Archive pour janvier, 2021

Si les fées m’étaient contées

Aurore

La Princesse Aurore fut sponsorisée à son baptème
Par une ribambelle de femmes-sages et fées-marraines.
Les trois premières, trio inséparable, prénommées
Flora, Paquerette et Pimprenelle sont ainsi nommées
Par Aurore éblouie par l’agitation de leurs baguettes
Qui lui donnent le vire vire dans ses mirettes.
FLORA, la première fée, est détestée par les rats.
Sans cesse elle pourchasse, extermine, noie ces scélérats.
Ne rodent-ils pas la nuit pour grimper, squatter le berceau
De la Princesse qui hurle au bruit de leurs assauts.
Patronne des trois bonnes fées, protectrice et bienveillante
C’est elle qui décide car ses idées sont débordantes.
Ses ailes de papillon sont incrustées de perles fines.
De la tête aux pieds elle baigne dans une lumière divine.
Elle a fait don d’une beauté unique au monde
À cette enfant qui ne plait pas à tout le monde.
PAQUERETTE, la deuxième fée, n’en fait qu’à sa tête.
Elle adore cueillir et effleurer les pâquerettes.
Quand par bonheur les fleurs gardent leurs corolles
Elle s’empresse de faire fondre leurs sucs fins en casserole
Pour que pistil et étamines alimentent leurs pétales
Qui la traitent en douce de vandale.
Avec son petit côté timide, elle est la plus jeune des trois.
Légère comme une libellule elle a des gestes maladroits.
Elle a fait don à Aurore d’une voix très douce
Qu’elle écoute, rêveuse, allongée sur la mousse.
PIMPRENELLE, la troisième fée, la préférée de la princesse
Chaque soir vient la border de tendres caresses.
De bonne nuit en bonne nuit Aurore n’oubliera jamais
Ses dodos enchantés grâce à la fée Pimprenelle si aimée.
Obstinée, ce qu’elle a dans la tête, la lune à ses pieds,
Elle déjoue sans hésiter les torts des casse-pieds
En particulier ceux de Maléfique et ses sortilèges
Qu’elle ne peut annuler même par temps de neige.
Comme toutes les fées elle peut changer de taille,
D’apparence, de couleurs, voler, animer la pagaille,
Créer des objets de toutes sortes, les détruire aussitôt
En vraie acrobate appréciée des chapiteaux.
Ces trois fées bienveillantes, toujours sur le qui vive,
Fidèles au Roi et à la Reine, à leurs attentes excessives,
Furent d’un grand secours dans la vie de la Princesse
En combattant tous les pièges de la Maléfique fée ogresse.

25 Janvier 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine    Images : Pinterest

flora3 paquerette pimprenelle

 

Salva me

pandémie

La pluie froide du ciel assombrit
Le jour déjà lui même aigri,
Encombré d’un tas de débris
Habitat de sauvages mistigris.

Les sourires masqués par la contagion
N’ont que les yeux pour se sourire.
La Covid mute de région en région
D’un confort qui nous promet le pire.

Voici venir le temps des pandémies,
Des virus, ces nouveaux ennemis
Donnant gratis du fil à retordre
Sous les masques prêts à mordre.

Cette cascadeuse sans frontières
Met à sac les sèches bourses plates.
Créatrice à sa façon hospitalière
De confiner même des automates.

Voici venir le temps des pandémies,
Des cafards et des dépressions,
Si nous devons cent ans être endormis
Autant l’avoir pour amie ?

 

23 Janvier 2021 – Jeannine Castel 

Les poèmes de Chatnine
Image BBC

 

Publié dans:Littérature et Poésie |on 29 janvier, 2021 |Pas de commentaires »

