
Que sont devenus JULIO le lionceau, RISETTE,
Et tous ces animaux de mes petites historiettes ?
Ils ont animé ma page blanche, parfois ingrate,
Assaillie par des hôtes offrant leurs pénates.
Ils ont attiré par leurs sympathiques attraits
D’incalculables lecteurs épris de leurs traits
Sur d’adorables photos, complices de leurs succès,
Comblés d’une inspiration venue avec accès.
Ils sont toujours là, attendant un rebond,
Trahis par les rimes de poèmes vagabonds
En dépit d’une attirance moins calorique
D’un probable engouement pour leurs répliques.
À défaut de pages blanches, votre conteur,
Sollicitée sans cesse, libre de droits d’auteur,
Se soumet à la fantaisie au capricieux talent
De publier à sa guise les envolées du cerf-volant.
Celui-là même de la Dune du Pilat qui s’éleva
Pour retomber, brisé, par le souffle d’un trépas
Fait de conquêtes et de défaites connectées
Commémorées par de fervents poètes impactés.
Tout comme JULIO, RISETTE et la compagnie
J’ai comblé, amusé, attristé, fait rêver, démunie,
Au quotidien, comme bon me semble,
Ce qui nous sépare, nous réunit en cet « ensemble ».
Désolée, mot si usité qu’il en perd son sens,
D’avoir déçu vos attentes par mes fantasques sens.
Il en va ainsi des goûts et des couleurs …
Mon vieux cœur vous remercie, à vous les honneurs.
Quand l’image disparaît, le son s’amplifie
La voix d’une radio, quand les carottes sont cuites,
À l’imagination de persévérants amicaux salsifis
Donne du corps aux âmes dans leurs guérites.
17 Novembre 2020 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Gil Strec sur Facebook