TEMBO retrouve les couleurs de la nature avec admiration.
Il s’apprête à prendre un bain, un de ses plaisirs favoris,
Sous le regard protecteur de NINERA et des anges de la prairie
Tandis que de sa hauteur une girafe suspicieuse le surveille
Intriguée par un buffle qui a des yeux dans les oreilles.
TEMBO trouve amusant de voir sa trompe sur le reflet de l’eau
Mimant les mêmes mouvements qu’il fait au-dessus de l’eau.
Un cours d’eau paisible réservé pour lui tout seul après le drame.
Il a peur d’être empoisonné par cette eau trop calme.
Il s’agenouille comme s’il voulait d’une prière rendre hommage
A sa mère morte, abandonnée au bord du lointain rivage.
Une grande tristesse l’envahit, il s’affale sous la douleur
Et se laisse glisser, prêt à mourir, malgré la faible profondeur
De cette eau meurtrière ancrée à jamais dans sa mémoire.
Incapable encore de surmonter ses angoisses d’être d’orphelin,
NINERA essaie de le sortir du pétrin de ce boueux bain.
BIO est appelé en renfort, tous deux sont enlisés dans la boue,
L’un voulant mourir, l’autre le secourir, à quatre pattes la nounou
Use de toutes ses forces pour ramener ces deux naufragés.
Les voici tous trois soulagés, sur pieds, hors de danger.
Choqué par cette baignade, ruisselant de chagrin,
L’absence de sa mère est trop dure pour lui ce matin.
La mémoire de l’eau et ses monstres humanoÏdes
De son histoire dans des tourbillons translucides
Vont embarquer TEMBO vers des contes nautiques
Entre le rêve et la réalité vers des îles poétiques
Pour affronter les monstres d’une humanité d’androÏdes
Destinés à périr dans des eaux infestées de celluloïd.