Archive pour juillet, 2020

Côté buvette

buvette

À l’heure de l’apéro
Entassés méli-mélo
Se rafraîchissent des trunkistes
Sous les regards de safaristes.

Serrés en rang d’oignons,
Formant rempart aux nions,
De cette eau savoureuse
Ils se délectent, l’humeur joyeuse.

Alignés au comptoir
Ils pompent dans ce réservoir
Sans le moindre bavoir,
D’un bloc font isoloir.

Feront-Ils trempette massivement
Dans la baignoire du moment ?

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8 Juillet 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook

 

 

 

 

 

L’art de recevoir …

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«Grrrr …fini la tranquillité !
J’ai beau avoir le sens de l’hospitalité
Mais trois d’un coup dans le clan …
Encore une qui a craqué pour un galant !
De nouveaux copains … me dit-on …
Tu parles d’un coup de poker pour saute-moutons !
MOUSSE est allée les accueillir, toute heureuse.
Si elle espère que la tétée sera plus avantageuse ! …
Moi je garde mes distances, c’est préférable.
J’ai pas envie de les voir piétiner ma table.
M’imposer des nourrissons dévergondés, envahissants,
Qui furètent partout, dissipés, désobéissants …
Qu’il me faudra surveiller pendant les emplettes …
C’est ça … sinon c’est la dent creuse et la diète.
J’observe la patience de cette grande fourmi,
Planqué contre DOUCE, profondément endormie.
Cela fait le troisième va et vient pour ramener
Ces petits monstres vadrouilleurs à peine nés.
Ils mériteraient quelques coups de patte en correction.
Sans papa-lion, ils profitent de la situation.
« C’est pas gentil JULIO de raisonner ainsi. »
Qui me parle ? Y-aurait-il un Cricket par ici ?
Y a pas assez d’intrigants, de visiteurs indésirables ?
Dois-je m’encombrer d’un zèbre à l’âme charitable ?
Vu sa corpulence, difficile de le cacher … bigre …
À y réfléchir… c’est mieux un zèbre qu’un tigre !
Et voilà ! Bingo ! Pas assez de ces trois marmots …
« JULIO, je suis là pour digérer tes maux … »
Comment l’apercevoir parmi ce grouillant troupeau ?
Jiminy n’existe pas ! … qui en veut à ma peau ?»
Et plus observateur que jamais, feignant l’indifférence,
JULIO cherche à percer le mystère de ces confidences …

 

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2 Juillet 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Farid Radjouh sur Facebook

 

 

 

POMPON et moi

rêve

Offrir du rêve …
Quelle prouesse !
À ce monde qui crève
D’une joyeuse tristesse.

Passez pompons … 
Sur Internet
Les macarons
Sont garnis de recettes.

Comme des buveuses d’eau,
Grises mines de museaux,
Le rêve se paie banco.
L’ambition explose les réseaux.

Offrir du rêve …
À des renégats
Qui pour un bout de nougat
Vous lâche pour du rêve.

Être légende d’un mythe,
N’étant pas fille de Minée, 
Ce rêve toujours en fuite
Ne m’a laissé que des minets.

Jusqu’à posséder mon site
Pour des rêveries sans suite
Où j’ai décroché le pompon
En jouant à cache-tampon.

Offrir du rêve …
Quelle ivresse !
Mes faiblesses
Ma forteresse.

POMPON et moi
Foulons le rêve
De nos émois.
Divines sèves !

 

1 Juillet 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photos : Patrick Kientz Tembo by Jackson Kilambo sur Facebook

Avec ou sans vous

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Avec ou sans vous
L’un contre l’autre
Blottie contre un autre
L’un pour l’autre
Amoureux fous.

Une arène au grand complet
Pour vous et nul autre
L’une avec l’autre
Pour vous et rien d’autre
Qu’un bonheur entre vous.

Mouvement perpétuel
D’une romance toute autre
L’autre avec l’autre
Dans un duel
Pour cet autre …

Avec ou sans vous …

23 Juillet 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : 2CELLOS  HAUSER  Hauser príncipe do Cello

https://youtu.be/jNziABZJhj0

 

Loin des terres africaines

guêpier

C’est un guêpier ébouriffé
Étrangement attifé.
D’un œil rouge incendiaire
Il reluque un adversaire.

Un guêpier-squatteur
Fonce à toute vapeur
Sur cet hirsute locataire
Irrité de colère.