La fée des lilas

lilas

Au bout de cent ans la belle au bois dormant
Se réveilla l’esprit en grand tourment.
Aucun Prince d’un baiser à son souvenir
L’avait empêchée tout ce temps de dormir.
«Que fais-je ici à moitié nue…  en tutu ?
Qui a osé porter atteinte à ma vertu ?
Le Roi Pentamerone ? Le Prince Désiré ? Lequel
A abusé de moi en douce ? Quel Prince de Pantagruel ?
Que m’est-il arrivé depuis mes seize ans ?»
Surgit des broussailles un mouton très élégant.
Panurge n’aurait pas trouvé mieux que cet intriguant
Illuminé d’étoiles, vêtu comme une ballerine
Chargé de raconter, de requinquer de quelques vitamines
La mémoire d’Aurore complètement paumée
Dans une histoire où elle dormit à poings fermés.
Il était une fois … la Mère d’Oie se sentant dépassée
Fit appeler le supposé Panurge pour remonter le passé
De cette Belle au bois dormant délaissée :
«En présence de sept fées, des cadeaux à la nouvelle-née,
Chacune t’offrit un don pour accompagner tes années.
Ta huitième fée, Carabosse, malvenue à ton baptème
Se vengea par une de ses tartes à la crème.
Elle ne pardonna pas l’excuse qui lui fut argumentée
Pour n’avoir, à ton baptème, été point, par oubli, invitée.
Au milieu de ces joies festives, Carabosse en centaure
Arriva, te diagnostiqua, pour tes seize ans, belle Aurore,
Une mort accidentelle due à l’écharde d’un rouet, c’est sûr,
Car tu devais être sans doute hémophile à coup sûr.
Cette piqure au doigt mortelle te viderait de ton sang.
Fées, Roi, Reine, invités tous se firent du mauvais sang.
Par bonheur la fée des lilas, ma messagère en titre,
Arrivée en retard pour la bonne suite des chapitres
Se pointa comme une fleur à plein pot dans l’horreur.
Soutenue par son maquilleur elle démasqua le pot-aux-roses.
«Aurore se piquera mais survivra pour un conte à l’eau de rose.»
Cette Fée des lilas t’avait donné le don de la danse.
C’est pour cela qu’après cent ans, d’une dernière révérence
Tu t’es réveillée accoutrée ainsi d’un reste de falbala.
«Mais alors le Prince, le baiser … ça n’existe pas ?»
Comme il était apparu, Panurge sollicité par Petipa
S’en alla rejoindre la troupe du Marquis de Carabas.

Je doute de l’authenticité racontée par Panurge
Réputé, reconnu pour être un excellent dramaturge.
Car au final d’un ballet, Aurore se piqua le doigt à une épine
Au bouquet de roses offert par Carabosse déguisée en ballerine.
Le Prince Désiré, d’un burn-out, partit élever des chèvres.
Il s’embarqua avec la fée des lilas, pris d’une forte fièvre.
Noureev n’étant plus de ce monde pour éclaircir ma lanterne,
Plus je creuse, plus je me documente, plus j’ai des cernes.
Je comprends que la Mère d’Oie se soit déchargée, maline,
De cette séquence de la vie d’Aurore, Princesse ballerine.
Au final a-t-elle été violée comme on ose le prétendre ?
Le Roi Pentamerone a-t-il eu le Prince Désiré pour gendre 
Parti à la guerre et sans remords a-t-il abandonné
La princesse découverte au cours d’une randonnée ?
Plus j’avance plus le mystère s’agrandit …

24 Janvier 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Gil Strec sur Facebook – Pinterest

panurge viol ballet

 

 

 

La mère D’Oie

conteuse

Jamais conteuse de renommée sur la place
N’eut autant d’imagination vive, cocasse,
Que la Mère D’Oie gavée de tant de sornettes,
De légendes, d’inventions, de fables, de chansonnettes,
Que l’on venait écouter, assis sur sa sellette.
Gens passent et des pas murent bouche close
D’ouir sans se lasser jusqu’à l’overdose,
Jusqu’à faire éclater une avide grenouille
Si un bœuf n’eut de sa graisse en tambouille,
Au lieu d’aller boire l’eau de la fontaine,
Fit éclater ce bactracien plein d’envies
Mais qui laisse à croire qu’une survie
Fut accordée à cette amphibie globuleuse
Qui saute à qui mieux mieux d’allure joyeuse.
C’est ainsi que sous l’influence des muses
Selon le jour, la lune, le son des cornemuses,
Ses humeurs saisonnières, ses hôtes de passage,
Mère D’Oie diversifie les contes, les images,
Lasse de conter toujours la même chose par routine
De la Belle au bois dormant à Pinocchio à ces gamines,
Gamins accros d’histoires jusqu’à s’endormir assis
Sur les genoux de cette mère D’Oie de contes farcie …
Après Thalie cette ancêtre de la Belle au bois dormant,
C’est de cette belle princesse condamnée à dormir cent ans
Que la mère D’Oie bravant tous les tabous versatiles
Va violer, dévoiler à tous ces babas infantiles
La vraie histoire pour ne l’avoir pas vécue, ni vue,
Risquant de choquer tous les esprits de diverses revues.
Qui du Roi ou du Prince a violé la dormeuse ?
Aucune plainte ni procès de cette histoire tapageuse
N’ont engagé une procédure auprès des auteurs
Laissant planer un doute pour le conteur.
Au bois, la belle au bois dormant d’après mon enquête 
S’est réveillée ainsi ce soir pour cette veillée guillerette …

