Archive pour septembre, 2019

Automne

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D’automne en automne
L’hiver s’est installé
Les feuilles d’automne
Par mes pieds emballés
Frissonnent.

En ce jour d’automne
D’un nouvel hiver
Seule avec personnes
Les longues nuits d’hiver
Somnolent.

Bruissement des feuilles de platanes
Balayées par mes pas d’écolière.
Le mistral maudit, condamne,
La conspiration polluante meurtrière.
Chicanes.

Quelques forêts retirées encor
De l’automne commémorent
Ses étés aux soleils d’or,
De ses passions se colorent.
Trésors.

D’automne en automne
La vie s’abandonne
La mort la talonne
Telle une feuille d’automne.
Cyclone.

 

23 Septembre 2019 – Jeannine Castel

Photo : Les poèmes de Chatnine
Photo : Gil Strec sur Facebook

 

 

Valse des lilas

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Valse des lilas,
Lit las, lit las
D’un défunt matelas
Épuisé de passions
De nuptiales défloraisons.

Valse des lilas
Lits las, lits las,
De Lili à Lola
Sur leurs ressorts
Ont joui du corps.

Valse des lilas
Lits las, lits las,
Tout un tralala
A donné son La
À ce matelas.

Valse des lilas
Lit las, lit las,
Ce sinistre matelas
Avec les cancrelats
Valse sur des lits las.

13 Septembre 2019 – Jeannine Castel

Photo : Les poèmes de Chatnine
Photo : Gil Strec sur Facebook

 

Reflets

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VARTIUS, d’un air songeur, piste, cherche,
Le moindre indice, la secourable perche,
D’un reflet qui lui renverrait son âme
Pour comprendre ce qui attise ses flammes.
L’esprit préoccupé, il poursuit sa virée
Pas assez Narcisse pour se pauser et s’admirer
Sur ce reflet flatteur d’une prise de vue,
Renversant cliché d’une glace imprévue.
Voir son portrait à l’envers risquerait
De troubler davantage un symétrique attrait.
Perdu dans ses songes il en oublie l’airbus,
Ces eaux du mensonge et leurs nombreux abus
Car l’automne vient de pointer son nez.
D’une Fanny pour de futurs nouveaux-nés
Il aimerait bien rejoindre le port,
Laissant l’hôtesse voler vers son pont d’ors.
Sous ces apparences, proche de son midi, VARTIUS,
Sur les doux sons d’un invisible stradivarius,
S’avance, prêt à affronter ses hivers
D’ombrages et de soleils amicaux et pervers.
Son violon d’Ingres accroché à ses basques,
À l’imaginaire burlesque, sauvage, fantasque,
Après Cythère et ses îles ensoleillées, il entrevoit,
Dans un reflet, l’horizon agité de fols émois,
Accompagné de ses collantes et dissipées chimères.
L’antre prometteur d’un profond abri de pierres
Abritera ses rêves, dispersera toutes ces images
Qui l’ont poussé jusqu’à ces idéaux mirages.
Pensif, prêt à s’embarquer sans se retourner,
Il passe à côté du présent d’une belle journée
Alors que tout là-haut des zigzags blanchâtres
Vont et viennent d’âtre en âtre …

 

26 Septembre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Gilles Thomas sur Facebook

 

 

 

À Dieu !

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Non, je ne suis pas dur de la feuille !
Si c’est ainsi que l’on m’accueille
Pour contribuer à la journée du nettoyage,
Pas étonnant que sur la planète ça déménage !

En ce western finlandais Kuikka aux merveilles,
J’ai cette bavarde puce à mes oreilles
Qui me colle par manque de repères
Désespérée de l’état de la planète Terre.

Effrayée par ce cortège de violences déployées,
Au chat et à la souris de jeux interdits
Pour un monde meilleur, elle vient chatouiller
Mes tympans afin d’ébruiter ses édits.

Que puis-je faire en ce casse-tête ?
J’ai beau y penser, me gratter la tête,
Tous ces moralisateurs vendeurs de passoires
De l’Histoire ont des sacrés trous de mémoire.

Du folk-song au rap, ces fans de tempo
Tournent en rond autour du même pot.
Hasta luego, hisse et ho, si Dieu le veut
Nous nous reverrons sous peu, d’adieux.

À Dieu ! Visiteurs de mon solitaire chemin
Qui m’avez côtoyé, épaulé mes chagrins.
Le temps, comme la vie, à grande vitesse
A uni, désuni nos moments de tendresse.

Photo-phare d’un rappel de mémoire
L’aspect poétique de notre Histoire
D’émotions, d’oublis, d’années enterrées
Ont crée ce que cachaient nos virées.

Cadeau du destin, le souffle du vent
Indiscret, jusqu’à mes tympans,
Esclaves enchaînés en quête de vérité,
D’un salut va me déshériter.

À Dieu, dans un dernier adieu,
Du ciel et de ses espoirs radieux
Je vous attendrai mes chers aïeux
Encombrés de vos amours impétueux.

