Archive pour septembre, 2022

Foule sentimentale

foule
Foule sentimentale
D’une saison estivale
D’un été en déclin
Aux habits de lin.
Foule sentimentale
Vision pastorale
D’un tapis de mousse
Et quelques pousses.
Foule sentimentale
Hérissée de crotales
Émotifs bruiteurs
Au venin moteur.
Foule sentimentale
Visitée par Tantale
Au sein d’une chorale
D’un été en cavale.
28 Septembre 2022 – Jeannine Castel

Quel toupet !

toupet
Cherchant ma plume
Depuis des jours,
Ma précieuse plume
Des beaux jours,
Voilà qu’aujourd’hui
Ma plume apparaît.
Excitée par la pluie
Aussitôt disparaît.
Joue-t-elle à cache-cache
Où à colin-maillard ?
Ma plume me fâche
Ton jeu de hasard.
Cherchant ma plume
Depuis sa disparition,
Ma belle plume,
Éprise d’admiration,
S’était fait la malle
Pour un colin de Californie,
Un grassouillet mâle
Au dépressif nid.
Imprévisible, boudeuse,
Avec une huppe soyeuse
Ma plume capricieuse
Me revient amoureuse …
25 Septembre 2022 – Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie |on 26 septembre, 2022 |Pas de commentaires »

Visage automnal

automnal
Premier visage automnal
D’un cavalier sans cheval
Masqué d’un jeu de lumières
Aux douces senteurs forestières.
Il invite le promeneur
À découvrir la splendeur
D’une dernière rousseur
De son feuillage en pleurs.
Quelques touches de verdure,
Fraîcheur de l’aventure,
Luttent contre la sécheresse
D’un été qui dure et paresse.
De craquants bruits sonores
Animent les teintes multicolores.
Sous des semelles indiscrètes.
L’automne de sa saison s’apprête.
Premières lueurs en émoi
Pour ce solitaire sous-bois
Qui offre à pleine mains
Un bel automne en chemin.
11 Septembre 2022 – Jeannine Castel
Photo copyright Julien Meyrat PhotoArt

Niquedouille

niquedouille
Menuet
Gratin-gratouille
Lécheur de couilles
Baiseur de citrouilles
Bête à vadrouille
Aperçut une bouille
Qui lui dit : Ouille !
Gratin-gratouille émoustillé
Visionna t’y est …
Déclic en pointillé
Le feu fut grillé.
Jouissance houspillée
Gratin-persillé.
Gratin-gratte-cul satisfait,
Le temps d’un pet surfait
Poussé par toujours-plus-fée,
Plaisir du parfait,
Un jour de mort
Fut refait.
Ci-gît gratin-gratouille
Qui pour quelques grenouilles
Crapahuta dans la ratatouille
Où se blottit la rouille.
Ainsi naquit Niquedouille
L’as de la débrouille !
29 Mars 1991 – Jeannine Castel
Image Pinterest
Publié dans:Littérature et Poésie |on 20 septembre, 2022 |Pas de commentaires »

Pas à pas

pasàpas
À petits pas
Pas, pas, papa
Sa fille à son bras
Papa’pas
Triomphalement accompagnait
Pour un phallus soigné
Le pas du pas.
Sur le pas,
Pas, pas, futur papa,
Attendait la fiancée
Au pas …
Amoureux d’une nature exquise,
Au pas, au pas, marquise
Passe-pas de bises.
Du pas, tous pas,
Les invités admiraient,
Dans ce pas qui miroitait
La tendresse d’un si beau jour,
Du pas, de l’amour.
Le pas de la vie, aimable ce jour là,
Pas du pas à pas lia.
La cérémonie du oui,
Mit pas à l’alliance infinie.
Le voile soulevé, pas-danger,
Le baiser pied-à-terre fut échangé.
Reconnaissance d’un nouveau pas,
De un à deux
Doubla le pas.
Vive la mariée ! Je t’aime !
Jeu du Je, elle s’aime !
L’église en mère appâts
Jusqu’en fin de pas
D’un ailleurs, pas vivra.
À petits pas, pas, pas, papa
D’un pas de danse l’invita.
À petits pas,
Pas, pas, papa,
Mon délire à ton bras,
Mon cœur, cruelle réalité des mots,
De tant de pas a connu les maux
De cette marche nuptiale d’un univers inconnu
Pas à pas découvert et méconnu.
10 Janvier 1991 – Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie |on 20 septembre, 2022 |Pas de commentaires »

Des muses et du quotidien

quotidien
Que font mes muses quand,
Sans raison, elles lèvent le camp ?
Reposent-elles sur leurs lauriers ?
Boudent-elles plumiers et encriers ?
Ce ne sont pourtant pas les divers rodéos,
Ni l’absence de belles photos !
Ce que je ne dis pas sans elles,
De le dire me laissent-elles ?
Pour un cap toujours nouveau
Me quitteraient-elles pour le programme Apollo ?
Après la lune devenue une frontière,
Ces ambitieuses déjà sur Mars errent..
Squatter des terres inexploitées
Au-delà de la folie exploitée…
Face à face de la condition humaine,
Les muses me laissent à la traîne.
Des uns des autres vont et viennent les muses
Sous la pression de nuées de méduses…
Dont je suis abonnée au quotidien ou presque.
Je rends grâce à ces muses chevaleresques.
29 août 2022 – Jeannine Castel
Image Pinterest
Publié dans:Littérature et Poésie |on 18 septembre, 2022 |Pas de commentaires »