viol

23 Janvier 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Gil Strec sur Facebook 

Thalie ou la belle au bois dormant

Thalie

À l’origine, il y a bien de cela plus de trois cents ans,
Vivait dans les bois rocheux de Perceforest-en-Recueil,
Le Roi Pentamerone, Seigneur au royaume imposant.
Ce Roi possédait selon les frères Grimm à son seuil,
Un certain talent raconté en cachette par la Mère d’Oie.
Un jour ce puissant Seigneur convoqua ses savants,
Inquiet de l’avenir de sa fille, une jolie poupée toutefois
Prénommée Thalie, bercée par le doux souffle du vent.
À la formule prononcée Un, deux, trois lune et soleil
Apparut au-dessus de sa tête une écharde de lin
Meurtrière, menaçante, prédisant un éternel sommeil,
Ce qui mit le Roi en état de siège en redoutant le tocsin.
Cette enfant florissante, aux gazouillis enjoués,
Parrainée par une muse, mère des Corybantes
Conçus par Apollon, joue avec un petit clairon enroué,
Couronnée de lierre pour sa voix d’actrice en attente.
En renfort des Alexandrins d’un certain Hérodote
Furent chargés de mener enquête en vue d’un antidote.
Fait troublant déjà à la naissance,Thalie, pour l’anecdote,
Est confondue avec une nymphe sicilienne dont la dot
Est enfouie sous terre, par peur de la jalouse Héra
Trompée par Zeus près des eaux de la Symèthe où s’écoule
Cette ressemblance mythologique qui depuis erra.
Dans cette confusion de l’œuf ou de la poule
Naquit la Belle au bois dormant, ancienne Thalie.
Mais pour l’heure, à l’annonce de la prophétie
Le Roi, soucieux n’a qu’une idée en tête :
Protéger sa fille de toutes ces vilaines sornettes.

Perceforest3 symèthe Thalie2

22 Janvier 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Gil Strec sur Facebook 

Tableau de jean Marc nattier (1739)
Musée des Beaux Arts de San Francisco

 

 

 

 

Surprise !

blneige1

Ce pourrait être Blanche neige
Ou la célèbre Reine des neiges
Surveillant les septs nains
Par cet ensoleillé matin.

Leur chaumière serait le ciel
Blottie dans l’arc-en-ciel
À l’abri de tous les nuages
Et leurs vilains orages.

De ses ailes déployées avec grâce,
Elle vivrait du temps qui passe
Loin de tous ces passants cocaces,
Sorciers et sorcières voraces.

Les arbres, ses compagnons amicaux,
Seuls autorisés, assisteraient à ses bécots
Dans une forêt céleste aux échos complices
De ses amours sans aucun artifices.

La mine serait un bout de crayon
Un jour à Toulon l’autre à Avignon,
La gomme et non la pomme croquant
Pour évincer la Belle au bois dormant.

Dans sa cage de verre, endormie,
Blanche neige pressée par ses amies
Lui vole un instant la vedette
À la grande surprise du poète.

Allons sans tambours ni trompettes
Voir si la mignonne s’apprête
À revisiter ce conte tant de fois
Lu à Yoann, Prince des bois.

 

18 Janvier 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Christian Chevalier photographe Facebook

 

 

Une matinale journée des câlins (fin)