Non, je ne suis pas dur de la feuille !
Faute de mouchoir je me contente de feuilles !
En cette journée du grand nettoyage
Nous aurions pu faire bon ménage.

 

21 Septembre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Gilles Thomas sur Facebook

 

 

MERCI !!!!

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25 Septembre 2017 …
Depuis plusieurs jours je figure dans le top des blogs dans les articles Littérature et Poésie sur le site UNBLOG ..
Petite satisfaction même si cela ne me rapporte pas d’euros pour améliorer ma retraite… mais s’enrichir sur ce qui vous est donné gratuitement a-t-on le droit d’en profiter ? Après s’il me faut tout rembourser … 

Bonne semaine à vous tous et merci encore de vos visites sur ma page : Les poèmes de Chatnine   et mon blog : chatnine.fr

 

25 Septembre 2019 …
Toujours au hit-parade sur UNBLOG de mon blog chatnine.fr et sur Facebook Les poèmes de Chatnine en votre fidèle compagnie ! 
Du fond de mon coeur MERCI !!!!

Publié dans:Littérature et Poésie |on 26 septembre, 2019 |2 Commentaires »

Ça alors !

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On dit que je me la pète
Avec mes airs d’une tapette
Pris en aparté par des pipelettes
Qui me gavent avec leurs sornettes.

Oui, je suis un peu maniéré
Mais de ces propos avariés
Je m’en tape la raie !
Au diable toutes ces chambrées !

Entre nous, entre parenthèse,
Savoir avec qui je baise
Qu’il vous plaise ou déplaise
Comme vous voyez je suis à l’aise !

Il en est ou il en est pas
Vous saurez que cette pose extra
Est simplement celle d’un castrat
Dans ce théâtre de verdure de La Claustra.

Tout n’est qu’histoires de sons
De l’ours en peluche au paillasson
Je vous invite en ce quotidien sonore
À découvrir ce que l’écoute cache encore …

 

19 Septembre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Gilles Thomas sur Facebook

 

PAIN D’EPICES

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L’automne fusionne
Flamboie, klaxonne,
Sur l’épaisse pelisse
De PAIN D’ÉPICES.

L’été et sa chaleur
Redorent les couleurs
Brûlent les ardeurs
De cet ours baroudeur.

D’un chaudron magique
Sa cuivrée tunique
S’apprête à revêtir l’hiver
D’un blanc pull-over.

Astiqué comme un sou neuf
Est-il célibataire ou veuf ?
Fidèle au rendez-vous
Il n’attend plus que vous.

D’un cornet de marrons chauds
Loin du château de Chenonceau
Macho ou chatelain
PAIN D’EPICES est rouquin.

Du crépuscule il ne craint.
Peut-on vaincre son destin ?
Chinois ou franciscain
PAIN D’ÉPICES a du divin.

 

15 Septembre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Gilles Thomas sur Facebook

 

Les poignées d’amour

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«Extrapolez ! Extrapolez ! Je me marre !
Ça dépasse tout entendement du bizarre …
C’est moi ! LE TAULIER ! Le garde-champêtre !
Vous m’imaginiez pas, ici, de me voir apparaître ?!
J’ai obtenu, quelle chance, ma demande de mutation
Grâce à mes nombreuses amendes et ma dévotion.
Me voici donc en Finlande dans la Wild Taïga,
C’est idyllique ! À vous rendre complètement gaga !
Je ne me cache pas malgré ma réputation de timide.
J’ai pas besoin d’affûts pour voir vos curieuses trombines
Parfois encore ensommeillées après des heures d’attente
À fumer par vos cheminées pour plaire à ma détente !
Ce n’est pas une partie de cache-cache mes potos …
Mais comme vous le voyez je suis en plein boulot !
Je suis chargé de tracer la piste des cabanettes
Afin que mes congénères qui veulent être vedette,
À l’aide du code-tronc taillé de mes griffes
Trouvent facilement les coins où l’on nous kiffe.
Viiksimo, un des endroits finlandais stratégique
Pour apercevoir des ours hors des pistes de cirques.
Après l’Alaska dans ce nouveau décor idéal, boisé,
Je retrouve l’isolement et la possibilité de croiser
De la compagnie grâce à ces marques et leur langage codé.
Ce qui n’empêche pas les loups et gloutons d’y roder.
L’été ici est de courte durée. Nous avons les rennes
Qui évoquent Noël et le temps des étrennes …
Il y a un lac ! Ses eaux sont généreuses  pour la pêche.
Myrtilles et framboises … un régal ! Je m’en pourlèche !
Les nuits boréales rapprochent nos amours.
Et à ce juste titre faites savoir au grand jour
Que ce qui dépasse ce sont mes poignées d’amour !
Mes oreilles ? c’est pour saisir le bourdonnement des abeilles …
Et puis zut je n’ai pas une taille de guêpe ou d’abeille !
Bon où en étais-je ? Me voilà tatoueur de service  …
Votre dévoué LE TAULIER tout à votre service ! »

