Quand l’étang s’endort
À la nuit tombée, l’étang s’endort.
Démaquillé, sont effacés ses reflets d’ors.
La lune, dissimulée par les feuillages,
D’une faible clarté illumine le paysage.
Quelques cris de noctambules oiseaux
Dévoilent leur présence parmi les roseaux.
L’étang, loin de tout cela, d’un son musical
Retrouve, en songe, le bruit, parfois brutal,
De ses eaux vives emportées par le courant.
De cascades en chutes elles vont délirant
Offrir de discrètes piscines aux visiteurs
Loin d’imaginer cet étang rêveur.
Bouillonnante, jaillissant de toutes parts,
Seule la beauté règnera sur le cauchemar.
Les eaux miroitent la verdure éclatante
Des rives chaleureuses sous la chaleur ardente.
Après ces extases d’un paradis épargné
Du péché originel et de ses saignées,
D’un rêve évanoui à l’aube nouvelle
Les eaux assagies emporteront avec elles
Cette halte divine d’un coin de la Terre.
À travers bois, les eaux devenues étrangères,
Resteront jusqu’au petit jour indifférent
Qu’un magique exil de cet étrange étang.
25 Avril 2022 – Jeannine Castel
Vous pouvez laisser une réponse.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.