheresse

crapaudsecheresse
Un crapaud solitaire, triste et noir
Est en pleine crise de désespoir !
Pas la moindre gouttelette d’eau
Dans le lit de son petit ruisseau.
Messire crapaud, victime d’une populaire croyance,
Sur ses vilaines contagieuses semences,
Ne peut camoufler ses verrues horribles.
La sècheresse favorise, accentue, cette terrible
Rumeur virulente qui court sur les ondes !
Mais pour l’heure, l’onde vagabonde !
En cette pénurie, humeurs et caprices
De la météo l’ont mis au supplice.
L’hibernation est son prochain rancard.
En attente de voir zigzaguer de nouveaux têtards,
Il ne lui reste plus qu’à creuser son trou.
Sa cuirasse crottée de boue
Lui tiendra chaud durant l’hiver.
Le printemps et les incitants reflets verts,
D’un dégel d’une eau vive aventureuse
Feront oublier, peut-être, la conviction venimeuse.
2 Octobre 2022 – Jeannine Castel

J’aime l’automne

futaie
J’aime l’automne
Ses teintes chaudes
Les bruits de maraude
D’écureuils qui cartonnent.
J’aime l’automne
Ses confus sous-bois,
Les biches aux abois
Sous l’orage qui tonne.
J’aime l’automne
Ses futaies de châtaigniers,
Les débandades de sangliers
De cette saison fanfaronne.
J’aime l’automne
Ses champignons délicieux
Cachés aux avides yeux
Sous l’humus qui frissonne.
J’aime l’automne
Pluvieux, venteux, neigeux,
Ses veillées au coin du feu
Chantant ce flamboyant automne.
1 Octobre 2022 - Jeannine Castel
Photo Pixabay

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 6 octobre, 2022 |Pas de commentaires »

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