La lumière dans la peau

mar peau

Exigent, pour « La lumière dans la peau »
Ce pic mar ne se contente pas d’arbrisseaux.
Il lui faut d’imposantes branches couronnées,
À l’écorce grossière, aux troncs désordonnés.
Bigarré, lié aux feuillus de son entourage
Il rayonne des lumières du paysage.
Il a du noir une confuse calotte de l’épeiche
Striée dans sa longueur d’une écarlate brèche.
Il a sur sa tête quelques touches de blancheur
Éparpillées sur son corps de serial killer.
Il a du rouge vermillon cette digne calotte
Qui affole tous les becs de bavardes glottes.
Contrairement à sa discrétion de solitaire
Sa lumière est dans ses vocalises printanières.
En sympatrie avec l’épeiche, ce pic forestier,
Il accorde à leurs bruyants éveils, une amitié,
Une place à la Une en toutes saisons,
Les fins d’hivers ont pour lui plus d’oraisons.
Ses nuptiales cérémonies aux plumes colorées
Diffusent, illuminent les sombres forêts.
Tantôt dans les strate, tantôt sur la base,
De son avide bec il fait table rase
Se soucie peu de l’épeiche, son interlocuteur,
Au vol capricieux sur les étages inférieurs.
À l’annonce d’un César proposé
Il est arrivé comme une fusée
Interrompant le scénario
De sa pièce de théâtre : « La lumière dans la peau ».

 

11 Mai 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : KLIBI Sabri Photographies  » Artiste Photographe Compositeur «  sur Facebook

 

 

 

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