Archive pour février, 2020

Alea jacta est

reine neige

Est-ce la reine des neiges
Ou une fée inconnue de Norvège 
Venue à ma rencontre sous la neige
Pour m’offrir un florilège ?

Bottillons et collant noir,
Recouverte de flocons d’espoirs
Dans le cœur de la tempête
Elle n’est qu’une esquisse imparfaite.

À défaut d’un douillet manchon
Sa tête enfouie sous un capuchon
Derrière un voile brodé de flocons
Aurait-elle franchi le rubicon ?

Est-ce la reine des neiges
Ou l’amie d’un bonhomme de neige ?
C’est un beau privilège, sur quelques arpèges,
De flâner avec elle sous la neige.

 

7 Février 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photo : Luc Durocher: photographe de la biodiversité sur Facebook

 

 

VALENTINEMENT VOTRE

coléo

À son arrivée, aussitôt posée sur un prie-dieu
L’apparition de cette bête à bon Dieu
Répandit chez les Miss des bouffées de bonheur
Et fit battre la chamade dans leurs cœurs.
Toutes se bousculèrent pour approcher cette coccinelle
Afin de compter les pois sur le dos de cette demoiselle.
Elles l’incitèrent à venir se poser, dans cette cette bousculade,
Sur leur corps offert, abandonné, à cette nomade
Porte-chance. Toutes les candidates, d’excitation,
Ne pensaient qu’à leur couronne, sans dévotion.
Débordée, stressée, la coccinelle ne savait plus
À quel Saint se vouer dans ce tumultueux chahut.
«Quelles folles ! Elles vont m’écrabouiller ! Saperlipopette !
À croire qu’elles n’ont jamais vu de pernettes !
Superstitieuses il semblerait … jamais je ne pourrai digérer
D’aussi gigantesques proies …  là il m’est impossible de gérer
Cet imprévisible accueil pour ma petite personne …
Hé le jury ! Bizarre où sont ces personnes ?
Bande de furies ! Hou… elles ont déchiré les broderies
De ma traine de future reine … hou … quelle vacherie !
Je me vois obligée de sortir mon train de décollage
Et de changer de tenue après cet abordage.»
Elle revint avec un costume asiatique chinois
Pour enquiquiner toutes ces Miss à la noix.
Posée sur un neuf voilage de grappes brodées main,
Elle défila, méprisant tout ce menu fretin.
«De ma plume argentée je vais sur le champ écrire,
Pour porter plainte contre toutes ces vampires,
À la Présidente de cette Grande Parade de Mardi-Gras
Et me faire rembourser ma pauvre toilette d’apparat.»
Le Jury après délibération décida de sanctionner
Les votes de ces prétendantes incapables de se contrôler.
En lui octroyant un 9 pour oublier sa déconvenue
Demoiselle coccinelle intégra cette populaire revue …
Satisfaite que neuf points de vote seraient enlevés
À ces huit Miss décontenancées, écervelées.
Amoureusement Valentin
La consola de son chagrin.

 

mariée

valentin

14 Février 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photos : Luc Durocher: photographe de la biodiversité sur Facebook

 

 

L’interminable métamorphose

 

phose

Interminable métamorphose 
De mes lauriers roses 
Incontrôlable quête 
De mon Univers en tête.

Interminable métamorphose 
MOI et l’overdose 
Entre la chose et l’autre chose 
Du rose à la sinistrose.

Interminable métamorphose 
De mes épines de roses 
De morts et de résurrections 
De défaites et d’actions.

Interminable métamorphose 
D’un passé et sa pause
De ma renaissance à la vie 
De mes morts-vivants oublis.

Il a suffi de peu de chose 
En mon interminable métamorphose 
Juste une main, d’un hasard …
Vivre sous un autre regard.

De blessures et de fêlures 
De froideurs et d’engelures
Mon interminable métamorphose 
Sans cesse met ma résilience en cause.

23 Février 2020 – Jeannine Castel


Photo : Luc Durocher: photographe de la biodiversité sur Facebook
Les poèmes de Chatnine

