Le juge Bubo (7)

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Après quelques jours d’enquête, les deux fous
À la devise « Y en a pour un, y en a pour deux »,
Convoquèrent MIRETTE, une ancienne amie de OOHU
Rencontrée au cours de nombreuses chasses au Dahu.
Leur interrogatoire allait être juteux grâce à sa spontanéité
«Voilà … Votre amie OOHU, suite à de nombreuses maternités …»
«Quoi ? OOHU a pondu des œufs au fond d’un nid ? Chouette !»
S’exclama MIRETTE après un tour complet de sa tête.
«Je croyais qu’elle était stérile selon ses dires …
Mais je ne comprends pas ma présence à vrai dire …
Si ce n’est pour m’accuser d’un vol d’œufs de Pâques une fois
Pour l’aider à guérir de son syndrome de son nid vide à la noix.»
Les deux fous face à ces aveux sans pousser l’inquisition
Durent trouver un bon droit de réponse à cette confusion.
Disant qu’il s’agissait probablement d’une erreur sans importance
Du fait de la stérilité de dame OOHU surement en souffrances.
Devant la curiosité de MIRETTE ne pipèrent mot, déjà en huis clos.
MIRETTE déboussolée, sceptique, quitta ces deux drôles
Bizarrement costumés avec leurs paires de grolles.
Sans perdre la minute, ils firent un rapport corporel
À TIRAMISU perché, rêvassant sous le bleu du ciel.
Abasourdi, décoiffé par les déclarations du témoin MIRETTE
Il félicita les deux fous pour la rapidité de leur enquête.
À présent il lui fallait trouver un avocat rapidement …
Il pensa à BADAUD, beau, jeune, brillant, doué, lettré,
Excellent juriste, imaginatif, discipliné administré.
Et satisfait il se laissa déborder par ses émotions narcissiques
Déclamant des vers de Pellisson … un mentor poétique … :
«Tel voit-on un nouveau venu
Qui dans la Foire retenu,
Par l’éclat de mille merveilles,
Devient tout yeux et tout oreilles,
Et sans vendre et sans acheter,
Ne fait que voir et qu’écouter :
Tantôt la peinture l’arrête,
Tantôt il contemple sa tête
Dans la glace d’un grand miroir,
Tantôt son œil se plait à voir
Ou la fragile verrerie
Ou l’éclatante argenterie,
Les dames jouant sur le banc
Lui découvrent un bras plus blanc
Que l’ivoire qu’elles empoignent,
Ici ceux qui perdent rougnonnent,
Là les filous font un bon tour,
Cependant il ne fait plus jour
Et ce BADAUD qui tout contemple
Loge peut-être auprès de leur temple ! …»

Et frissonnant de plaisir TIRAMISU ouvrit ses ailes
Pour aller conter fleurette de ses ritournelles …

ébouriffé BADAUD

5 Août 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Lise Perreault Jacques Montanari 
Francoise Cabanel Isasca

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