Archive pour août, 2022

Comme si

commesi
Un gouvernail, une voile,
À la proue de son navire
Sous un ciel sans étoiles,
De bâbord à tribord vire
Ce guêpier nain caractériel.
Libre comme l’air, il s’évade
De cet enfer pestilentiel
Calciné de funestes jérémiades.
Tel un bolide aéronautique,
De vols planés, de pirouettes,
Il fuit ce monde diabolique,
Affronte seul les tempêtes,
L’intempestive sècheresse
Des champs en détresse.
Sur sa fragile forteresse
Il se protège de l’ivresse
De dangereux et vils alliés,
Fautifs ou victimes des feux meurtriers,
Pieds et mains liés comme si
D’un vol ils échappaient à ce monde sans merci.
13 août 2022 – Jeannine Castel

Coincer la bulle

bulle
Coincer la bulle
Chaque virgule
D’une brève pause
Se propose.
La virgule lestée,
La bulle éclatée,
Le point-virgule
Prolonge la virgule.
Le point-virgule,
Sans la bulle,
Ne peut la coincer
Du point cadenassé.
Entrent les guillemets.
Le point désarmé,
De conciliabules,
Émet des bulles.
Le point d’exclamation,
Ravi par cette émission,
Coince la bulle
Sur papier bulle.
Les deux points en action
De points de suspension,
Sans l’absence du tiret,
Prolongent la virée.
Mais de cette parenthèse
Ne sont point à l’aise
Les crochets en perdition
Du point d’interrogation.
Finalement c’est l’astérisque
Et ses bulles Historiques
Qui rappelle à la question
Comment buller en ponctuation.
11 août 2022 – Jeannine Castel
Photo vecxeezy
Publié dans:Littérature et Poésie |on 27 août, 2022 |Pas de commentaires »

Le baiser

lebaiser
Quand vient la nuit
Florine se pare,
Oublie ses ennuis,
Impatiente, se presse
De rejoindre au square
Flirt aux douces caresses.
Très épris de sa belle,
D’un tendre baiser
Il enlace la demoiselle
Sous le ciel en témoin,
Le coeur apaisé
Lui demande sa main.
Prémices de l’amour,
Troubles de l’âme,
Ce jour de la St Amour
Aux senteurs de violettes
S’embrasent leurs flammes
D’une passion secrète.
Dévoilés par le jour,
Les deux tourtereaux,
Rayonnant d’amour,
Affichent leur passion,
Fleurissent allegro
Cette idyllique fiction.
2 août 2022 – Jeannine Castel
Photo : Luc Durocher

Pauline a trente ans

30ans
Sourire au petit oiseau,
Le temps d’une pose.
À l’abri des roseaux
Un ouistiti s’interpose.
Pauline a soufflé les bougies
Sur les trente années
De fragiles liens rougis
Par l’amour de ses aînés.
Sourire à la lumière
En cette nouvelle dizaine,
Les cigales pour chaumière
D’une romance à l’américaine.
Pauline a trente ans
Entourée d’affections.
S’épanouit au fil des ans
Cette âme de la Création.
5 août 2022 – Jeannine Castel
Publié dans:Littérature et Poésie |on 16 août, 2022 |Pas de commentaires »

La vie en bleu

viebleue
La vie en bleu,
Flammes de l’âme,
D’un bas-bleu
Désignait la femme.
Salon littéraire
D’amies chéries,
Bas-bleus spectaculaires
D’un masculin appauvri.
Femmes savantes
De Molière à Montagu
Précieuses ou pédantes
Aux jardins contigus.
Romanesque fleur bleue
D’un moderne écrivain
Autrefois bas-bleu
D’une vie en bleu.
2 août 2022 – Jeannine Castel
Photo copyright : Julien Meyrat PhotoArt

La vie en rose

vierose
La vie en rose
Bouton de rose
Fleur épanouie
Vie évanouie.
La vie en rose
À l’eau de rose
De belles choses
L’amour dispose.
La vie en rose
Idyllique osmose
Si j’ose, si j’ose,
Y faire une pause.
La vie en rose
Troublante cause
Because, because,
La fleur se métamorphose.
La vie en rose
Gaie ou morose
De rose se nécrose
Et m’indispose.
30 juillet 2022 – Jeannine Castel
Photo : Luc Durocher

