Archive pour mai, 2021

à Marie … M

M

Merci, Marie, ma Mère,
Matrice miraculée
Madone miraculeuse
Modèle miséricordieuse
Malgré ma misérable mission,
Monarchie majestueuse,
Mue mon muet murmure.
Muse mystique
Mystérieuse myrte missionnaire
Myriade musicienne.
Madame mendie magnificence majeure.
Marie Messie
Matines moniales
Métamorphoses.

 

31 Mai 1993 – Jeannine Castel

 Les poèmes de Chatnine
Toile de Anne-Marie Torrisi  Torrisi Anne Marie artiste peintre sur Facebook

Le Pont Sylvestre

pont

Sur un nid de mousse
NOISETTE, jolie frimousse,
Un matin de Pâques
Ou de la Saint Jacques,
Se régale de graines
D’un cône de la pinède
Après un rapide brushing
Dans la forêt de Zetting.

Son nid multi-usage,
Sur ce pont sans péage,
Lui sert aussi de coussin
Sur ce pont en pin
Dont la résine visqueuse
Attacherait cette fugueuse
À ce pin sylvestre
D’un pont pédestre.

En attente du réveillon,
Elle jeûne de pignons
Sur ce pont de pin
D’un Sylvestre marin
De la forêt enchantée
Où NOISETTE, en beauté,
Voudrait bien danser
Avec ce beau fiancé.

Ni fiancé, ni danse,
NOISETTE fait bombance
Pour la Saint Sylvestre
Sur ce Pont Sylvestre.
Accompagnée de l’orchestre
De cette forêt alpestre,
Avec sa plume sur l’échine
NOISETTE se contente d’une racine …

 

12 Mai 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : KLIBI Sabri Photographies  » Artiste Photographe Compositeur «  sur Facebook

Rien que du bleu

heronbleu

Un héron bleu américain,
Bleu comme un ciel divin,
Découvre dans le bleu de tes yeux
Du bleu d’océans fougueux.

Sous la voute de ses ailes,
Dans le bleu de tes prunelles,
Vers des îles nouvelles
Il nous emmène dans sa nacelle.

Rêve bleu bercé par l’onde
Loin des bleus du monde.
Du bleu d’un amour naissant
Il nous promet le Tout-Puissant.

12 Mai2021- Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : John E. Mariott ildlife abd Nature Photography sur Facbook

 

FALBALAS

falbalas

De-ci, de-là,
Par ici ? Par là ?
De son télescope
Cette misanthrope
Sonde l’horizon
Sans aucune garnison.

Indécise, sur ce carrefour,
Vêtue de ses beaux atours,
À la croisée des chemins
Elle hésite, met un frein
À ses pattes croisées.
Oserais-je ? Si j’osais ?

Impatientes, ses plumes
Dissipent la brume
Des yeux de cette chochotte
À la voie polyglotte,
Au panneau indicateur 
Fuyant le bruit du moteur.

De-ci, de-là,
Par ici ou par là ?
La belle Falbalas,
La voici, la voilà,
Oh là là
Est bien dans l’embarras.

12 Mai 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Peter Chebon sur facebook

 

 

Chez grand-maman

dodu

«Non ce n’est pas ma photo pour une publicité
Ni un fantasme de maternité !
Tout simplement une pause après un gueuleton.
Cela vous amuse de voir mon gros bidon ?
Chaque fois que je vais chez grand-maman
Je dois digérer durant un long moment !
« Mange mon JULIO, il faut prendre des forces »
Qu’elle me dit en me frottant le torse.
Chez elle ce sont toujours des menus de gala.
Aujourd’hui c’était un jeune impala.
À chacune de mes visites, même imprévue,
C’est jamais deux fois le même menu !
Alors comme j’ai toujours de petites fringales,
Elle est satisfaite que lorsque repu, je cale !
Une bonne sieste ensuite s’impose sur le dos
Mon ventre lourd pèse des quintaux !
C’est qu’il faut que je garde une petite faim
Pour le quatre heures de son petit lapin,
Son petit chou, son trésor, son petit chéri,
Comme si j’étais son regretté mari !
Par prudence, quelquefois chez elle le soir
D’un sommeil de plomb comme un loir,
Je passe la nuit oubliant ses ronflements
Que l’on imaginerait appartenir à tout un régiment !
J’ai toujours un petit pincement au cœur
Quand je la vois chasser avec des consœurs.
Toujours peur de ne plus la voir apparaître
Traînant une proie pour son petit être.
Voyez les amis ce que peut cacher une bedaine.
Nos caddies se remplissement du sang de nos veines.
Parfois je fais semblant de faire le mort …
Je rêve en regardant le ballet des croque-morts
Planer, suspicieux vautours volant en rond …
Pour les effrayer je chante une de mes chansons :

