Noces écossaises
Le tendre baiser échangé tant attendu, aussitôt
Dans la cour se levèrent, ruèrent les chevaux.
Les colombes sortirent la tête de dessous leurs ailes,
Regardèrent ça et là sur cette aube nouvelle
Si les mouches sur les murs étaient bourdonnantes,
Si la marmite sur le feu de l’âtre à l’odeur alléchante
Titillait les narines de tout ce monde en éveil
Tandis qu’un paysan d’une taloche sur un écureuil
L’envoyait voir ailleurs dérober des noisettes
Tout en serrant son sac de la dernière cueillette.
La servante grassouillette finit de plumer la poule
Dont les plumes légères, aux mouvements de houle,
Au va et vient des pas affairés du rougeaud cuisinier,
Allaient faire alliance dans la pâte à beignets.
C’est dans une grande effervescence de noces à préparer
Que le Roi et la Reine très vite déçus, désemparés,
Virent leur AURORE, sitôt le yes prononcé à son aimé,
Partir au grand galop avec son époux vers ce qui désormais,
Après ces rapides noces à l’écossaise, allait être
Une vie heureuse animée de beaux enfants à naître
Jusqu’à leurs derniers jours dans ces hautes tours
D’un château où règne encore leur belle idylle d’amour.
AURORE partie, le Roi et la reine déprimèrent.
Ses rayons de soleil qui adoucissaient leurs caractères
Les réchauffa de quelques visites, de correspondances,
Des potins de la Cour de leur Royaume en souffrances.
Tous peinés de ces noces à l’écossaise autour d’un baiser
Qui leur avait volé, après cent ans, les avait lésé
De la joie de vivre de leur belle et chère AURORE
Dont aux veillées on parle, raconte, encore et encore
De cette Belle elle au bois dormant, dont le bois, à son tour,
Dormit, dormit… en attente de son retour.
12 Février 2021 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine sur Facebook
Image Pinterest
Vous pouvez laisser une réponse.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.