CAP’TAINE
«Ça alors ! J’en crois pas mes yeux ! CAP’TAINE !
Il était en guerre depuis … un paquet de semaines !
Parti combattre les « Bavoirs rouges », leurs adversaires
Venus par surprise nous chasser de nos ancestrales terres.
J’avais bien vu, caché dans les touffes d’hélichrysums dorés
Un « Bavoir rouge » qui semblait les espionner … mais apeuré
Je me suis vite faufilé dans mon terrier sans chercher
À comprendre ce qu’il était venu par là dénicher.
J’ai assez de tracas, sans cesse sur le qui vive, à surveiller
Les loups qui viennent me déloger jusque sur mon oreiller.
Sans parler des bombes ailées qui planent en silence
En se jouant de l’ombre, mon unique et dernière chance.
Vêtu de son caban en fourrure, tel un vieux loup de mer démontée,
Il médite, fait le bilan de cette bataille sans pitié ni bonté.
Tel Napoléon après Austerlitz il contemple son nouveau domaine
Fier de ses troupes courageuses épuisées mais aujourd’hui sereines.
Une fois encore ils ont bravé ce traitre assaut, ravi des jeunes femelles
Pour atténuer les risques de consanguinité grâce à des têtes nouvelles.
Les harems rajeunis de cris joyeux respirent à pleins poumons, harpentent
Leur territoire aggrandi qu’ils découvrent sur de prometteusess sentes.
Hélas, trois bébés ont perdu leur mère faite prisonnière par l’ennemi.
Braves et bonnes mères prévoyantes qui ont pris soin en catimini
D’abandonner douloureusement leur enfant pour leur laisser une chance
D’être adopté avec amour par des femelles stériles en souffrances.»
Content malgré le danger permanent et quelques galeries démolies
GÉRATO s’octroie une sieste sur la descente d’un de ses lits …
7 Septembre 2021 – Jeannine Castel
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