GOULÛMENT VOTRE

goulue

Croyant voir une tête sans corps,
Cette Miss Varan mit la panique à bord !
À bord et à tribord dans les coulisses,
Amusée, se régalant de voir toutes ces cuisses
Décamper en poussant une variété de hurlements.
À l’aide! Un saurien croque-dents ! Un revenant !
Sa langue fourchue, pour épicer leurs frayeurs,
Détectait en stéréo leurs appétissantes odeurs.
Elle poursuivit à tout azimut ces volailles
Qui mirent, à leur insu, une satanée pagaille.
Troublé, réveillé en sursaut, le Jury somnolent,
En état de choc, devant ce géant à pas lents,
Pris à partie dans cette folle débandade
Observait avec curiosité cette Miss pour charades.
Balayant fortement de sa queue le parterre,
Le Jury essayait de voir les deux bosses légères
Formées par les organes sexuels à sa queue.
Se questionnant sur ce mâle ou femelle face à eux,
La Miss pour les renseigner pondit un bel œuf.
Cette opportuniste fouineuse, raffolant d’escargots,
Le Jury sans plus attendre leva l’embargo.
Élégante sous sa cotte de mailles grise argentée,
Aux écailles petites, rondes, respirant la santé,
De son corps longiligne aux courtes pattes
La Miss chassa, vorace, toutes les candidates.
Mais n’ayant pas d’ailes, semi aquatique,
Reptile solitaire, après cette grande panique,
Sur un papyrus elle put déchiffrer le n°11
Sonné d’un coup de gong par un bonze.
Le Jury l’incita à quitter tranquillement le lieu
Et d’aller faire trempette en banlieue …
La n°5 toujours perchée en lieu sûr
Aux rase-mottes fit un pied de nez-bel-azur.
Remises de leurs émotions les mistinguettes,
Du coup, ne répliquèrent aucunes sornettes.

Votez 11 ! toute ouïe, toutes oreillettes,
Mardi-Gras je vous inviterai à ma dînette !

16 Février 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photo : Veronique Morel sur Facebook

 

 

 

Les photographes

 

selig

 

https://youtu.be/B3nO42WFYn4

Les poèmes de Chatnine

22 Février 2020 – Jeannine Castel

PITTORESQUEMENT VOTRE

miss gras

Rien ne pouvait mieux tomber
Ce jour de la tolérance sans retombées
Que cette Miss et sa pittoresque figure
Imposant fermement sa candidature …

Évidemment cette intruse de poids
Provoqua un dilemme quant au choix…
D’une beauté ingrate pour les Miss chéries,
Pittoresque, hypocalorique d’après le Jury.
Cette Miss fut accueillie dans un silence religieux,
Les Miss riant sous cape, écarquillant les yeux,
Chuchotant, commentant à qui mieux mieux …
C’est du lard ou du cochon ? Non, sans rire …
Pincez-moi … alors là … on est en plein délire …
Mardi-Gras, là il ne mourra pas de faim …
Avec elle la concurrence aura vite sa fin !
Quelle mastodonte ! Y a beau dire beau faire
Pour Mardi-Gras, cette Miss, c’est une belle affaire !
Entre la miniature d’hier et cette grande pointure,
Non mais franchement elle va se casser la figure !
Le podium va craquer ! Pour sûr croyez-moi …
Elle a astiqué son corps à la peau de chamois ?
Mamamia quel sumo ! Prête pour le ring ? 
Pour le défilé en maillot … pfff avec un string …

Taisez-vous mauvaises langues, bande d’ignares !
La beauté vous l’avez pas dans le cigare.
Ça vous parle la différence ? La tolérance ?
Cessez vos messes basses, vos offenses.
Ce qui est laid c’est votre intolérance …
Honi soit qui mal y pense …
Vos railleries me font jolie ganse.
Et puisque d’un 10 me voici estimée
Je ne me sens point ici être mal aimée.
Je ne vous traite pas de formules décoratives,
D’amuse-gueules indigestes pour croutons et tartines
Alors je me fiche de vos blessantes réflexions.
Je vais de ce pas défiler, provoquer l’admiration.
Au diable vos prétentieuses possessions.
Votez pour cette pittoresque n°10.

Pfff  … elle se prend pour la belle de Cadix …

15 Février 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
photo : Veronique Morel sur Facebook

 

Le chaudron du diable

diabolo

Pas étonnant face à cette splendeur
Que le diable attire des randonneurs !
Bouillonnants, assoiffés de potion magique,
Ils s’aventurent dans le chaudron de ce diabolique
Démon satanique pour âmes en détresse
En ces dunes dantesques criblées d’SOS.

Sous ce masque namibien nasique,
Une bouche édentée, en attente de rénovation, 
Serait celle du diable, d’après les critiques, 
Afin d’embellir sa piteuse réputation.
Pas de flammes, pas de braises visibles
De cet enfer aux charmes imprévisibles.

Le noir complet, sans aucune lumière
Tapie quelque part, à l’humeur cachotière
Qui pousse la curiosité du voyageur
Perdu dans ce gouffre au souffle rageur.
Tandis que les dunes folâtrent avec le désert,
 Des sirènes dégustent ce fabuleux dessert.

Bouillon de cultures, de superstitions,
Le diable, cet esprit du mal, sans dévotion
Serpente sous les rides du sable envahi
Par les rires du vent joyeux, ébahi
D’attirer, autour d’une simple photo JPB,
Des esprits diablotins restés bouche bée.

Inspirée par ce sournois démon,
Pirate des mers et des monts,
Avec ce chaudron il doit être content 
D’avoir infiltré son venin latent
Prêt à la moindre éruption du volcan
Infligé depuis la nuit des temps.