Des bords de Loire aussitôt,
Alerté par Geppetto,
Une patrouille décolle
Aidée par le dieu Éole.

Un guêpier de chasse,
Tel un vautour coriace,
Pourchasse le voleur
De ce joli petit cœur.

Pour fêter la victoire
Un meeting hallucinatoire
Fait frissonner d’émotions
Notre échevelé oisillon.

Épaté par les acrobaties
Sur sa branche assis,
Curieux comme une chouette
Tourne, tourne sa tête …

Si bien qu’elle lui vire,
L’œil rouge est en délire.
Des loopings le mitraillent,
Agacé, il s’embroussaille.

Loin des Terres africaines
Il a diverti sans peine
À vol d’oiseau tout ahuri
Un monde épars, ébahi.

voleur2 vautourguep voleur

 

5 Juin 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Jacques Montanari sur Facebook

 

 

 

 

 

 

 

Destinée

Destinée

On reconfine !
Pour des trombines
Top-malines,
Fans d’indiscipline.

Cacahuètes et pralines
Dorées à l’adrénaline.
La dette fulmine,
C’est la famine !

Une fin d’année
D’inconscients damnés
Maîtres du Monde
Aux joies moribondes.

On fait comme si
Plus aucun souci
Allait avec l’été
Tuer ce Covid entêté.

Les cigales ont beau chanter
À ces idiots enchantés,
Épris de fourmillements
Les risques d’un confinement.

La vie, le lien du partage,
D’un Covid19 en héritage
Nous lègue le feu de dieux,
Incorrigibles initiés ambitieux.

 

19 Juillet 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photo : Gil Strec sur facebook

 

Je croyais que …

Bouckenooghe

Déstabilisé par ces comportements royaux
En plein développement, son image de héros,
Le « Quand je serai grand » pour JULIO changèrent la donne.
Il remarqua, dans ces agressions, qu’aucune lionne
N’était intervenue et s’était mise à l’écart
Préférant protéger leurs nourrissons à ces vantards.
Voir ces gogos armés pour défendre leur piédestal
Au péril de leur vie fit régresser dans son mental
Cet image du héros fortifiante pour un lionceau
Se sentant ainsi protégé jusqu’à ces inattendus assauts.
JULIO se sent agressé par ce changement brutal
Lui qui rêvait d’aventures sans conflit social.
Son imagination enfantine n’avait pas envisagé
Une telle tragédie hors des besoins ménagers.
Sans capitaine à bord son gouvernail pris de panique
Dû chercher rapidement un cap pour ancrer dans une crique.
Son cerveau, encore immature, entre le passé et l’avenir
D’une connexion eut quelques difficultés pour réfléchir.
Il a  du mal, pécaïre, à contrôler ses pulsions.
Il est complètement perdu, égaré, face à cette agitation.
Puis, pris d’un ennui face à ce désolant spectacle ambiant
  Son rêve chavire, devient un aperçu réel chiant.
Tel un pantin idéologique, pris de défaillance,
Il reçoit le premier emplâtre de son existence.
Il n’a qu’une hâte, aller se réfugier auprès de sa mère
Malgré la correction qui l’attend, morale totalitaire
Qui lui expliquera ou poussera aux calendes
Son éveil trahi de bonheurs héroïques et leurs amendes …

totalitaire

26 Juin 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine

Crêtes de Tin Merzouga …

crêtes

Dunes parcourues sur les crêtes
Où seule ma rêverie regrette
De ne pouvoir fouler cette rousseur
D’un Tin Merzouga brûlant de douceurs.

Tout a un prix. L’âge se contente de rêves.
Ma fortune, malgré la récolte de fèves,
Est aussi sèche qu’un désert algérien
Pour des amours offerts à trois fois rien.

Je meuble ma vieillesse de souvenirs irréels
Réjouie par l’existence de ménestrels
Qui figent, en partage, ce plaisir personnel
Pour des vieux cœurs au confinement cruel.

Être ou avoir été …  si folle est la course !
 Pouvoir rester sur la Grande Ourse
Encombrée d’un pêle-mêle d’allées et venues
Quand le rêve tombera des nues …

Poète, c’est là peut-être son rôle …
Offrir du rêve, donner aux pauvres des rôles,
Prolonger au-delà des dunes désertiques
Cette frustration d’un monde idyllique.

