L’odonate

odonate

Entre l’aube et l’heure d’or
L’odonate rêve encor
À ce jour fabuleux, vaporeux trésor,
Où se dessine sa proche mort.

De l’heure d’or à l’aube, scintille
De mille feux sa vie de jeune fille
Aux ailes si délicates, si fines,
Aux reflets irisés d’une opaline.

De l’aube au petit matin, l’odonate
A défait délicatement ses nattes
Nouées d’un ruban ciselé d’argent
Sa jolie tête de son corps émergeant.

La voilà prête à chasser les gueux,
Les proies de ses yeux volumineux,
Sur les eaux douces, saumatres et rebelles,
D’un étang où s’abreuvent les demoiselles.

Au petit matin après l’aube évaporée,
Elle sèche ses ailes dans un silence adoré
Puis s’envole pour la parade de futures naïades,
De mues et de saisons, de folles promenades.

En attendant, la libellule
Armée de ses puissants mandibules,
Sur les feuillets de mon livre s’est posée …
De ses ailes l’a refermé en l’éclaboussant de rosée.

odonate

20 Juillet 2017 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Luc Durocher: photographe de la biodiversité sur Facebook

                                               

                  

 

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