Deux polissons
« Cet Horace à trop philosopher du destin
En bon épicurien sur sa quête du plaisir
Me voit sur le présent douter de l’avenir.
Parti non pas pour cueillir les roses de Ronsard
Mais pour aller boire à l’étang des gros lards …
C’est ainsi que je le nomme à cause des crocodiles
Qui se font un plaisir, sans proposer un deal,
De faire semblant de se bronzer les écailles,
La gueule entrouverte, l’oeil qui mitraille,
Et d’un revers de queue vous envoie une torgnole,
Vous dévore tout cru sans passer par la casserole !
Pour se divertir parfois ils se transforment en paddle.
On ne fait pas ici ses courses chez Lidl !
On ne verra roder sur la berge aucun trouillard.
Le froussard préfèrera un point d’eau plus peinard.
Les gros rhinos sont plus visibles et prévisibles
Seule leur plongée les rend invisibles .
Il suffit de ne pas les déranger dans leur bain moussant,
De trouver un coin sans plage, traquenard pour inconscient … »
Pendant que JULIO se désaltère, du côté de sa cabane,
CHANCE et son frère attendent comme soeur Anne
Le retour de JULIO et sa réaction quand il va découvrir
Ce qu’il reste de son abri. « Il avait qu’à pas partir !
Ça lui apprendra de me traiter de plume d’oie … »
« Il aurait dû tourner sa langue sept fois …
Mais tout de même … tu as perdu un fils de roi … »
« C’était un taudis ! Y avait pas la place pour nous trois !
Puisqu’il veut faire bande à part, c’est une bonne leçon.
En attendant qu’il revienne rapprochons nous des buissons … »
30 Mai 2021 – Jeannine Castel
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