Mon âme, cette grande voyageuse désargentée
A laissé tant de traces patentées.
Sous des orages aux pluies torrentielles,
L’ombre gardera-t-elle sa lumière éternelle ?

Au prochain détour sur les crêtes,
Je vous attendrai. Viendrez-vous peut-être
Sous les doux rayons d’une fin de jour
Entre vous et moi comme au premier jour ?

 

19 Mai 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Philippe Frey / Nomades du monde sur Facebook 

 

Une simple feuille

feuille

Une feuille pâle, délavée,
S’apprête à son dernier Ave
Après un hiver éprouvé
Qui l’a copieusement lavée.

Orpheline d’un printemps radieux
Sur un restant de ciel bleu,
L’été si loin, déjà vieux,
Lui a bûlé son dernier feu.

À cette brindille si frêle
Elle renaît, nouveau souffle,
Sur la beauté d’une aquarelle.
En extase, elle s’emmitoufle.

La frayeur de tomber s’envole.
Le sol mouillé, la putréfaction,
Vont d’un coup du complice Éole
D’un lien, finir en adoration.

Une feuille anonyme, banale,
Suspendue à un hasard
Est apparue dans les annales
D’un ouvrage bavard.

Semblable à cette feuille
Je ne sais quel acte achèvera
Cette drôle de vie qui m’accueille
Balayée par ses capricieux désidératas.

Je serai alors quelque part,
Avec cette feuille artistique,
Accrochée de toute part
Sur l’éternité du numérique.

Une simple feuille
Comme moi délavée
Aimée de ma feuille
Comblée de travées.

 

20 Juin 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo copyright : Julien Meyrat PhotosArts

 

TRUNK, l’ancien

sounder

«Alors SOUNDER, qu’est-ce que ça donne ?»
«J’ai beau sonder … aucun écho … personne …»
«Tu es sûr ? essaie encore pour voir …»
«Non, mes amis, ce n’est pas pour ce soir.
Aucun bruit lointain de tam-tams à roulettes.»
«Pardi ! Maintenant qu’ils rasent le sol sur leur planchette,
Ils doivent se déplacer sur des patins à roulettes …»
«J’ai hâte de voir ça de plus près … ces chers amis …
Obligée de mettre en veilleuses mes paupières endormies
Par manque de sommeil … à guetter leurs arrivées … »
«OIL DROPS, moi depuis ma tête explose, complètement chavirée !
Elle s’accroche au moindre petit nuage, sonne du cor
Tellement elle rêve de ces BURSTS sur leur mirador …»
«Tanké, je suis TANKEY avec ma seule défense,
Là, lalala tanké sur cette savane en mal de fréquences … »
«TANKEY arrête ton tagadatsointsoin, croisons nos défenses.
La nuit tombe … demain nous aurons j’espère plus de chance.
En attendant restons groupés … prudence et vigilance …»
«Pour me soulager je vais mettre mes veilleuses en alternance.»
«J’ai chargé BOTTLE BRUSH de nous donner le signal.
Il nous avertira dès qu’il  … » «et SOUNDER mon Général ?
Tout ce temps à attendre … et jusqu’à quand devra-t-on …»
«Pour passer le temps si tu nous jouais du tromblon ?
Ça les ferait peut-être venir plus rapidement … ?»
«YESSS ! joue nous ton air, tu sais, celui du confinement …»
«Non pas celui-ci ! Il est trop triste, ça me rappelle
Qu’ils sont pas là … de la vie d’autrefois plus belle …
Quand des milliers de nos troupeaux, toujours en quête d’eau,
Ne jonchaient pas le sol, tués par ces horribles salauds.
Nous les QUIET FORCES manifestons notre colère !
On a au fil des ans, chassé, braconné nos pères et mères
Laissant de malheureux orphelins dans un douloureux transfert,
Salvateur jusqu’à quand, en ces peuples venus de l’enfer …»
«Vous les BURSTS quand vous nous reverrez, par chance,
Songez à cette sècheresse au cœur de nos défenses.
Désolée de finir tristement dans une manif notre attente
Mais avouez que vos façons d’agir sont bien décevantes..
Alors tu le joues ton air favori TANKEY ? »
«Mon Général,  il a le hoquet … »

 

Tanké      Trunk3 Trunk

TANKEY, TRUNK, OIL DROPS

20 Juin 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Fans de Tembo by Jackson   sur facebook

 

 

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