Pour quelques gouttes de pluie
Légère fraîcheur ce matin, enfin !…
La pluie annoncée par des pèlerins
A dû s’arrêter en chemin, ses orages
Ont préfèré, sans doute, d’autres alpages.
Voici le mois d’Août sur son départ
Emportant, avec lui, ses caloriques dards
Chargés de sueurs et de confinement
Sous des masques du règne de l’encombrement.
Au cas où le froid m’envahirait,
Mes chats aussi colants que l’ivraie,
Chaufferettes fidèles aux griffes de feu
Tiennent au chaud mon corps vieux.
RUBIS le patriarche, mauvais œil, bon pied,
Partage ave FULL MOON un peu d’amitié.
Les chats eux aussi ont leur préférence
La gueule, mine de rien a redondance.
Une rentrée scolaire masquée comme l’avenir
Amputé de libertés et de menus plaisirs.
La pandémie et ses maléfiques pouvoirs
Pousse au roman noir le pauvre petit espoir.
Derrière les écrans postillonnent les génies
Alors que ce virus agit, contamine en catimini.
Ce diablotin incontrôlable vacciné à l’humain
L’entourloupe, joue avec lui au plus malin.
Les beignets de sardines m’attendent …
La vieillesse est un confinement pour amendes.
Déjà isolée au quotidien, en pleine forme,
C’est mon prix à payer du hors norme.
La pluie va-t-elle tomber comme annoncée
Par dame météo sur les écrans défoncés,
Capturés, captivés par un virus qui met en haleine
Des tas d’esprits sous d’influents hallucinogènes ?
29 Août 2020 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photo : Jeannine Castel