 

12 Septembre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Gilles Thomas sur Facebook

Leili et Lili

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L’air égaré, à l’orée de la forêt, Ophélie,
Ici représentée par la célèbre comédienne LILI,
Inaccessible, se prépare à la scène de folie
Dans ce cadre de verdure sans le moindre lys.
Les yeux cernés, entre le sommeil et la mort,
Elle s’apprête à tresser de quelques brins d’or
Sa couronne mortuaire la préservant de la souillure,
Symbole de l’objet d’un désir taxé d’aventures.
Le blond cendré de sa fourrure, sa corpulence,
Bouleverse l’esthétisation d’un siècle en avance
D’une figure sublimée par le fantasme poétique
D’une Ophélie exploitée par les créations métaphoriques.
Au centre du mythe, LILI, la gorge découverte,
Devient tout à coup Ophélie et cette souris verte
Prise d’hystérie, impatiente d’une mise en tombeau
Qui doit flotter après s’être noyée dans les eaux.
C’est ainsi que LEILI, son amant placébo, au fil du courant,
Dans le désir de l’autre, aux reflets miroitants du mort vivant,
 Mélancolique, se fond dans l’abîme déserté par les nénuphars,
Cherche désespérément dans les flous remous les poils épars
De la belle nymphe LILI qui lui résiste tant et tant
Faisant passer la scène avant l’amour des sentiments.
Et devant ce miroir flottant, peiné, il en oublie son rôle,
D’un « Qui suis-je ? »  il s’interroge, médite sur cette folle
À la plasticité débordante d’une Ophélie shakespearienne
Alliénée à l’idée de lui appartenir, d’être sienne.
Piégé d’agrégat d’archétypes sous pression et de clichés
Sa souffrance est telle, de LILI passionnément entiché,
Que le miroir excédé par ce condamné éconduit
Envoie l’image de ce Narcisse à « l’étang des ennuis ».
Il a déjà suffisamment fort à faire avec les analyses
D’une Ophélie par LILI drôlement compromises.
Hamlet ne la trouve pas si lourde me confie-t-il …
Bien qu’elle ait mis son œuvre en péril !
Dans l’impasse, au bord de l’étang LEILI le questionne :
«Où ça a foiré avec cette oursonne ?»
Et LEILI voit son esprit sur l’étang voguer
Habité par cette comédie loin d’être gaie.

 

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8 Septembre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Gilles Thomas sur Facebook

 

VARTIUS

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Ce n’est pas un ours ordinaire ce VARTIUS …
Il ressemble à cet illustre personnage de Marius,
Toujours prêt à s’embarquer pour Cythère,
Ces îles ensoleillées qui vous élèvent de la Terre.
Sorti des feuillus, la truffe frémissante, il adule,
Avec une exactitude, sans besoin de pendule,
Venir voir tout là-haut ce petit oiseau lumineux
Qui souille de sa blanche diarrhée la beauté des cieux.
Sur les ailes d’un Airbus A380, sans le savoir,
Que ce serait pour lui, peut-être, un roman noir,
Il aime s’imaginer à bord de cet oiseau de fer blanc,
Et voler vers ce fol désir délirant : être un ours blanc !
Bien que des questions le préoccupent et freinent
Cette obsédante envie onctueuse comme la crème.
Sur ces étendues de glace, d’icebergs d’une banquise,
Comment dépoussiérer, lessiver, alléger sa chemise ?
Ne plus pouvoir grimper à ces hautains compagnons …
Que deviendraient leurs parasites et champignons ?
Pourtant ce rêve blanc l’obsède et le poursuit …
L’entente est-elle plus cordiale avec le peuple des Inuits ?
Adieu baies sauvages ! Bonjour phoques, morses, poissons …
Tout ça, en ce réchauffement pour des œufs de nidation ? …
N’est-ce pas mieux de dériver sur des fantasques idées
Plutôt que de s’épuiser à nager sur des flots débridés ?
Être ou ne pas être un ours polaire ? …
C’est à cet instant précis que VARTIUS le solitaire,
Scrutant l’infini de ses pensées chimériques,
Fut pris en photo, à son insu, méditant sur l’emblématique
Questions d’un Hamlet …To be or not to be ? …
À ce son, be s’évapore, se métamorphose en bee,
Titille ses babines sous un filet d’or au goût de miel.
Sans tarder se crashe l’oiseau de fer tombé du ciel !
Et comme le Pitalugue qui n’a jamais quitter le port
VARTIUS, laisse couler la barque sous ce doux réconfort.
Mais demain, l’étrange envie de changer de décor
Nous ramènera-t-elle VARTIUS, cet ours conquistador ? …

 

5 Septembre 2019 – Jeannine Castel

Les poèmes de Chatnine
Photos : Gilles Thomas sur Facebook

 

 

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