chauspied

«Je t’aimerai jusqu’à la fin du monde …»
 Cendrillon fredonne cet air et sans perdre une seconde,
Chaussure de verre au pied brillant de mille éclats
Comme ceux qui explosent en se jetant dans les bras
De son Prince qu’elle retrouve enfin si beau, si tendre.
Cendrillon voit son autre soulier et sans chercher à comprendre
Laisse le Prince, agenouillé, fort ému, sous le regard de fée Clochette,
Mettre à son pied nu l’autre chaussure de verre en fête.
« Pour vivre heureux, vivons cachés »
Après ces péripéties, tous les petits bonheurs gachés,
Le Prince charmant et Cendrillon rayonnants de bonheur
Décident de larguer les béquilles de leurs malheurs
Sur une valse de Coutume, un compositeur du coin.
Ils tourbillonnent heureux, yeutés du moindre recoin.
Interrompus pour la photo de famille imposée par les générations,
Ils découpent ensuite le gâteau sous d’explosives ovations,
Trinquent à leur amour les yeux embués d’émotions
Ce qui fait verser quelques larmes aux sensibles oisillons.
Mais en cette ambiance de rabat-joies, de fées, de sorcières,
Écoutant la voix des anciens, bonne conseillère,
Ils prennent la poudre d’escampette, obligés de stationner
Pour lancer le bouquet de la mariée à une future dulcinée.
C’est Javotte qui le réceptionne juste le temps de l’entrevoir
Car Anastasie aussitôt le lui arrache, folle de désespoir.
Amusés les jeunes novis se disent que leurs présences
Ne manqueront pas à leur bienséance. 
Ils offrent un carrosse reçu en plus pour leurs noces 
En cadeau de mariage pour la première qui célèbrera ses noces.
Métamorphosé, le Prince en plus des béquilles s’est délesté
De ses épaulettes dorées contre ce costume d’un blanc en sainteté.
Il attend impatient de retrouver près de l’embarcadère.
Sa Cendrillon qui fait de touchants adieux à la troupe animalière.
Chacun des animaux, un pincement au cœur la regarde partir
Pressée de rejoindre son Prince ainsi va la vie et l’avenir.
C’est une croisière sous-marine pour répondre à l’invitation
De la Petite Sirène qui leur offre avec toute son affection
Leur voyage de noces dans ses troublants fonds sous-marins
Où ils s’étourdiront, oublieront tous leurs anciens chagrins.
Cendrillon se laisse glisser dans les eaux du lac aux fées
Suivie du Prince emportant avec lui ce conte de fées.
Peut-être quelques baleines ébruiteront des nouvelles
De ce couple légendaire, imaginaire, aux vies immortelles.

FIN

Cendrillon37 bye

 

21 Janvier 2021 Journée des câlins -Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Le Prince : Hauser – Cendrillon : Julien Meyrat sur Facebook
Image Pinterest -

 

 

Une matinale journée des câlins (1)

garde

Ce fut une longue nuit pour Pataud, chien fidèle
Chargé de monter la garde contre toute éventuelle
Mauvaise intention, intrusion, vol avec préméditation
De cette nouvelle robe étincelante de Cendrillon.
N’ayant pas confiance en Lucifer, il ne put s’assoupir,
Fermer les yeux en gage d’amour et de gros soupirs.
Aux douze coups de minuit entendus jusque dans la forêt de Sherwood,
On vit passer un coussin volant en provenance d’Hollywood …
Cadeau de Disney-planet de leur collection privée de pantoufles
Dont celle-ci par sa splendeur coupa le moindre petit souffle
À tout intrus osant d’un vilain tour la faire disparaître.
Accompagnée de la fée Clochette le coussin entra par la fenêtre
Entrouverte de la chambre du Prince en train de dormir profondément
Après ces jours si encombrés d’incessants chamboulements.
Tintements et clignotants illuminèrent la chambre princière.
D’un sursaut le Prince réveillé par cette étrange pétaudière
Répliqua «Qui ose s’introduire ici de façon peu cavalière ?»
Mais quand il vit en s’approchant la chaussure, son cœur
Ne suivit plus aucune mesure à ce prétendant bonheur.
«Vite, assez de temps perdu, je vais aller chausser moi-même
Le divin pied mignon de ma Princesse suite aux stratagèmes
Provoqués par tout cet entourage de rabat-joies du plaisir
Qui ne méritent pas un seul regard, juste bons à y moisir.
Les douze coups de minuit sonnèrent pour la deuxième fois,
Réveillèrent tous les hôtes du château pris de joies et d’effrois
D’envisager quelques autres catastrophes supplémentaires
En cette journée des câlins bénie, bannie par les adultères.
Cendrillon plongée dans ses songes, la rose à son bras tatouée
Se réveille sous les caresses de petits bisous, sur son bras, enjoués.
Voici que la rose libère son soulier qui vient à son pied
Le chausser en véritable pot-de-colle, indestructible allié.
Sous la haute surveillance de son amie la fée Clochette,
 Chaussée de la pantoufle, Cendrillon, vers la passion s’apprête …

 chausprince coucou mod

7887421 Janvier 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine  Photo Gil Strec sur Facebook
Modèle Nadègena Mod
Images Pinterest

 

 