Ma bedaine pleine
J’me traîne, j’me traîne
Une faim m’entraîne
Me traîne, me traîne,
Vers des bedaines
En haleine, en haleine.
Mamie, ma reine
Que j’aime, souveraine.
Ma bedaine pleine, 
J’me traîne, j’me traîne …»

 11 Mai 2021 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Crédit photo Johan J.réserve privée Botha/Kings Camp

 

 

La lumière dans la peau

mar peau

Exigent, pour « La lumière dans la peau »
Ce pic mar ne se contente pas d’arbrisseaux.
Il lui faut d’imposantes branches couronnées,
À l’écorce grossière, aux troncs désordonnés.
Bigarré, lié aux feuillus de son entourage
Il rayonne des lumières du paysage.
Il a du noir une confuse calotte de l’épeiche
Striée dans sa longueur d’une écarlate brèche.
Il a sur sa tête quelques touches de blancheur
Éparpillées sur son corps de serial killer.
Il a du rouge vermillon cette digne calotte
Qui affole tous les becs de bavardes glottes.
Contrairement à sa discrétion de solitaire
Sa lumière est dans ses vocalises printanières.
En sympatrie avec l’épeiche, ce pic forestier,
Il accorde à leurs bruyants éveils, une amitié,
Une place à la Une en toutes saisons,
Les fins d’hivers ont pour lui plus d’oraisons.
Ses nuptiales cérémonies aux plumes colorées
Diffusent, illuminent les sombres forêts.
Tantôt dans les strate, tantôt sur la base,
De son avide bec il fait table rase
Se soucie peu de l’épeiche, son interlocuteur,
Au vol capricieux sur les étages inférieurs.
À l’annonce d’un César proposé
Il est arrivé comme une fusée
Interrompant le scénario
De sa pièce de théâtre : « La lumière dans la peau ».

 

11 Mai 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : KLIBI Sabri Photographies  » Artiste Photographe Compositeur «  sur Facebook

 

 

 

Le joueur

joueur

Les passions sont toutes bonnes de leur nature
et nous n’avons rien à éviter que leur mauvais usages
ou leurs excès … Descartes.

Connecté à un électron
Juteux, pressé comme un citron
Il a vidé sa tirelire
En forme de petit navire.
Il a joué son ceinturon
Sur un dix de carreau bidon.

 À l’oreille, un accroche-cœur
Plume ce roi des flambeurs
Dont les lèvres en pincettes,
Avides, craquent la recette.
Le tapis vert des casinos
Hypnotise cet as du carreau.

Son visage à livre ouvert
Cache des atouts mis au vert.
À son oeil cocardé, un trèfle
Lorgne un gain sans nèfles.
Il a tout misé sur son roi de cœur
Sa moustache en a frisé de frayeur.

Taillée comme un diamant
Son envie le voudrait voyant,
Maître d’un carroussel,
Champion du monde universel
Qui abattrait toutes les cartes
N’en déplaise à Descartes.

 

10 Mai 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Toile de Anne-Marie Torrisi  Torrisi Anne Marie artiste peintre sur Facebook

 

 

 

 

Publié dans:Art, Littérature et Poésie |on 24 mai, 2021 |Pas de commentaires »

CÂLINE

caline

«Après avoir pédalé dans la choucroute
À cause de la délirante passion de CHOUCHOUTE,
J’ai rencontré au cours d’un pique-nique CÂLINE,
D’un brun sucré mais pègue comme une praline !
Nous regardions tous deux dans la même direction.
Elle, affectueuse, moi plus distant de par ma position.
Nous avions partagé quelques propos de convenance,
Jalonné des projets, des désirs, des rêves d’enfance.
Orpheline, elle cherchait un gentleman protecteur.
Suspicieux, j’écoutais si quelque mensonge révélateur
Démasquerait ses tendres et inavouées explications.
Quelles étaient ses secrètes ambitions ?
Histoire de tester ses espoirs matrimoniaux,
Je lui annonçais que je n’étais pas JULIO …
Les câlineries ça va bien un temps, mais avoir une assistée …
Comment allais-je pouvoir y surseoir sans hésiter ? 
Étais-je déjà ce coupe-chou assis sur le fil du rasoir ?
Ce cœur d’artichaut réfractaire à des noces précoces
Satisfait des quatre roues de son carrosse ?» …

«À quoi rêves-tu JULIO ? Tu as l’air absent …
Pourquoi ne profites-tu pas de ce que nous offre le présent ?
Demain arrivera bien trop vite avec le lot de ses mystères.
Alors pourquoi t’infliger à l’avance petites misères ?»