Caprices de muses

Muse
Comme un instantané cliché de l’âme
Tout feu, tout flamme, s’enflamme,
Tourne, tourbillonne en mon être
Une farandole endiablée de lettres.
Bavardes, dissipées pies envahisseuses,
D’une colle trouble et poisseuse,
Assoiffées comme des buveuses d’eau
Les lettres m’envahissent de leur libido.
Tapageuses, enjoleuses, imprévues,
Fanfaronnes, d’une envolée bienvenue
Bousculent sur le champ mon programme
De leurs fiévreux états d’âme.
D’un immédiat empressé aussitôt disparaissent
Vers d’autres esprits, d’autres ivresses,
Ces lettres de mots assemblés d’un ailleurs,
Bouée jetée à la mer sans baigneur.
Muses capricieuses, ensorceleuses, divines,
De départs et arrivées qu’elles combinent
En l’attente d’échos, de nouvelles,
Qui me parviennent sous forme de consonnes et voyelles.
Leurs pics de chaleur insoupçonnables
De leurs humeurs, mon âme charitable,
Sans pousser grammaire dans les orties,
Sait que tout s’achemine vers la sortie.
Nul besoin d’image, les mots se suffisent,
C’est là la magie de la pochette surprise
Où le temps me transporte loin des clichés
De fausses lettres venues s’afficher.
Leur mise sur orbite de leurs lettres diffusées,
Capricieuses muses de ma routine abusée,
M’amènent d’autres planètes des aventuriers
Qui cherchent pieds pour leurs étriers.
22 août 2022 – Jeannine Castel
Image Pinterest
Publié dans:Littérature et Poésie |on 17 septembre, 2022 |Pas de commentaires »

La bande à Julio

bande
« PISTROUILLE arrête de me coller ! »
« C’est ça, dis que je suis un boulet ! »
« Boulet ou pas, tu prends toute la place ! »
« Toi et FIASKO ne manquez pas d’audace. »
« MOUSSE, on t’a pas sonné que je sache,
Ta réflexion me hérisse les moustaches. »
« Ouais c’est qui la reléguée sur la pente ?
Quelle galanterie ! Quelle compagnie décevante. »
« C’est pas ma faute si la nounou a fait faux bond …
« Pfff … Si t’étais pas aussi dondon … »
« Faut dire que cette tour de contrôle est étroite … »
« Chut ! FIASKO tu vas nous attirer les baboites ! »
« PISTROUILLE, tu crois pas si bien dire !
À coup sûr cette éclaireuse présage le pire … »
« Mais non ! Vous parlez à tort et à travers !
C’est d’un bain que rêve cette mâchoire de fer »
« Hihihi … Si elle rouillait ce serait drôle ! »
« Ben moi je quitterais bien cette coupole … »
« JULIO, tu es fou ! Déjà que nous l’avons échappé belle,
Mieux vaut rester sur cette motte providentielle.
Tiens, j’aperçois mère qui revient bredouille… »
« Silence ! Un peu de respect, bande de nouilles !
On dirait que grand-mère est harassée ..
Vivement que je grandisse pour aller chasser. »
Et chacun dans sa bulle, sur cette fourmilière,
Se voit gonflé à bloc, l’âme guerrière,
Traîner, ramener une proie pour nourrir ses mioches
Tel un chevalier sans peur et sans reproche.
bande1 bande2
22 août 2022 – Jeannine Castel
Photos Fans de Tembo by Jackson Jean Marc Roux

Des images et des mots

motsimag
Des images sur des mots voyageurs,
Des mots qui nous laissent songeurs.
Des images dévoilées sans pudeur
Par des mots capables de laideur.
Des mots inspirés par des images
Venues d’un hasard, sans bagages,
Pour des mots, cachés sous les ombrages,
Souffreteux, en mal d’images.
Des images, sans images de mots,
Créées, inventées par des mots
Dans les méandres d’un imaginaire
Muet, mue d’un inconnu mystère.
Des mots d’un unique langage
Pris au dépourvu d’une image
Pleine de mots, sans partage,
Pour unir leurs deux langages.
Mots et images en accord
D’un passionné corps-à-corps,
De romances, de prose, de rimes,
Jaillis des abîmes ou des cimes.
22 août 2022 – Jeannine Castel
Photo copyright de Julien Meyrat PhotoArt

Le mantis offensé

mante
Avachi sur la tête de ce chat léopard,
Un mantis n’en croit pas ses yeux …
Comment une macrophotographie, d’un fard,
Peut-elle à ce point dévoiler aux curieux
Les dessous intimes de cette déiphobe ?
Son choix pour un noeud papillon de dentelle
À son cou de girafon se dérobe.
Tél un prince troyen sur sa citadelle,
Il attend la reine des Amazones
Qui a dévoré pendant la nuit de noces
Le futur héritier de la couronne.
Cette chipie ne mérite aucune négoce.
Tambour battant par Achille et Agamemnon,
Ce redoutable tigre de l’herbe s’est vu offensé.
Ni pleurs, ni regrets de cette démon
Ne l’empêcheront d’envoyer au diable ses pensées
Cisaillées par ses lames d’acier aiguisées.
Sans retenue, cannibale à son tour,
Repu par sa haine vengeresse, dégrisé,
Il guette sa prochaine parade d’amour.
19 août 2022 – Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie |on 12 septembre, 2022 |Pas de commentaires »
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