La robe de mariée

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Aux douze coups de midi, la veille des noces,
Arriva dans l’allée du château un splendide carrosse
Envoyé par la Reine des neiges, grande amie de Cendrillon,
Liée par une lignée de contes aux riches imaginations.
Javotte et Anastasie, revenues pour la pause du repas,
Attirées par le bruit d’une visite qu’elles n’attendaient pas,
Sont scotchées aux carreaux, le souffle coupé par la rage,
Face à cet irréel attelage guidé par un beau page
Enrubanné de bleu et de blanc tel un maharadjah hindou
Dont on aimerait bien attirer ses yeux doux.
Le carrosse tiré par un cheval blanc, fier de son entrée,
Ne manque pas d’attirer les foudres des deux cintrées
Furieuses, hors d’elles, rapportant la nouvelle à leur mère.
«Le carrose est déjà là ! Il faut agir ! Mère, mère que faire ?»
Lamentations, supplications les mènent dans l’atelier
Où se trouve la robe si amoureusement confectionnée
Par des petits doigts agiles aux cœurs fidèles et alliés.
Toutes trois armées de ciseaux mettent la robe en lambeaux.
Ni vues ni connues, leur vengeance sournoise à leur suite
Elles prirent la fuite sans remords avant que ne s’ébruite
Ce larcin que des veilleurs de nuit découvrirent. «Quel carnage !»
Ils se sentent fautifs de ce tragique et fâcheux lynchage.
«En cet état qui croirait que c’était une belle robe de mariage ?»
Loin d’eux, dans le cirage, aux cuisines c’est l’effervescence !
Batteries de casseroles, vaisselle, et cuissots sont en transes.
Ratatouille mit un point d’honneur en venir en aide à son amie
Contrariée par tous les obstacles d’obstinées ennemies.
Explosion de gâteaux télescopiques à vous combler d’envies.
Un château assiégé, fortifié de menus à la carte aux prix de survies.
Consternées, trois couturières désolées devant tout ce gâchis
Soupçonnent la marâtre et ses deux filles à chichis.
Cendrillon, alertée par les bruits de couloirs se précipite,
Vient se renseigner sur ces rumeurs qui prennent la fuite
Pour ne pas voir leur chère Cendrillon fondre en pleurs
Quand elle va découvrir l’horreur de ses perverses sœurs.
Mais des Oh ! Oh ! d’une incontestable admiration
Retentissent contrairement à leurs suppositions.
Timidement tout ce petit monde vient de tous les étages,
Guinchent comme ils peuvent pour en voir davantage
Et crurent à ce moment que les miracles existent
Sans baguette magique à l’appui et ses pouvoirs hors pistes.
Une robe de la collection « Lac aux fées » miroitait
En ce présent offert par les étoiles de la voie lactée.
Tous réjouis, consolés, dans un profond silence, ils contemplèrent
Cet heureux dénouement sans le secours de Malbrouh s’en va-t-en guerre.

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20 Janvier 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Images Pinterest

Préparatifs des noces

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Bibbidi, bobbidi, boo ! L’écho, avec fracas, à ces mots
Effondre tout un pan de mur du cachot.
Apparaît dans un nuage de poussière les épaulettes dorées
Du Prince charmant cherchant des yeux son adorée.
Gus et ses amis attirés par ce bruit en louchèrent :
«C’est le Prince ! C’est le Prince ! Fini la galère !»
Ils partent aussitôt donner l’alerte, former un Conseil
Afin d’organiser les noces sans trop donner l’éveil
Par peur des deux chipies occupées à chercher la rose
Qui les attend dans les eaux de la Sinistrose.
Bien que la fée marraine n’a pas récupéré sa baguette
Tout porte à croire que la magie en têtes est en fête.
Les noces sont prévues jeudi, journée des câlins.
Tous les amis œuvrent à leur réussite avec entrain.
Le chat Lucifer nettoie de fond en comble le palais,
Regarde d’un mauvais œil ce paresseux balai
Qui ne veut rien savoir, fait la sourde oreille
À un plus fainéant que lui dont il tirerait bien les oreilles.
Trois stylistes arrivent avec aiguilles et fils en renfort 
Pour confectionner avec l’aide des oiseaux, un trésor
De robe digne de la beauté et de la grâce de cette ex-bonne
Ébahie par la splendeur de la bague et de la couronne
Offertes par le roi venu pour la cérémonie officielle
Avec le Grand duc, tous deux charmés par la demoiselle.
Lady Tremaine chargée des invitations, caricaturale,
A beaucoup de mal pour contenir sa rage et tout détruire
Ces préparatifs «Nous serons avec ce mariage plus proches, Sire.
Vous m’en voyez ravie et serais honorée, à votre prochain bal,
D’y conduire mes charmantes filles pour fêter carnaval.»

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19 Janvier 2021 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Images Pinterest – Gil Strec sur Facebook

 

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