Ce sont les paroles de CÂLINE qui me reviennent
De cette petite idylle ancienne …

«Tous deux dans la prairie verdoyante
Auprès de CÂLINE, ma jeune aimante,
Serrés l’un contre l’autre, amoureux,
Nous vécurent de forts moments heureux.
Sur les traces du parcours de nos vies,
D’inoubliables et douces câlineries
Hantent encore mes rêveries …
CÂLINE si douce, si belle, tendre chérie …

Mais bon … pourquoi me torturer l’esprit ? …
J’ai l’âge d’aller en garderie …

9 Mai 2021 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos : Lise Perreault sur Facebook

 

CHOUCHOUTE

flirt

«JULIO, tu veux bien m’amener voir ta cabane ?
Nous serions plus en sécurité que sur cette savane.»
«CHOUCHOUTE, arrête de me passer la brosse !
Il est un peu tôt pour célébrer nos noces.»
«Mais JULIO qui te parle d’épousailles à la fin ?
Tout un plat pour quelques petits câlins enfantins !
Tu oublies que tu n’es pas le seul sur mon terrain.
J’ai d’autres œillades à ma suite … et plus câlins !»
«C’est à se demander alors pourquoi tu me colles ?
Où sont-ils, chère idole, tous tes pots-de-colle ?
N’est-ce pas ma célébrité qui t’intéresserait par hasard ?
Je te vois venir … qui dit cabane, dit plumard !»
«Quoi, ta célébrité ! Où sont passé tous tes fans ?
Je ne vois autour de nous que des troupeaux d’éléphants !»
«Normal, bécasse … c’est à cause des confinements …
Sous peu, ils vont rappliquer de tous les continents.»
«Rien que ça ! T’aurais pas pris la grosse tête ?.»
«Et toi ne lorgnerais-tu pas mes coucougnettes ?»
«Fais moi rire … on dirait deux noisettes ! …»
«Ouais … c’est ça … espèce de courgette …
 Tu me provoques pour avoir ma couchette !»
«Pff ! Tu te prends pour le roi de Prusse … aussi radin !
Tu n’es bon qu’à charmer avec ton baratin.
La CHOUCHOUTE, elle en a rien à cirer de ta pergola !
Tu aurais bien été un misérable dans les romans de Zola.»
Sur ce CHOUCHOUTE planta JULIO sur ces propos fâcheux
Et notre JULIO, vexé, devint passagèrement grincheux …

8 Mai 2021 – Jeannine Castel

 Les poèmes de Chatnine
Photo : Patrick Jolidon sur Facebook

 

 

Little heart

little heart

À l’horizon, aucun flirt
Pour l’adorable LITTLE HEART !
Juste des broussailles emmêlées,
Desséchées, par le soleil brûlées.
La saison des amours se termine.
Nombreux orphelins et orphelines
Chassés par leur mère, esseulés,
Fragiles, comme agneaux de lait,
Affrontent les rigueurs de leur existence
Dans les feuillus de leur naissance.

C’est le cas de cet adorable chevreuil
Forcé d’accepter ce matriarcal deuil.
Après quelques derniers piaulements craintifs
Il tente, s’enhardit d’aboiements chétifs
Prêt à détaler au plus petit écho similaire
D’une meute de chiens au langage vocifère
Ou du tir d’un fusil d’un menaçant chasseur.
Encore enveloppé de tendresse, LITTLE HEART,
De ses jeunes bois, recherche une amitié
Auprès des arbres, ses compagnons forestiers.

Déjà bien musclé, sur ses pattes fines, hautes,
Prêt à s’enfuir au moindre bruit de bottes,
De ses bonds gracieux, allègre, il franchit
Les obstacles, guidé par son instinct de survie.
Équipé d’intuition à son arrivée dans la vie sauvage,
Il devra, de l’ennemi, en tirer avantages.
Bientôt l’automne et la saison des champignons
Lui amèneront une troupe de petits compagnons
Mais pour l’heure, il cherche un point d’eau
Parmi les ronces et les différents végétaux.

 

5 Mai 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : KLIBI Sabri Photographies  » Artiste Photographe Compositeur «  sur Facebook

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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