Coup de blues

coup
Privé de devoirs de vacances
À cause de vos indifférences,
Me voilà triste de constater
Que personne ne s’est hâté
De répondre aux questions sur mon histoire.
Moi qui croyais être une star notoire.
Depuis j’ai le blues, le moral en vadrouille.
Je suis largué par QUEEN et PISTROUILLE
Expédiés tous deux en classe verte.
En plus c’est moi qui suis d’alerte !
Je dois ouvrir l’oeil par cette chaleur assommante.
Pour une fois les mouches sont de compagnie réconfortante.
Pas un seul copain à l’horizon à part un serval
Caché dans les herbes, à l’abri de ce vent matinal.
Vivement que s’éveillent DOUCE et maman.
Pas facile de se cultiver avec de tels manquements …
5 juillet 2022 – Jeannine Castel
Photo : PicturesWan. Laurent Wanner

L’ imprévisible vie

vie

Imprévisible vie
De factures et devis,
D’embuscades, d’issues,
De promesses déçues.

Imprévisible chagrin
Caché dans un écrin.
Inespérés bonheurs
Rescapés du malheur.

Imprévisible chemin de vie
Depuis le parvis
D’un château en Espagne
Et ses mâts de Cocagne.

Imprévisible chemin de vie
Aux folles envies
D’amours et de pardons,
D’inouïs abandons.

Imprévisible école de la vie
De vis-à-vis
De copains et copines,
De contes et contines.

Imprévisible chemin de vie
Aux rimes inassouvies.

CHONGO

chongo
À malin, malin et demi.
CHONGO sur son vert tatami,
D’humeur joviale semble sourire,
Armé de ses crocs de valeureux Sire.
Il tient, expose dans sa blanche barbichette
Son règne sans tambour ni trompette.
Deux pattes énormes d’un sceau authentique
Sont ses sceptres d’empreintes historiques.
D’un clin d’œil il défie l’existence,
Sphinx vivant confiant ou en transes.
L’illustre et puissant CHONGO
À tire larigot rend dingo
Son fan-club de femelles en pamoison
Sur lequelles il pavoise et redore son blason.
Ce brigand malicieux badine, complote,
Se fait un plaisir d’amadouer les chochottes.
CHONGO ce costaud roublard des prairies,
Le temps d’un cliché nous sourit.
24 juillet 2022 – Jeannine Castel
Photo : Bri Lions

Une vie en quelques chansons

une vie bibi
Ainsi font, font, font les petites marionnettes
Devant mon berceau ce chant en goguette,
Avant de grandir, de devenir un être,
Me résumait ce qu’est naître et disparaître.
Ma mère, sans doute pour conjurer le sort,
D’un discret paquet de sel, ignoré des sponsors,
Avait salé ma couche de l’addition punitive
D’un paradis qu’elle avait entrevu, orpheline.
Et d’un dodo l’enfant do dont je ne me souviens,
Dégustant entre les étages de nos biens
Du baba, du gâteau au chocolat, ces douceurs
Bercées par la présence bouclée de ma soeur.
Heureusement St Pierre et sa clef au portillon,
Après avoir passé pompon les macarons,
À l’arrivée inquiétante de la mère Michel,
Jugeait son chat responsable de la disparition du paquet de sel.
Ce nom familier de Michel d’un lien en discorde
Ajouté à la Salade, en sautant à la corde
M’expédiait du roquefort au gruyère
Sur la tombe buissonnière d’une aïeule Cadière.
Désaltérée par l’eau de la Clairefontaine sans doute,
Ce cahier d’écolière au cours de ma route
De la feuille d’automne emportée par le vent
M’a sauvée d’une jambe de bois de son paravent.
Paravent qui m’attendait au pied de la dune du Pilat,
Au clair de la lune, cahin caha, deci delà,
Où vous m’attendiez depuis ma naissance
Pour une Courtepaille de bonheurs et souffrances.
Une vie en quelques chansons du microsillon au crayon
Où j’ai dansé sur leurs flots et tourbillons,
Les pieds sur terre, la tête dans les nuages,
Sur la portée musicale d’ancestraux babiages.
20 juillet 2022 – Jeannine Castel
Photo rescapée des souvenirs.

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