Aussi fluide et mouvant que le sable
Le chaudron du diable
Donne un aperçu, en ces dunes,
De nos revers de fortunes.
Saboti, sabotons
Ce vilain et pervers démon.

 

30 Janvier 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Jean Philippe Borg sur Facebook

Nuit bleue vénitienne

marquises

Du temps des belles marquises
Princes et rois de belle mise
Sous des masques de carton-pâte
Déjouaient leurs fils à la patte.

Les gondoles attendent sagement,
En cette nuit bleutée, les confidents
Empressés sur les balcons des belles
À courtiser leurs minauderies sensuelles.

Dans les salons privés aux riches décors,
Sur des valses agitant des boucles d’or,
Des couples par la danse distancés
N’ont que leur regard pour s’embrasser.

Velours rouge des sofas invitant le désir,
Extases étalées sur quelques plaisirs
D’une langue qui s’attarde, gourmande
De bouchées fourrées à la pâte d’amande.

Ce soir les gondoles délaissées, au repos,
N’agiteront pas l’eau des étroits canaux.
Rires et sous-entendus, ces cœurs solitaires
Ont préféré s’aimer dans les palais de verre.

 

28 Janvier 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Antonio Gaudencio sur Facebook

https://youtu.be/KBU9ICBrcEk

 

 

 

MAJESTUEUSEMENT VOTRE

Grande Parade de Mardi-Gras 2020

etoile

Quoi ? … je me la pète sec ?! …
Une tête à picorer des gâteaux secs …
Sûr, les chochottes … des étoiles vous n’avez
Qu’un creux d’immangeables navets !
Fort heureusement, ma tête dans les étoiles
M’a hissée jusqu’à ce titre de danseuse étoile,
M’a donné la grâce d’un cygne dont le lac
M’avait fichu, entre nous, un sacré trac.
D’ailleurs en souvenir de ce ballet spectaculaire,
Mon tutu porte le deuil de cet amour légendaire
Au quiproquo tumultueux emporté par les flots
Dont je ressens encore les remous à fleur de peau.
Que ma beauté céleste, majestueuse, vous inspire
Dans cette chorégraphie d’un final en délire.
Suite à de nombreux rappels et bravos, je remercie
Ceux et celles qui ont aimé la grue que je suis.
Pour embellir mon avenir en partie étoilé,
Chers fans, pour cette couronne, d’un signe dévoilé,
Votez 4 ! Entrez dans la danse !
Venant de vous ce sera une joie immense.

Ah ce lac des cygnes quand j’y pense ! … 
Cliquez, cliquez 4  ! Pour moi quelle récompense !

 

8 Février 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Corinne Vesy sur Facebook

 

CÉLESTEMENT VOTRE

kimono

Avant que jalousie et démotivation n’éclatent,
Ce fut un Oh !!! unanime d’admiration des candidates
Suspendues, accrochées aux ailes de cet archange.
Ô temps suspend ton vol ! .. toutes furent des anges
Grisées, exaltées par la musique du Beau Danube bleu,
Ensorcelées par cette étoile de la troupe « L’Ange bleu »
Sans baguettes ni tambour, venue du japon ,
Magnifique grue symbolique vêtue de papier crépon.
Puis de nouveau, parée dans un adorable kimono,
Elle prit forme d’une grue origami, gracieux oiseau,
Venue, selon des bruits, du pays des immortels
Ou de la légende des milles grues, selon untel.
Toutes les Miss se mirent à plier du papier japonais
Afin que leur vœu épouse leur tête couronnée.
Symbole de paix depuis Sadako Sasaki, une bombe
Explosa. Le silence devint celui des catacombes.
Les Miss transformées, pliant du porte-bonheur
Oublièrent commérages et toutes sortes de rancœurs
Dans cette pâleur enneigée d’une scène mythique
Symbolisée par cette beauté hautement artistique.
C’est un cadeau céleste de bonne fortune et longévité
Lové dans ce splendide manteau uchikake invité
Par une âme illuminant cette Grande Parade 2020
Sous cet oiseau danseur envoyé par un amour divin
Connecté, inspiré pour ne faire qu’une même entité
Parmi toutes ces geishas de différentes identités.
Avec le 8, parmi tous ces éventails de plumes
La boucle fut bouclée avec ce ravissant costume.
Et dans un dernier mouvement aux allures d’éternité,
L’oiseau dansant d’un bruissement d’ailes a dépité
Les membres du Jury votant pour la longévité
D’un enchantement leur faisant oublier leur mortalité.
Chassez le naturel, il revient au galop …
Les Miss de retour à la case départ, sur leur lot,
Rêvent de mettre ce 8 en lambeaux …

 

13 Février 2020 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photo : Jacques Montanari sur Facebook

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