
Pas étonnant face à cette splendeur
Que le diable attire des randonneurs !
Bouillonnants, assoiffés de potion magique,
Ils s’aventurent dans le chaudron de ce diabolique
Démon satanique pour âmes en détresse
En ces dunes dantesques criblées d’SOS.
Sous ce masque namibien nasique,
Une bouche édentée, en attente de rénovation,
Serait celle du diable, d’après les critiques,
Afin d’embellir sa piteuse réputation.
Pas de flammes, pas de braises visibles
De cet enfer aux charmes imprévisibles.
Le noir complet, sans aucune lumière
Tapie quelque part, à l’humeur cachotière
Qui pousse la curiosité du voyageur
Perdu dans ce gouffre au souffle rageur.
Tandis que les dunes folâtrent avec le désert,
Des sirènes dégustent ce fabuleux dessert.
Bouillon de cultures, de superstitions,
Le diable, cet esprit du mal, sans dévotion
Serpente sous les rides du sable envahi
Par les rires du vent joyeux, ébahi
D’attirer, autour d’une simple photo JPB,
Des esprits diablotins restés bouche bée.
Inspirée par ce sournois démon,
Pirate des mers et des monts,
Avec ce chaudron il doit être content
D’avoir infiltré son venin latent
Prêt à la moindre éruption du volcan
Infligé depuis la nuit des temps.
Aussi fluide et mouvant que le sable
Le chaudron du diable
Donne un aperçu, en ces dunes,
De nos revers de fortunes.
Saboti, sabotons
Ce vilain et pervers démon.
30 Janvier 2020 – Jeannine Castel
Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean Philippe Borg sur Facebook